Après cinq ans de bons et loyaux services, le Skoda Enyaq fait peau neuve en 2025. Un cycle de vie particulièrement long pour un modèle, où le restylage intervient généralement au bout de trois ou quatre ans.
Mais il faut dire que la firme tchèque n’a pas chômé avec son premier SUV électrique pendant ces cinq ans, avec de multiples améliorations tout au long de son début de carrière, d’autant plus que le lancement n’a pas été un long fleuve tranquille.
En effet, comme en témoigne notre tout premier essai du modèle, l’auto souffrait des défauts logiciels du groupe Volkswagen, comme l’ID.3 avant elle notamment, avec une partie infodivertissement qui ne cessait de buguer.
Une première retouche en 2023 avait corrigé le tir, et pour entamer sa deuxième partie de carrière, le constructeur nous présente un restylage plutôt important, avec plusieurs nouveautés lui permettant d’être, une nouvelle fois, sans doute le SUV électrique le plus intéressant du groupe Volkswagen.
Skoda Enyaq (2025)Fiche technique
Modèle | Skoda Enyaq (2025) |
---|---|
Dimensions | 4,66 m x 1,88 m x 1,62 m |
Puissance (chevaux) | 286 chevaux |
0 à 100km/h | 6,7 s |
Niveau d’autonomie | Conduite semi-autonome (niveau 2) |
Vitesse max | 180 km/h |
Prise côté voiture | Type 2 Combo (CCS) |
Prix entrée de gamme | 46270 euros |
Essayez-la | Fiche produit |
Skoda Enyaq (2025)Design : des changements notables et bien visibles
Dans une volonté d’harmoniser sa gamme, Skoda fait évoluer l’Enyaq millésime 2025 en adoptant les derniers codes esthétiques de la marque. Ce nouveau langage de design, baptisé « Modern Solid », se remarque particulièrement à l’avant avec une calandre inédite, appelée « Tech-Deck Face », directement inspirée de l’Elroq. Les projecteurs, proposés en version matricielle en option, sont repositionnés plus bas.

Autre changement marquant : Skoda abandonne complètement son logo traditionnel sur la carrosserie au profit d’un lettrage. En dehors de ces ajustements – ainsi que de quelques nouveautés comme des jantes inédites et une nouvelle teinte – l’Enyaq conserve son identité.
Ses dimensions évoluent très peu, avec une longueur de 4,66 mètres (empattement de 2,77 mètres), une largeur de 1,88 mètre et une hauteur de 1,62 mètre. Les deux variantes de carrosserie, SUV et coupé, restent disponibles.

Ces quelques retouches esthétiques jouent un rôle sur la partie aérodynamique. D’après Skoda, la calandre, la grille, la lame inférieure, les jantes et les carénages sous la caisse permettent d’améliorer les coefficients de trainée aérodynamique et d’afficher un Cx de 0,245 dans sa configuration classique, et de 0,225 en version coupé. Cela représente dans les deux cas une diminution de 0,15.
Skoda Enyaq (2025)Habitacle : toujours parmi les meilleurs
Concernant l’habitacle, celui-ci n’évolue quasiment pas : seules les selleries et le volant ont droit à un dépoussiérage. L’équipement s’enrichit avec l’écran central 13 pouces, la climatisation tri-zone, l’accès et démarrage mains-libres, la conduite semi-autonome de niveau 2 ou les sièges avant chauffants de série.
Globalement, mis à part quelques éléments plus haut de gamme spécifiques à la finition de notre modèle d’essai, l’ambiance reste inchangée. La qualité perçue est particulièrement élevée, notamment lorsqu’on la compare à celle du Volkswagen ID.4, son proche cousin technique.

Skoda a apporté un soin particulier à l’ergonomie et aux matériaux utilisés à bord. À tel point que si le véhicule avait porté le logo Audi, cela n’aurait étonné personne tant la présentation est soignée.
À l’arrière, deux adultes mesurant plus de 1,80 mètre pourront voyager confortablement, avec suffisamment de place pour les jambes.
Concernant le coffre, dont le hayon s’ouvre électriquement, Skoda annonce un volume de 585 litres (jusqu’à 1 710 litres une fois la banquette rabattue). Un double fond est également prévu pour y ranger les câbles de recharge. Cependant, contrairement à d’autres modèles électriques, aucun espace de rangement n’est disponible sous le capot avant.
Une Skoda ne serait pas une Skoda sans ses astuces typiques : grattoir à glace, parapluie dans la porte conducteur, crochets pour sacs, etc.
Skoda Enyaq (2025)Infodivertissement : progression à tous les niveaux


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Depuis quelques mois désormais, le Skoda Enyaq bénéficie d’une partie infodivertissement aux petits oignons. C’était pourtant bien mal parti à son lancement en 2020 où, lors de notre essai longue durée, le système était constamment bugué. Écran noir en roulant, Apple CarPlay qui plantait sans cesse et fonctions parfois inutilisables ont été notre quotidien.
En 2025 (et même un peu avant en réalité, les problèmes ayant déjà été corrigés sur des années-modèles antérieures…), tous ces soucis ne sont que de vilains souvenirs.

Pour rappel, le Skoda Enyaq est équipé de deux écrans : un petit écran d’instrumentation de 5,3 pouces positionné directement dans le champ de vision du conducteur, et un second écran beaucoup plus grand de 13 pouces au centre de la planche de bord.
Si le contraste entre les deux tailles peut surprendre, l’intégration du petit écran est nettement plus réussie à bord de l’Enyaq que sur l’ID.4, malgré une technologie similaire.
L’écran central de 13 pouces impressionne par sa taille et sa fluidité désormais. Grâce à une mise à jour du système d’infodivertissement, désormais en version 4.0, intégrant notamment l’assistant vocal Laura, l’ergonomie a été largement améliorée.
La navigation dans les menus est plus intuitive et la cartographie GPS gagne en qualité. Bref, il y a un sacré cap de franchi entre la première version et ce dernier venu.
Skoda Enyaq (2025)Aides à la conduite : des aides en veux-tu en voilà
Conformément aux standards actuels, Skoda a équipé son Enyaq d’un large éventail d’aides à la conduite, ainsi que d’un volant capacitif capable de détecter la présence des mains sur sa jante. Cela permet d’exploiter efficacement le Travel Assist, qui associe régulateur de vitesse adaptatif et dispositifs de sécurité active.
L’ensemble se montre globalement convaincant, en particulier sur autoroute. L’Enyaq propose ainsi une conduite semi-autonome de niveau 2, intégrant le maintien actif dans la voie et l’adaptation automatique de la vitesse.
Quelques aides à la conduite que l’on pourrait qualifier de gadget viennent aussi garnir le catalogue, dont notamment l’assistant de stationnement dans le Park Assist. Celui-ci permet de garer la voiture seul, mais aussi de sortir de la place directement via l’application MySkoda et la technologie « Trained Parking » permettant de sortir sa voiture d’une place très exiguë tout en étant à côté de l’auto en la pilotant directement de son téléphone.
Comme pratiquement tous les véhicules électriques du groupe Volkswagen, le Skoda Enyaq embarque un planificateur d’itinéraire directement intégré à son système de navigation.
Skoda Enyaq (2025)Conduite : pas passionnant, mais plutôt efficace
En termes de conduite, rien ne change pour cette nouvelle cuvée. Comme la majorité des SUV 100 % électriques aujourd’hui, l’Enyaq n’a rien de passionnant à conduire, et c’est justement ce qu’on lui demande : offrir la bonne synthèse entre dynamisme et confort.
Pour ce qui est du confort, nous retrouvons les mêmes qualités et les mêmes défauts que « l’ancien » modèle, avec quelques sécheresses en compression, mais un ensemble toutefois convaincant. Nous doutons toujours un peu de l’apport de la suspension adaptative en option pour ce type de modèle, la suspension passive faisant déjà plutôt bien le travail.

Le Skoda Enyaq 85 est le seul modèle disponible au catalogue, dans sa version propulsion ou quatre roues motrices affublée du suffixe « X ». Cette déclinaison remplace le modèle 80 et les améliorations concernant les performances sont substantielles. La puissance passe de 204 à 286 ch, 545 Nm de couple, la vitesse maximale de 160 à 180 km/h et le 0 à 100 km/h passe de 8,7 à 6,7 secondes.
Sur la route, cela nous donne un véhicule plus vif et plus engageant, mais en aucun cas vraiment plus sportif, surtout avec plus de 2,2 tonnes sur la balance avec le conducteur. Pour ce qui est de la partie dynamique, l’Enyaq est relativement neutre, avec une prise de roulis légèrement marquée, mais maîtrisée, tandis que la motricité n’est jamais mise à mal.

Là encore, c’est tout ce qu’on lui demande. La version RS devrait revenir au catalogue sous peu, avec sans doute une poignée d’équidés supplémentaire par rapport aux 299 ch de la première mouture et aux 340 de la seconde.
Skoda Enyaq (2025)Autonomie, batterie et recharge
Concernant la partie électrique, il y a quelques évolutions notables et intéressantes. La capacité nette de la batterie reste à 77 kWh, mais sa gestion thermique est améliorée pour diminuer les temps de charge.
Cette version 85 plafonne à 135 kW en puissance de charge maximale, mais sa courbe de charge évolue, permettant de gagner une minute sur le 10 à 80 % (28 minutes). La version 85X est toujours mieux loties avec une nouvelle batterie fournie par LG qui permet de faire grimper la puissance de charge à 175 kW. D’une manière générale, avec la plateforme MEB et l’architecture 400 volts du groupe, Skoda ne peut pas en tirer davantage.

Avec les quelques améliorations aérodynamiques citées plus haut, l’autonomie progresse avec jusqu’à 581 km annoncés sur notre version d’essai 85 selon le cycle WLTP. La version Coupé est plus efficiente avec 10 km de plus et 591 km d’autonomie.
Lors de notre essai d’une centaine de kilomètres, sur un parcours plutôt roulant avec une grande majorité de routes nationales, nous avons relevé une moyenne de 16,1 kWh/100 km, en adoptant une conduite plutôt coulée. Avec une telle consommation, cela nous donne une autonomie réelle qui tourne autour de 480 km dans ces conditions.
En revanche, lors d’une brève escapade sur autoroute, le point noir des électriques, la consommation a grimpé à environ 25 kWh/100 km à vitesse stabilisée de 130 km et avec quelques éléments de confort activés (climatisation, radio…). Cela nous donne dans les faits une autonomie légèrement supérieure à 300 km sur autoroute. En d’autres termes, pour arriver aux quasi 600 km d’autonomie annoncée selon le cycle WLTP, il faudra plutôt avoir un usage urbain de l’auto.

L’Enyaq se dote, de série, du préconditionnement de la batterie, permettant de la chauffer en amont de la charge pour obtenir des performances optimales lors de la recharge. Il peut s’activer automatiquement à l’approche d’un arrêt recharge déterminé par le planificateur, mais aussi manuellement.
La petite nouveauté, c’est aussi l’affichage en temps réel de la puissance de charge disponible de l’auto en fonction de la charge de la batterie. Ainsi, le conducteur saura à quelle puissance il pourra recharger s’il s’arrête (sous condition que la borne en question fonctionne correctement).
Skoda Enyaq (2025)Prix, concurrence et disponibilité
Au chapitre des prix, le Skoda Enyaq fait le yoyo depuis quelques années, mais ses prix ont surtout grimpé en flèche avec l’arrêt de la version 60 et de sa petite batterie de 58 kWh, peu plébiscitée en France.
Dans notre version 85 d’essai, l’Enyaq démarre à partir de 46 270 euros en finition « Element », et grimpe à 50 820 euros en finition haut de gamme « Sportive ». La version 85X (qui fait la même puissance que la version mono-moteur malgré ses deux blocs) réclame une rallonge de 2 860 euros. Dans les deux cas, le Coupé s’affiche à 2 750 euros de plus.

Les prix ont, une fois n’est pas coutume, diminué par rapport à la précédente mouture, tout en gagnant quelques équipements supplémentaires. La pompe à chaleur reste malheureusement toujours en option (1 120 euros).
La concurrence de l’Enyaq, on la connaît déjà bien puisqu’elle est interne au groupe Volkswagen. L’ID.4 dans sa version Pro est celui qui se rapproche le plus de notre version 85. Elle réclame 45 990 euros en prix de base, avec une dotation de série similaire et 572 km d’autonomie avec la même batterie et le même moteur de 286 ch.
Bien évidemment, n’oublions pas son plus grand rival, le Tesla Model Y fraîchement restylé. La version Grande Autonomie Propulsion avec ses 622 km d’autonomie et ses 46 990 euros a de quoi séduire, d’autant plus qu’il bénéficie, comme l’Enyaq, du bonus écologique compris entre 2 000 et 4 000 euros cette année en fonction des revenus.
Le duo de SUV français, à savoir le Peugeot e-3008 et le Renault Scénic s’affiche globalement dans le même ordre de prix avec des autonomies similaires et une dotation d’équipements aussi calqués sur ce que proposent les SUV électriques du groupe Volkswagen.
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