
Elles se déposent sur nos voitures, s’accumulent dans les gouttières, salissent nos vitres, et chez les plus vulnérables, causent des gênes respiratoires. Lorsque les conditions météorologiques sont propices, les poussières du Sahara prennent leur envol, et les plus petites particules voyagent jusqu’en Europe. Un phénomène devenu plus fréquent, comme le révèle une étude parue en 2022 dans la revue Nature, qui pointe notamment l’intensification des épisodes de sécheresse comme facteur aggravant.
Dans une autre étude plus récente, des chercheurs se sont penchés sur les impacts de ces tempêtes de poussière sur la production solaire en Europe. Leur recherche s’est basée sur 46 épisodes de poussière saharienne survenus entre 2019 et 2023 dans plusieurs pays européens.
Selon ces scientifiques, ces particules auraient des effets non négligeables sur nos installations photovoltaïques. Le vieux continent s’appuie pourtant largement sur le solaire pour sécuriser son approvisionnement énergétique, et surtout aussi pour sortir des énergies fossiles.
Des effets sur la production
De plus en plus fréquemment, notamment au printemps, des dizaines de millions de tonnes de sable saharien viennent embrumer le ciel européen. Une mauvaise nouvelle pour les installations photovoltaïques, car en suspension dans l’atmosphère, ces particules diffusent et absorbent la lumière solaire, ce qui signifie moins de lumière directe pour les modules.
La poussière saharienne peut aussi favoriser la formation de nuages, accentuant également la baisse de luminosité. Autre problème à déplorer : il se peut que le sable vienne se déposer sur la surface des modules, et à long terme, cela peut provoquer une dégradation du système. Ces effets se traduisent tous par une baisse du rendement.
Des effets sur les prévisions
Les prévisions de la production solaire contribuent à l’équilibre du réseau. Elles permettent, par exemple, de planifier le démarrage ou l’arrêt temporaire des autres sources d’énergie. Mais la nouvelle recherche remet en question l’efficacité des modèles de prévisions utilisés par les professionnels, puisque des erreurs surviendraient lors des épisodes de poussière saharienne. Celles-ci pourraient affecter directement la performance et la stabilité du réseau.
« Le besoin de méthodes de prévision dynamiques tenant compte des facteurs météorologiques et minéralogiques se fait de plus en plus sentir », explique l’un des chercheurs impliqués. L’équipe propose ainsi des modifications dans les modèles actuellement utilisés, en prenant notamment en compte la variation en temps réel de la charge de poussière dans l’atmosphère, ainsi que le couplage aérosols-nuage (c’est-à-dire les interactions entre la poussière présente dans l’air et la formation de nuages).
« Sans ces méthodes, le risque de sous-performance et d’instabilité du réseau ne fera que croître à mesure que l’énergie solaire occupera une place plus importante dans notre bouquet énergétique », a alerté le scientifique.
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