La « recharge » des voitures électriques en 3 minutes prend déjà l’eau en Europe avec cette décision d’une marque chinoise

On entend souvent que les constructeur chinois envahissent l’Europe à vitesse grand V. Il est vrai qu’ils sont de plus en plus nombreux à tenter leur chance chez nous. Cependant, tout n’est pas vraiment rose pour ces derniers, et leur domination n’est pas encore prête d’arriver.

Un coup dur pour Nio

De plus, s’il existe actuellement 150 marques automobiles dans l’Empire du Milieu, seulement deux parviennent à être rentables. Il s’agit pour mémoire de BYD et de Li Auto, tandis que les autres tentent de garder la tête hors de l’eau. C’est par exemple le cas de Nio, qui se développe petit à petit en Europe. La firme commercialise déjà ses voitures électriques dans plusieurs pays, dont la Norvège, l’Allemagne ainsi que les Pays-Bas. La France n’est pas encore servie, et elle ne le sera pas tout de suite.

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Et cela pourrait finalement prendre un peu plus de temps que prévu, car Nio n’est pas vraiment au top de sa forme actuellement. Et pour cause, les journalistes de Numerama rappellent que le constructeur n’a vendu que 6 000 véhicules sur le Vieux Continent depuis son arrivée en 2021. Un chiffre très bas, qui a de grandes chances de ne pas vraiment augmenter. Car voilà que la marque, fondée en 2014 vient de prendre une décision qui ne sent pas bon du tout.

Elle annonce en effet la fermeture de sa seule station d’échange de batterie au Danemark, comme l’indique le site Electric Vehicules. Un vrai coup dur pour les clients, qui ne présage rien de bon pour l’entreprise. Cette station avait été ouverte cinq mois après l’arrivée de Nio dans le pays, dans le courant de l’année 2022. Et à l’époque, elle avait promis de déployer plusieurs d’entre elles. Le projet a finalement pris l’eau, alors que l’infrastructure de charge était hors-service depuis plusieurs mois déjà.

Pour mémoire, le constructeur chinois comptait jusqu’à présent 61 stations de battery swapping sur le Vieux Continent. Et l’absence de celle située au Danemark ne devrait pas manquer à grand monde, car seulement 54 voitures y ont été vendues. Pour le moment, rien n’est dit concernant la fermeture d’autres stations. Mais on sait que le déploiement de ces dernières en Europe a fortement ralenti depuis début 2025. Et ce alors que l’équipe en charge de ce projet a été drastiquement amputée, dans le cadre de la politique de réduction des coûts mise en place par Nio.

Un nouveau projet ?

Autant dire que ça ne sent pas très bon pour la marque, qui doit aussi faire face à une concurrence grandissante. Et tout particulièrement celle de BYD, numéro 1 mondial de la voiture électrique et qui compte bien s’imposer en Europe. Cependant, Nio ne compte pas baisser les bras, et veut continuer lui aussi à vendre ses voitures sur le Vieux Continent. C’est ce qu’a récemment confirmé Casper Mysling, directeur de Nio et de Firefly au Danemark dans un post publié sur LinkedIn.

Ce dernier affirme que « nous allons relancer Nio au Danemark avec une nouvelle stratégie et un positionnement tarifaire beaucoup plus attractif qu’auparavant ». Il mise notamment sur l’arrivée de la petite Firefly, une citadine électrique à moins de 25 000 euros, rivale de la Renault 5 E-Tech. En parallèle, le constructeur veut continuer d’investir de nouveaux marchés, dont la Grèce, le Portugal ainsi que l’Autriche. Quant à la France, il faudra encore faire preuve de patience, car rien n’est prévu pour le moment.

Pour mémoire, les stations d’échange de batterie permettent de remplacer un accumulateur vide par un autre plein en un clin d’œil. L’opération se fait de manière totalement automatique, grâce à des bras robotisés. Et seulement trois minutes sont nécessaires pour repartir avec une batterie pleine. Mais avec l’essor des bornes de charge ultra-rapides, cette technologie semble ne plus présenter de réel intérêt pour les automobilistes.