Je suis monté à bord du Xpeng X9 : pourquoi cette voiture électrique hors du commun m’a impressionné

 
Nous sommes montés à bord du Xpeng X9 lors du salon IAA de Munich. Cette immense voiture électrique remet les monospaces au goût du jour, et arrivera bientôt en Europe. Voici nos premières impressions.
Xpeng X9 // Source : Xpeng

Si l’actualité du stand Xpeng du salon IAA de Munich tourne autour de la commercialisation de la P7+, une berline électrique initialement présentée au Mondial de Paris 2024, d’autres surprises nous y attendaient.

Notamment le Xpeng X9, une voiture électrique hors du commun. Surfant sur l’appétence chinoise pour les monospaces luxueux, il propose un confort assez jamais vu en Europe. Et bonne nouvelle : son importation européenne nous a été confirmée, avec quelques détails.

Une silhouette inhabituelle

La première impression est pour le moins étonnante : avec son profil inhabituel, le Xpeng X9 propose une silhouette quasi-jamais vue dans le domaine des vans et des monospaces.

Xpeng X9 // Source : Xpeng

La partie arrière est notamment la plus curieuse. Avec sa vitre arrière très inclinée et son hayon fort anguleux, cet X9 change du tout au tout dans cette catégorie très normée, notamment caractérisée par une partie arrière très verticale pour maximiser le volume de coffre.

La face avant est plus « conventionnelle », et on retrouve par exemple le jonc lumineux traversant qu’on connaît déjà sur le G9. Un jonc qu’on retrouve également à l’arrière.

Xpeng X9 // Source : Jean-Baptiste Passieux – Frandroid

Mesurant 5,29 m de long pour 1,99 de large et 1,78 m de haut, il s’offre également des dimensions assez peu communes, mais finalement dans le milieu du segment : un Mercedes-Benz EQV, par exemple, est proposé en deux carrosseries de 5,14 ou 5,37 m.

Un habitacle ultra-luxueux

À l’ouverture des portes coulissantes arrière, c’est un autre monde. Oubliez les monospaces familiaux qui mettent la praticité avant tout : cet X9 met en avant le confort ultime.

Xpeng X9 // Source : Jean-Baptiste Passieux – Frandroid

C’est, à vrai dire, un marché très spécifique à la Chine. Nous avions déjà pu découvrir le Li Auto Mega l’été dernier, et les ressemblances sont frappantes.

Ainsi, la deuxième rangée de sièges oublie la traditionnelle banquette pour deux fauteuils digne d’une première classe. Chauffants, massants et ventilés, ils proposent en plus une fonction « zéro gravité » – comprenez une inclinaison quasi-totale du siège, avec l’apparition d’un repose-mollets.

Xpeng X9 // Source : Jean-Baptiste Passieux – Frandroid

Cette fonction est également disponible lorsque le Xpeng X9 roule ; en cas d’accident, un airbag situé dans l’assise de déploiera, pour éviter que l’occupant ne soit projeté vers l’avant et glisse sous la ceinture de sécurité.

Sur d’autres sujets plus légers, prises USB 60 W et chargeur à induction 50 W sont disponibles, de même que l’inévitable réfrigérateur et l’écran qui se déploie du plafond.

Xpeng X9 // Source : Jean-Baptiste Passieux – Frandroid

La troisième rangée est accessible de l’appui d’un bouton, et on retrouve une banquette trois places – faisant de cet X9 un monospace 7 places. Ici aussi, le luxe est omniprésent, mais cette banquette peut disparaître dans le coffre (ici aussi d’un seul clic, tout est mécanisé) pour profiter d’un bel espace de rangement, pouvant atteindre 2 554 litres du sol au plafond.

Xpeng X9 // Source : Jean-Baptiste Passieux – Frandroid

À l’avant, on revient (un peu) à des choses qu’on connaît déjà. Deux écrans sont là, avec un de 10,25 pouces pour le conducteur et un de 17,3 pouces au centre de la console centrale, complété par un double chargeur à induction sur la console centrale. Ici aussi, les sièges sont chauffants, massants et ventilés.

Une arrivée en Europe confirmée, une importation en France à l’étude

La présentation du Xpeng X9 à Munich n’est pas fortuite : la marque compte bien vendre son monospace/van électrique en Europe.

Comme souvent, les premiers marchés seront ceux de l’Europe du Nord, mais Xpeng France nous a confirmé étudier sa venue (ou non) en France. Les premiers X9 devraient fouler le sol européen pour le premier semestre 2026 ; les tarifs ne sont pas encore définitifs, mais il ne faudrait rien attendre sous les 70 000 euros.

Aucune précision non plus sur la motorisation, si ce n’est que la version à prolongateur d’autonomie, qui arrivera en fin d’année en Chine, ne sera pas importée : seule la motorisation 100 % électrique sera proposée.

Plusieurs versions sont disponibles en Chine : un pack de 94,8 kWh priorise la vitesse de charge, avec la possibilité de passer de 10 à 80 % de la batterie en 11,7 minutes et une autonomie de 650 km… selon l’optimiste norme chinoise CLTC – il faudrait compter aux alentours des 570 km une fois convertie aux normes européennes WLTP.

Xpeng X9 // Source : Jean-Baptiste Passieux – Frandroid

L’autre pack propose 105 kWh, de quoi pousser l’autonomie à 740 km CLTC (environ 650 km WLTP), mais la recharge prendra 20 minutes – déjà un joli score dans le paysage européen. Quelle(s) version(s) seront retenues ? Mystère.

Notre avis : une voiture image plus qu’un moteur de croissance

Certes, le tarif de cet Xpeng X9 le met hors de portée de nombreuses bourses, mais un tel déluge de luxe se facture bien plus cher ailleurs.

Xpeng X9 // Source : Jean-Baptiste Passieux – Frandroid

Un Mercedes-Benz EQV demande 87 815 euros minimum en France avec des caractéristiques sans commune mesure, tandis que Lexus propose son LM, un véhicule à la sophistication comparable mais hybride, à partir de 131 000 euros.

Xpeng X9 // Source : Jean-Baptiste Passieux – Frandroid

Bref, cet Xpeng X9 pourrait plaire aux taxis de luxe et autres navettes de transfert de palaces ; il pourrait aussi servir de porte-drapeau pour Xpeng en Europe. Rendez-vous dans quelques mois pour savoir si ce monospace hors du commun foulera le sol français.

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