Voici les conditions pour avoir le droit à la voiture électrique à 95 € par mois en France

 
Le leasing social revient enfin ! Avec quelques mois de retard, il va de nouveau être possible de s’équiper d’une voiture électrique à moindre coût en profitant d’une aide. Mais attention, tout le monde ne peut pas en profiter et il n’y en aura pas pour tous.
Citroën ë-C3
Citroën ë-C3

En janvier 2024, le gouvernement lançait une mesure faisant partie de la campagne d’Emmanuel Macron, le leasing social, aussi appelé leasing électrique, visant à doter les Français modestes d’une voiture électrique à environ 100 euros par mois. Lors de cette première édition, ce ne sont pas moins de 50 000 véhicules qui ont été distribués de cette manière, contre 20 000 prévus initialement.

Attendu dès le début de l’année 2025, le leasing social seconde édition aura mis du temps à se mettre en place, et c’est finalement à la rentrée qu’il va falloir être réactif pour s’équiper d’une voiture électrique à bas coût, si vous remplissez les critères.

Au moins 50 000 véhicules à moins de 140 € par mois

La force du leasing social est de pouvoir vous équiper d’une voiture électrique à faible coût et sans apport. Cette année, la ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, annonce dans un communiqué de presse « qu’au moins 50 000 véhicules seront proposés à un prix accessible, avec des loyers sous les 140 € par mois, dont un minimum de 5 000 réservés aux zones à faibles émissions ». Il faudra donc se dépêcher car les 50 000 véhicules prévus dans l’enveloppe risquent de partir vite après le lancement de l’aide le 30 septembre prochain.

Crédit : Renault

Pour pouvoir participer au programme, les loueurs devront proposer des offres sous les 140 euros, et l’ensemble des loyers doit être inférieur à 200 euros. La location doit durer au minimum trois ans, avec la possibilité pour les ménages d’opter pour une location plus longue.

Une aide pour les personnes modestes et actives

Cette année encore, l’aide cible les Français modestes et actifs. Comme l’explique le communiqué du ministère, ce sont les personnes appartenant aux cinq premiers déciles de revenus, inférieurs ou égaux à 15 400 euros par part, qui peuvent profiter de l’aide.

Peugeot e-2008 // Source : Peugeot

Mais ces personnes doivent aussi dépendre de leur voiture personnelle pour aller travailler ou exercer leur activité professionnelle. On ne sait pas encore si le gouvernement va mettre en place une attestation sur l’honneur comme lors de la première édition de l’aide.

Les demandeurs devaient faire remplir une fiche à l’employeur attestant qu’une distance de 15 km séparait le domicile du lieu de travail. Pour les indépendants, il fallait justifier d’au moins 8 000 km pour leur activité professionnelle.

Plus de voitures éligibles ?

Alors qu’en 2024, Stellantis avait raflé la majorité des véhicules distribués en leasing social, mettant parfois à mal la trésorerie des petits concessionnaires obligés de faire l’avance en attendant les remboursements de l’aide, cette année, la distribution des voitures risque d’être plus disputée.

En effet, les constructeurs généralistes ayant des « véhicules neufs, atteignant le score environnemental minimal, pesant moins de 2,4 tonnes et ayant un prix d’achat inférieur à 47 000 € » peuvent participer au leasing social. Ce qui laisse un choix potentiellement élevé de véhicules, allant de la citadine Citroën ë-C3, déjà annoncée à 95 € (contre 54 € l’année dernière), au Skoda Enyaq.

Skoda Enyaq (2025) // Source : Skoda

On note toutefois une hausse du prix des loyers, comme le prouve la ë-C3. C’est normal, car cette année, l’aide du leasing social est de 7 000 euros maximum financée par les CEE (Certificats d’économie d’énergie), non cumulable avec d’autres aides, contre 13 000 euros en 2024.

Ce qui pourrait rendre certains modèles sous les 47 000 euros et respectant le critère d’éco-score inéligibles, puisque leur loyer pourrait dépasser les 200 euros maximum. Cela va aussi dépendre du nombre de kilomètres inclus dans la location.