J’ai vu la Leapmotor B05 : pourquoi cette rivale chinoise de la Mégane électrique a aiguisé ma curiosité

 
J’ai pu découvrir la Leapmotor B05 au Salon IAA de Munich. Cette voiture électrique vendue dans le réseau Stellantis veut concurrencer les Renault Mégane E-Tech et Peugeot 308 avec son style acéré et son prix agressif. Voici mon premier avis.
Leapmotor B05 // Source : Jean-Baptiste Passieux – Frandroid

Leapmotor continue son petit bonhomme de chemin. Un an après son arrivée officielle sur le continent européen, la start-up chinoise associée à Stellantis a profité du Salon IAA de Munich pour présenter sa nouvelle voiture électrique.

Baptisée B05, cette grande compacte arrive donc sur les terres des Renault Mégane E-Tech, Volkswagen ID.3, Kia EV4 et autres Peugeot E-308. Avant sa commercialisation en 2026, voici un premier aperçu.

Un style très dynamique

Avant tout, oubliez le « Lafa 5 » affiché sur les plaques et le hayon arrière : il s’agit de son nom chinois. En Europe, ce sera bel et bien « Leapmotor B05 » – reste à savoir si cet étonnant jaune, qui rappelle celui des taxis allemands, fera lui aussi le voyage.

Leapmotor B05 // Source : Jean-Baptiste Passieux – Frandroid

Reste qu’elle impressionne. Pourtant techniquement proche du B10, un SUV familial qui se lance en ce moment en France, la B05 n’a finalement pas grand-chose à voir avec lui.

En effet, là où le B10 propose un style assez timide et générique, la B05 en impose. Ses proportions sont inhabituelles pour la catégorie : avec ses 4,43 m de long (dont 2,73 m d’empattement) pour 1,89 m de large et 1,52 m de haut, elle fait office de géante – la Renault Mégane, certes très courte, se limite à 4,20 m.

Leapmotor B05 // Source : Jean-Baptiste Passieux – Frandroid

C’est surtout sa largeur qui marque. Couplée aux épaules très marquées et au regard assez agressif, surtout avec le bandeau qui relie les phares avant, cette B05 en veut. À l’arrière, le bandeau est toujours là, avec une signature lumineuse qui marque un décrochement sur les extrémités.

Les roues passent au 19 pouces et Leapmotor est fier d’annoncer des vitres sans encadrement, une sophistication traditionnellement réservée aux coupés… et qui peut être source de bruits d’air supplémentaires sur autoroute. À vérifier, donc.

Encore beaucoup de zone d’ombres

Et… c’est à peu près tout ce qu’on pouvait découvrir sur le stand Leapmotor : les vitres de la B05 / Lafa 5 étaient soigneusement recouvertes d’un film opaque. Exactement comme la présentation du B10 au Mondial de Paris, d’ailleurs.

Leapmotor B05 // Source : Jean-Baptiste Passieux – Frandroid

Fort heureusement, on sait que cette B05 repose sur la même plateforme Leap 3.5 que le SUV, de quoi se projeter sur quelques points.

La première, c’est que la planche de bord de la B05 devrait être, à peu de chose près, la même que le B10. On retrouverait donc l’écran central connecté de 14,6 pouces, accompagné d’un combiné d’instrumentation de 8,8 pouces pour le conducteur.

Leapmotor B10 (pour illustration) // Source : Jean-Baptiste Passieux – Frandroid

Idem côté motorisations, avec un probable partage du moteur de 218 ch et des deux batteries LFP (lithium – fer – phosphate) de 56,2 ou 67,1 kWh. Les autonomies (de respectivement 361 et 434 km pour le B10 en cycle WLTP) pourraient cependant s’améliorer, vu le profil plus aérodynamique de la compacte.

Une arrivée en 2026

En tout cas, Leapmotor promet une arrivée « courant 2026 » de sa B05 sur le sol européen. Oh, et une version Ultra, dotée de quatre roues motrices et d’un look assez méchant, pourrait bien pointer son museau un peu plus tard pour titiller la Volkswagen ID.3 GTX.

Qu’en penser ? Disons que cette première rencontre fut assez brève, avec assez peu d’éléments à se mettre sous la dent.

Reste que ce look réussi pourrait faire bonne impression, tandis que les tarifs probablement agressifs (le B10 débute à 29 990 euros, la B05 peut-être encore moins) pourraient faire hésiter plus d’un client de compacte – un marché encore florissant en Europe. De bon augure, donc, en attendant d’en savoir plus.

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