Le plus grand salon vélo d’Europe en plein dans la tourmente : voici les 10 mesures qui auraient tout fait basculer

L’Eurobike est le salon de référence en Europe dans l’industrie du cycle et du vélo électrique. Cependant, l’annonce de l’absence de Bosch pour l’édition 2026 a résonné comme un coup de tonnerre dans le milieu et pour l’organisateur de l’événement.

Le salon vélo Eurobike en eaux troubles

Le retrait de Bosch est la conséquence directe d’une autre décision tout aussi forte prise presque parallèlement. Les deux associations allemandes dédiées au cycle, la ZIV (Zweirad Industrie Verband) et la ZF (Zukunft Fahrrad) ont en effet elles aussi décidé de tourner le dos à l’Eurobike 202.

Ce ne sont pas juste des exposants parmi d’autres, mais les plus grandes associations vélo en Allemagne. La ZIV et la ZF ont en effet annoncé leur retrait il y a quelques jours, en raison d’une discorde relative à un plan de changement d’organisation en 10 points.

Pour mieux comprendre le contexte, le salon Eurobike a perdu de son aura en 2025. Déjà, certains grands acteurs comme Accell Group (Winora, Lapierre), Merida, Pon (Gazelle, Urban Arrow), ou Trek ne sont pas venus. Le nombre de visiteurs a aussi baissé en 2025, que ce soit les professionnels du secteur (31 270 contre 35 080 en 2024) ou le grand public (30 420 vs 33 090). La fréquentation totale a ainsi baissé de 9,5 %.

Les 10 commandements d’un meilleur Eurobike 2026

Les associations ont ainsi souhaité faire « des ajustements structurels et de contenu nécessaires« . Sauf que les négociations avec l’organisateur de l’Eurobike, Fairnamic, ont échoué. Pour mieux comprendre les points de divergence, un communiqué de presse détaille la liste des demandes des associations pour l’Eurobike 2026 : 

1. Axe thématique : présentation équilibrée de la mobilité quotidienne, des loisirs et du sport, ainsi que de la diversité de l’écosystème du vélo.
2. Les vélos électriques et musculaires ne seront pas séparés dans un format de salon parallèle « Mobifuture »(à abandonner). 
3. Réponse à l’évolution des comportements des consommateurs : face à moins de commandes, l’adaptation est nécessaire.
4. Rayonnement international : Eurobike veut être le salon n°1 au monde et en Europe, et doit imposer des mesures strictes contre les véhicules non homologués dans l’UE.
5. Format : des options de participation plus nombreuses et innovantes pour les exposants (stands plus petits mais qualitatifs, etc).
6. Dimensionnement : un salon moins gigantesque avec des visiteurs plus qualifiés et différenciés plutôt qu’un maximum de visiteurs.
7. Présentation des véhicules connexes (speedbikes, cargos, VELI) sans séparation formelle au sein d’une entité Mobifuture. 
8. Durée : trois jours professionnels et un maximum de deux jours grand public. 
9. Un nouveau concept pour le programme des conférences et des débats.
10. Pertinence politique : sensibiliser les décideurs politiques est une priorité, notamment sur l’importance sociétale du secteur du vélo et de la micromobilité.

Une réaction de l’organisateur de l’Eurobike

On ignore encore la suite des événements concernant l’édition 2026 du salon. Fairnamic, qui se dit « surpris » de la décision, n’a pas encore répondu précisément à la fin de la collaboration des associations.

Toutefois, elle assure que « nombre de ces suggestions ont été mises en œuvre immédiatement » et estime travailler sur « de nouveaux développements conceptuels et à des mesures d’adaptation pour garantir la progression continue du salon ».

Cependant, elle a tout intérêt à développer ses actions, avant que d’autres grands acteurs – comme Shimano, qui hésite encore à participer – ne se désistent. Affaire à suivre.