Audi A8 : pilote auto, AI… le pétard mouillé

 

Audi a dévoilé la nouvelle A8, sa berline très haut de gamme, mais aussi et surtout très technologique. Le maitre de cérémonie était d’ailleurs Raj, l’un des nerds de la série The Big Bang Theory.

Pilote automatique : le double effet Kiss Cool

C’est que la nouvelle Audi A8 est la première voiture de série offrant un pilote automatique de niveau 3, sur l’échelle américaine qui en totalise 5. Audi explique que le conducteur peut retirer ses mains du volant et, si la législation locale le permet, vaquer à d’autres occupations, comme regarder la télévision sur le nouveau système de divertissement.

Ce serait très enthousiasmant si ceci ne fonctionnait pas que dans les bouchons sur autoroute, jusqu’à 60 km/h. La fonction est opportunément baptisée Audi AI Traffic Jam Pilot. La voiture est donc susceptible de rendre les commandes au conducteur à tout moment, dès que la vitesse dépasse 60 km/h.

Ce n’est pas précisé, mais au-delà on repasse certainement sur la fonction de maintien dans la voie proposée jusqu’à présent par Audi : je l’ai testée et il s’agit d’un équipement de sécurité bien plus qu’un équipement de confort, avec lequel on conduit la voiture à quatre mains.

À titre de comparaison, les voitures Tesla proposent à ce jour un pilote automatique de niveau 2 qui exige de maintenir ses mains sur le volant, mais dispense totalement le conducteur de l’actionner et fonctionne à haute vitesse sur autoroute. C’est un vrai soulagement sur de longs trajets. Et les Tesla produites depuis quelques mois sont équipées pour offrir une autonomie totale de niveau 5, qui sera activée un jour par le biais d’une mise à jour logicielle.

Audi joue sur les mots

Audi propose aussi les fonctions Audi AI Remote Garage (équivalent de Tesla Summon) ou Audi AI Active Suspension, où AI ne signifie pas Artificial Intelligence, mais… Autonomous Intelligence. Audi entretient volontairement la confusion, un joli coup marketing, à défaut d’être un exemple d’honnêteté intellectuelle.

Jusqu’à 6 écrans embarqués

Berline de luxe déclinée en version limousine (voiture avec chauffeur), la nouvelle Audi A8 se présente comme un salon roulant. Audi propose ainsi au passager arrière-droit un fauteuil de relaxation massant non seulement dos et fessiers, mais aussi les pieds. En plus des écrans fixés aux appuie-têtes, l’accoudoir central intègre une tablette de commande amovible à écran OLED, mais sur ce point l’Audi A8 ne fait qu’imiter la BMW Série 7.

À l’avant, la nouvelle Audi A8 arbore une planche de bord épurée, sur laquelle trois écrans remplacent la majorité des boutons physiques : un principal de 10,1 pouces, un secondaire en contrebas pour la climatisation, les fonctions de confort (fauteuils) et la saisie de texte, et un dernier pour l’instrumentation virtuelle (compteurs).

L’électrification attendra

Un dernier mot sur les motorisations, sur lesquelles Audi manque d’audace. En effet, dans un premier temps l’Audi A8 ne sera proposée qu’avec une technologie « mild hybrid technology » (MHEV), c’est-à-dire une technologie start-stop améliorée, qui permet de stopper le moteur non seulement à l’arrêt, mais aussi en roulant en roue libre.

Audi ne proposera sa motorisation hybride rechargeable e-tron que dans un second temps, et seulement sur l’A8 L. La batterie au lithium-ion offrira une autonomie maximale de 50 km en tout électrique. La voiture disposera néanmoins de la recharge sans fil par induction (3,6 kW).

Prix et date de lancement

Les nouvelles Audi A8 et A8 L seront livrées en Allemagne à la fin de l’automne 2017. Les prix débutent à 90 000 euros pour l’A8 et à 94 000 euros pour l’A8 L. Ce n’est pas tout à fait comparable, mais la Tesla Model S est vendue à partir de 75 000 euros.


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