« Ils vont tout écraser » : MKBHD teste la voiture électrique chinoise de Xiaomi et son verdict est sans appel

« C'est un aperçu de ce qu'Apple aurait pu faire »

 
Il aura fallu que la Xiaomi SU7 atterrisse entre les mains de MKBHD pour que l’Amérique réalise. Le plus grand youtubeur tech du monde vient de prendre une claque. Sa conclusion ? « Si ces voitures arrivent aux US, elles vont tout cuisiner« . Bon, il commet une erreur grossière sur le prix, mais le réveil est brutal.

Il fallait que ça arrive. Les États-Unis viennent de découvrir, avec quelques années de retard, que la Chine ne plaisante plus du tout avec l’automobile. Marques Brownlee (MKBHD), probablement le vidéaste tech le plus influent de la planète, a passé deux semaines au volant de la Xiaomi SU7 Max.

Sa réaction ? De la sidération pure. « Je suis choqué par tout ce que j’ai appris sur cette voiture », lâche-t-il d’emblée. Pour lui, c’est simple : si cette voiture débarquait sur le sol américain au prix chinois, elle « écraserait tout ce que nous avons ici ». Rien que ça.

On ne va pas se mentir, ça fait doucement sourire la rédaction de Frandroid. Cela fait trois ans qu’on sillonne les routes en Xpeng, BYD, Zeekr ou Nio. On vous le répète à longueur d’essais sur Survoltés : l’avance technologique et industrielle de la Chine est réelle. Mais voir un Américain réaliser que son marché est sous perfusion protectionniste, c’est un moment intéressant.

Une fiche technique qui donne le tournis

Regardons ce qui a mis MKBHD dans cet état. La SU7 Max, c’est une batterie de 101 kWh, deux moteurs, une transmission intégrale et 673 chevaux. Le 0 à 100 km/h ? Expédié en moins de 3 secondes. Sur le papier, c’est le niveau d’une Tesla Model 3 Performance ou d’une Porsche Taycan.

Sauf que là, MKBHD commet une erreur classique. Il s’extasie devant le tarif : 299 000 yuans, soit environ 42 000 dollars (38 000 euros). Il compare ce prix aux 55 000 dollars d’une Model 3 aux USA.

C’est le piège dans lequel tombent tous ceux qui ne suivent pas le marché chinois au quotidien. Vous ne pouvez pas comparer un prix chinois (subventionné, guerre des prix locale, main-d’œuvre) avec un prix occidental. Pour info, en Chine, une Tesla Model 3 coûte aussi beaucoup moins cher qu’aux États-Unis. La vraie prouesse de Xiaomi n’est pas d’être moins chère que Tesla aux US, mais d’offrir des prestations de Porsche pour le prix d’une Tesla en Chine. La nuance est importante.

Xiaomi humilie les constructeurs historiques sur le logiciel

Là où MKBHD tape dans le mille, c’est sur l’intérieur et l’écosystème. Et franchement, on partage son avis. Xiaomi n’est pas un constructeur auto ? C’est peut-être sa plus grande force. « Le logiciel est tellement bon. C’est un aperçu de ce qu’Apple aurait pu faire », analyse-t-il.

Le vidéaste pointe des détails qui tuent :

  • Les boutons physiques pour la clim
  • L’intégration totale avec le smartphone
  • La modularité de l’habitacle avec des points de fixation magnétiques
  • Les écrans arrière qui sont… de vraies tablettes Xiaomi.

Il y a cette fonctionnalité géniale qu’il relève : quand le GPS parle, le son ne coupe pas la musique des passagers, il sort uniquement dans les haut-parleurs de l’appuie-tête conducteur. C’est tout bête, mais ça montre un niveau de réflexion sur l’UX que Volkswagen ou Toyota n’ont toujours pas atteint en 2025.

La qualité de fabrication ? « Ce n’est pas « bien pour 40 000 $ », c’est une voiture bien finie, point », insiste MKBHD. Il la compare même à une voiture à 75 000 dollars. Et c’est là le vrai danger pour l’Occident. Ce n’est pas une copie bon marché. C’est un produit abouti, silencieux, avec des suspensions pneumatiques qui filtrent aussi bien qu’une Lucid Air.

Le mur de la réalité

Alors, est-ce que l’industrie occidentale est « cuite » (« cooked ») comme le demande MKBHD ?

La réalité est politique. Cette voiture n’arrivera probablement jamais aux États-Unis à cause des taxes d’importation de 100 %. En Europe, elle est attendue pour 2027, mais elle ne coûtera certainement pas 40 000 euros. Avec la logistique, l’homologation et les taxes, attendez-vous à un tarif bien plus salé.

Mais le constat reste violent. MKBHD conclut : « Il n’y a pas de technologie magique impossible à reproduire là-dedans. Ce sont des pièces de voiture normales. Mais c’est l’assemblage de tout ça qui est impressionnant ».

C’est exactement ce qu’on écrit depuis des mois. La Xiaomi SU7 n’est pas une révolution scientifique, c’est une leçon d’intégration industrielle. Pendant que l’Europe tergiverse et que les USA s’enferment derrière des barrières douanières, la Chine avance. Et quand un influenceur américain avec 19 millions d’abonnés s’en rend compte, ça fait forcément du bruit.

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