Piratage de la Switch : Nintendo poursuit Bowser et ses hackers en justice

 

Nintendo of America a déposé plainte, vendredi, devant le tribunal de Seattle contre un groupe de hackers nommés Team Xecutor et notamment leur leader, Gary Bowser. Ce dernier doit répondre de 11 chefs d’accusation dont violation du droit d’auteur pour avoir créé un outil de piratage de la Nintendo Switch.

Bowser et Mario dans Super Mario 3D World // Source : Nintendo

Chez Nintendo, Bowser, c’est souvent le nom du méchant (OK, le nouveau patron de Nintendo America se nomme Doug Bowser). Encore plus lorsqu’il s’en prend à Mario et ses amis.

L’affreux monstre et ennemi juré du héros emblématique a un homonyme dans la vie réelle qui cause pratiquement autant de maux de tête à la firme japonaise que Mario quand il doit sauver Peach.

Mario vs les hackers

La branche américaine, Nintendo of America, a ainsi porté plainte vendredi dernier contre un dénommé Gary Bowser. Il n’est point question ici de question juridique pour empêcher celui-ci d’utiliser son nom, mais plutôt d’infraction au droit d’auteur.

Nintendo accuse Gary Bowser, considéré comme le leader de la Team Xecuter, une organisation spécialisée dans le hack, de diriger un « réseau international de pirates ». Ce dernier ainsi qu’un autre membre de son équipe, Max Louarn, ont été arrêtés et inculpés fin 2020 pour revente de produits piratés et 11 autres chefs d’accusation.

La Nintendo Switch // Source : Frandroid

Dans la plainte déposée devant le tribunal de Seattle, Nintendo accuse Bowser de vendre des appareils permettant d’exécuter des jeux piratés sur la Nintendo Switch. Le groupe aurait même créé et vendu des appareils de piratage des consoles Nintendo depuis 2013, commençant par la Nintendo 3DS.

La firme de Kyoto invoque la mise en danger de ses appareils avec de tels outils de piratage soumis par une organisation controversée pour ses méthodes, comme l’avait souligné Ars Technica en mai dernier.

Nintendo réclame 2 500 dollars (environ 2100 euros) de dommages-intérêts pour chaque appareil vendu et 150 000 dollars (environ 125 000 euros) pour violation du droit d’auteur, ainsi qu’une mise à l’arrêt des opérations de Bowser et les siens.

« Un problème international sérieux »

Ce n’est pas le premier cas de plainte de Nintendo pour protéger la Switch. L’entreprise avait déjà attaqué un vendeur Amazon du nom The Hoang Minh en vendant un chargeur RCM utilisé pour jailbreaker la Nintendo Switch.

Comme le rappelle Polygon, Nintendo avait porté plainte en invoquant notamment « un problème international sérieux et qui s’aggrave ». Car le chargeur permettait notamment de pirater des logiciels de jeu en contournant les systèmes de sécurité de Big N afin de jouer à des titres piratés ou non autorisés, notamment grâce à l’invention de Team Xecuter.

Nintendo avait déjà lancé des poursuites contre des vendeurs d’accessoires de piratage comme le SX Pro, SX Core et SX Lite, trois appareils permettant de pirater la Switch et la Switch Lite. Jeudi, Nintendo a remporté une première victoire contre un autre revendeur Amazon qui permettait de contourner son système de protection pour jouer.


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