Vous ne pourrez plus acheter une voiture diesel et essence neuve dès 2035

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Après une proposition émise par la Commission européenne en juillet 2021, le Parlement européen vote la fin des ventes de véhicules thermiques neufs à partir de 2035.

Voilà un événement qui marquera l’histoire de l’automobile : l’Europe a voté en faveur de l’interdiction des véhicules à moteur thermique. Il s’agit d’un paquet législatif qui a pour objectif de réduire les émissions de CO₂ de 55 % d’ici à 2030.

À compter de 2035, il ne sera plus possible de commercialiser une voiture neuve émettant du CO₂. La durée de vie moyenne d’une automobile étant de 15 ans, on parlera donc de « neutralité carbone » en Europe en 2050. C’est une décision radicale, les groupes automobiles ont déjà réagi depuis longtemps. En France, Renault et Stellantis, le groupe né de la fusion entre PSA et Fiat Chrysler, ont déjà annoncé qu’ils commercialiseront plus de 70 % de voitures électriques dès 2030.

Les enjeux de la révolution électrique

Évidemment, les questions de l’origine de l’électricité produite et du coût énergétique global des nouveaux modèles restent ouvertes, mais on parle déjà d’une électrification croissante du marché. C’est d’ailleurs un des thèmes les plus lus sur Frandroid. La part de marché de l’électrique est de 9,8 % en France en 2021, soit 162 106 immatriculations. La dynamique continue en 2022 malgré les problèmes d’approvisionnement qui touchent toute la filière, y compris Tesla qui avait résisté jusqu’à maintenant.

Il y a d’autres importants enjeux derrière cette électrification à marche forcée. Tout d’abord, les nombreux emplois dédiés aux voitures thermiques, la fabrication de voiture électrique réclame une main-d’œuvre environ trois fois moins nombreuse. Mais, il y a aussi le prix des voitures électriques, la différence de tarifs entre les voitures électriques et thermiques restent majeures malgré le bonus écologique.

Enfin, le réseau de bornes de charge est aussi un angle d’attaque des anti-électriques. Si le nombre de bornes a très nettement augmenté le long de nos routes au cours de ces dernières années, alors qu’on en compte aujourd’hui un peu moins de 60 000 sur l’ensemble du territoire, c’est encore loin d’être suffisant. Justement, les 27 pays membres de l’Union européenne se sont réunis lors d’une grande réunion qui s’est déroulée au Luxembourg, quelques jours auparavant. Objectif : qu’il y en ait au moins une « de 150 kW au moins » tous les 60 km sur l’ensemble du réseau routier dans les prochaines années. Selon un rapport de l’ACEA publié l’an dernier, notre pays affichait un maillage plutôt moyen, avec 4,1 bornes tous les 100 km, se plaçant ainsi loin derrière les Pays-Bas (47,5 bornes tous les 100 km).


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