Test de la montre Pebble Watch

 

Les montres connectées, c’est une des nouvelles tendances les plus « chaudes » dans le monde technologique d’aujourd’hui. J’avais consacré un dossier entier pour vous expliquer à quoi pouvait servir une montre connectée.

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A contrario des bracelets connectés, je m’intéresse à la montre connectée depuis longtemps. J’ai acquis plusieurs modèles Sony, la Motorola MotoACTV, l’iWatch 2 et participé à plusieurs projets de crowdfunding. Justement, la dernière montre que j’ai pu tester est sûrement la plus belle réussite sur Kickstarter. Cette montre a pulvérisé tous les records : plus de 10 millions de dollars recueillis et 65 000 montres vendues. La campagne a pris fin en mai 2012, les premières montres ont été expédiées en mars 2013. Aujourd’hui, la Pebble reste malgré tout un objet rare. Seuls quelques modèles ont été importés en France, chez LaMontreBleue par exemple.

J’avais pu entrevoir la Pebble lors d’un showroom au CES en janvier dernier, dans une chambre d’hôtel réservée spécialement pour l’occasion. Mes premiers retours étaient plutôt positifs. J’ai enfin eu l’occasion de la tester dix jours grâce à LaMontreBleue.

Connectique magnétique
Connectique magnétique

La Pebble possède un écran e-ink (semblable à diverses liseuses numériques) -de 1,26 pouces (144 × 168 pixels), cet écran n’est pas tactile. Les commandes s’effectuent grâce à quatre boutons physiques. Néanmoins, l’avantage de la technologie e-ink est sa faible consommation d’énergie ainsi que sa lisibilité au soleil. Pour faire simple, e-ink est une technologie d’écran passif à encre numérique. La communication avec le smartphone Android (et l’iPhone) se fait grâce à du Bluetooth (plus précisément du Bluetooth Low Energy) , qui permet le partage de connexion data. Le Bluetooth et l’écran e-ink permet à la Pebble d’afficher plus de 7 jours d’autonomie, alors que les montres à écrans couleurs tiennent rarement plus de trois jours.

Un e-mail de Laure !
Un e-mail de Laure !

Les fonctionnalités natives sont assez limitées pour une montre intelligente. Vous pouvez lire vos SMS, regarder votre historique d’appels, être averti de l’arrivée d’e-mails (affichage du titre et de la première phrase avec environ 400 caractères) et d’appels entrants, gérer votre application musicale, des notifications WhastApp ou Google Hangout, personnaliser l’affichage de l’horloge et régler votre réveil. La plupart des fonctions intelligentes se résument à de la consultation, sans possibilité de réponse. Avec quatre boutons physiques, il paraît difficile de se lancer dans l’écriture d’un roman… mais j’aurai aimé avoir quelques réponses pré-configurées. Car effectivement, la montre connectée doit permettre d’éviter – si possible – de sortir le smartphone de sa poche.

Firmware 1.12.1
Firmware 1.12.1

La Pebble est résistante à l’eau (jusqu’à 50 mètres), c’est une nécessité selon moi. Pour le rechargement, il faut utiliser le cable USB équipé d’un connecteur magnétique brevetée. C’est simple et efficace.

La configuration de la montre se fait assez rapidement grâce à l’application Android, il vous suffit d’appareiller et jumeler les deux produits. Vous allez sur go.getpebble.com et téléchargez l’application dédiée. Vous activez vos fonctions… et la montre est à l’heure et vous notifie déjà en vibrant à votre poignet.  Je vais vous épargner les détails, mais j’ai sûrement échappé à tous les bugs de lancement. En effet, les premières montres étaient buguées et l’équipe Pebble a dû déployer plusieurs mises à jour. Ma Pebble a été livrée sur la dernière version… Et tout fonctionnait sans souci avec un Galaxy S4.

Tout comme Sony ou iWatch, l’équipe Pebble avait compris dès le début qu’il fallait encourager à la communauté à enrichir la bibliothèque d’applications et de fonctionnalités. Plusieurs sites (dont AllPebble) répertorient déjà les apps dédiées à la Pebble. Par contre, l’installation d’apps n’a rien de facile et prouve encore une fois la jeunesse du projet. Il faut être développeur et s’amuser à passer par un explorateur de fichiers sur Android pour transférer des apps. C’est loin d’être évident et cela n’a rien d’officiel. Néanmoins, cela pose une première brique d’écosystème Pebble. Enfin, après avoir installé quatre petits apps, la montre m’indiquait déjà que la mémoire était saturée… Aïe. Les apps ne sont pas vraiment des apps… à proprement parler. Vous pourrez personnaliser votre horloge ou installer de vulgaires jeux. Rien de transcendant.

Plutôt fier de mon Tardis !
Plutôt fier de mon Tardis !

Côté design, je dois vous avouer que je n’aime pas les montres lourdes et encombrantes. Pour moi, le Pebble était extrêmement inconfortable à porter à cause de la combinaison de l’immense cadran de la montre et la très large sangle. Néanmoins, elle fait mieux que les autres montres connectées… C’est dire. Le bracelet est un standard (22 mm), vous pourrez donc le changer. La Pebble est disponible en noir, blanc, rouge, orange ou gris. Sur le côté gauche se trouve un bouton unique qui vous amène à la page de menu, tandis que du côté droit se trouve trois boutons : deux sont réservés à la navigation vers le haut, vers le bas, et celui du milieu à sélectionner. L’appui sur l’une des touches active le rétroéclairage de la Pebble.

 

 

Vous pouvez la trouver à 229,90 euros sur LaMontreBleue

Note finale du test
7 /10
La Pebble possède de sacrés atouts. Sa simplicité, sa compatibilité (Android et iOS), sa résistance à l'eau, son autonomie, son écran e-ink... Néanmoins, il lui manque encore quelques fonctionnalités pour en faire une vraie montre intelligentes (agenda, météo, état de la batterie du smartphone, etc.). En tout cas, elle est 100% fonctionnelle, ce qui est déjà un bon point pour un projet Kickstater.

Points positifs
Notre Verdict

  • Autonomie

  • Simplicité

  • Compatibilité

  • Finition

Points négatifs
Notre Verdict

  • Difficile à trouver

  • Installation fastidieuses d'applications tierces