
Si l’actualité du Salon IAA de Munich tournait essentiellement autour des grandes annonces, comme les présentations des Mercedes-Benz GLC et BMW iX3, d’autres curiosités méritaient le détour.
Pour aller plus loin
Je suis monté à bord du BMW iX3, et je trouve qu’il met une claque aux autres voitures électriques européennes
C’est par exemple le cas de la Pix Beastie. Découverte un peu par hasard, j’ai pourtant été intrigué par cette étonnante voiture électrique imprimée en 3D… et qui roulera en France dès 2026.
Un style sommaire mais attachant
La première impression à la découverte de cette Pix Beastie, il faut bien l’avouer, est assez désarçonnante. Les dimensions (2,52 m de long pour 1,63 m de large et 1,48 m de haut) la rendent lilliputienne parmi la jungle des SUV, la structure apparente intrigue, les roues détachées de la carrosserie aux enjoliveurs jaunes attirent l’œil et les portes en élytre achèvent ce drôle de spectacle.

Renseignements pris, cette structure en aluminium aux formes presque biomimétiques est imprimée en 3D, tout comme les inserts en plastique opaque qui y sont vissés. De quoi assurer flexibilité de fabrication et remarquable légèreté, avec 300 kg sur la balance. Une Citroën Ami ne peut en dire autant, avec 482 kg à vide.

L’habitacle poursuit sur cette idée de minimalisme. Deux sièges, un volant, deux pédales… et c’est à peu près tout : la Beastie ne s’encombre pas de beaucoup de choses. Pix communique autour de mises à jour à distance (OTA), mais l’absence d’écran nous fait croire qu’il s’agira d’améliorations de la chaîne de traction plutôt que de l’infodivertissement.
Une fiche technique timide, une version autonome déjà prévue
Parlons, justement, de chaîne de traction. La Pix Beastie est motorisée par une machine électrique de 20,4 ch (15 kW), capable d’emmener l’engin à 90 km/h, même si Pix bride sa Beastie logiciellement à 80 km/h. De quoi tout de même pouvoir arpenter les nationales et le Périphérique.

Les performances restent toutefois modestes, avec un 0-90 km/h annoncé en… 25 secondes. Pour alimenter le bloc, une batterie LFP (lithium – fer – phosphate) de 14,97 kWh est placé dans le châssis, permettant à la Beastie de parcourir 180 km en une charge selon l’obsolète norme NEDC (en norme WLTP, il faudrait compter autour des 120 à 150 km).
Et si vous ne voulez pas conduire, Pix a pensé à tout avec la présentation d’une Beastie… autonome. Avec son LiDAR sur le toit et ses capteurs sur les portières, la marque annonce une autonomie de niveau 4 ; en d’autres termes, la voiture est capable de gérer seule, le conducteur pouvant vaquer à ses occupations.
De quoi mieux expliquer la présence de l’immense écran qui fait office de planche de bord. Côté technique, une direction « steer-by-wire » et un freinage lui aussi by wire (comprendre : totalement électronique) aide à parvenir à ce niveau d’autonomisation.
Une arrivée en France promise en 2026
La plastique étonnante et les innovants choix techniques de cette Pix Beastie pourraient faire croire à un concept-car qui ne roulera jamais dans la rue ; pourtant, la marque promet bel et bien une commercialisation en Europe.
Mieux, la France fait partie des marchés visés, et la marque vise une arrivée au troisième trimestre 2026. La version autonome devrait, quant à elle, arriver en 2027 – en fonction, évidemment, de la législation en vigueur.

Et si aucun prix n’est communiqué, on se doute que cette Beastie aura fort à faire face à des rivaux bien plus implantés, comme le duo Citroën Ami / Fiat Topolino (qui ne sont, certes, que des voitures sans permis), mais aussi le Mobilize Duo ou encore l’attachante Microlino.
Rendez-vous dans quelques mois, donc, pour pouvoir prendre le volant de cette intrigante proposition et déterminer si les innovations techniques de la Pix Beastie pourraient secouer le marché des petites voitures électriques urbaines.
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