
Vous connaissez la chanson : vous payez 20 euros pour un « Pass Surf » anémique, vous attendez trois minutes pour charger une page Wikipédia, et vous finissez par abandonner. C’était la norme.
Mais là, Air France a décidé de renverser la table. La compagnie est en train de basculer sa flotte sur Starlink, la constellation de satellites d’Elon Musk. Et d’après les premiers retours de mon collègue Jean-Baptiste, qui est loin d’être un geek, son truc c’est les voitures électriques , c’est un changement de paradigme total. Il m’a envoyé un message en plein vol : « C’est 1000 fois meilleur que dans le TGV« .
Il n’exagère même pas. Regardez les chiffres, c’est du délire.
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Les chiffres qui fâchent (la SNCF)
On ne parle pas d’une petite amélioration incrémentale. On parle d’un saut technologique. Jean-Baptiste a fait tourner un speedtest là-haut. Accrochez-vous : 381 Mbps en téléchargement.

À 10 000 mètres d’altitude, on a un débit descendant qui explose toutes les connexions DSL et même certaines offres fibre d’entrée de gamme. En envoi (upload), on est à 51 Mbps. Concrètement ? Vous pouvez envoyer vos photos de vacances ou uploader une vidéo YouTube.
Mais le vrai changement, c’est la latence. Les anciens satellites géostationnaires (ceux qui orbitent à 36 000 km) offraient un ping catastrophique de 600 à 1000 ms. Ici, avec les satellites en orbite basse de Starlink, on tombe à 47 ms.

La conséquence ? Tout devient possible. Le streaming en 4K sur Netflix ? Aucun problème. Les appels vidéo ? Fluides. Même le jeu en ligne devient envisageable. On pourrait presque envisager le cloud gaming, certains ont du tester.
Le processus de connexion est, pour une fois, pas trop usine à gaz. C’est gratuit, à une condition : avoir un compte Flying Blue. La première connexion demande un peu de temps (récupérer un code par mail, donc il faut le faire avant de décoller ou utiliser les quelques minutes de messagerie gratuite), mais ensuite, le système vous génère une clé de sécurité.
La fin de la dernière « Digital Detox »
C’est là que ça devient intéressant. Vincent, responsable Survoltés chez Frandroid, a un avis plus mitigé. Et je le comprends.
« D’un côté j’adore Starlink chez AF, ça excite le geek qui est en moi » explique-t-il. « Mais d’un autre côté, purée… avant, tu avais le côté ‘je pars 12h sur un long courrier et je déconnecte de ma life’« .
C’est la réalité de cette avancée technique. L’avion était le dernier bastion de la paix numérique. C’était l’endroit où personne ne pouvait vous joindre sur Meet, où vous étiez obligé de lire un livre ou de regarder un film téléchargé.
Avec une connexion pareille, la tentation est trop forte. Vous allez répondre à cet e-mail urgent. Vous allez scroller sur TikTok. Vous allez voir les notifications tomber. L’avion devient un bureau comme un autre. C’est génial pour la productivité et le divertissement, mais terrible pour la charge mentale.
D’ailleurs, Air France garde tout de même une fonctionnalité pratique : le suivi du vol est accessible via le portail, pratique si votre avion n’a pas d’écran individuel (ce qui arrive encore sur les moyen-courriers).

En clair : Air France marque un point monumental. D’ici fin 2026, tous les avions seront équipés. C’est un argument commercial massif face à la concurrence.
Dernier détail : s’il faut attendre d’être en altitude pour l’activation, la connexion ne lâche rien jusqu’au retour sur le plancher des vaches, ça marchait encore littéralement « 15 secondes avant l’atterrissage » selon Jean-Baptiste.
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