Micromax ne compte pas en rester à une version « classique » d’Android. La marque indienne, notamment investie dans le programme Android One et talonnée par Xiaomi dans son propre pays, compte présenter dans un peu plus de six mois un premier smartphone doté d’un fork d’Android développé par ses soins.
Méconnu en Occident, Micromax est pourtant une marque à surveiller, du moins sur son territoire national. La firme indienne s’y classe en effet au premier rang des vendeurs de smartphones depuis le début de l’année 2015, elle qui a écoulé 4,6 millions d’unités en Inde au quatrième trimestre 2014 d’après l’institut Canalys, soit 22 % des ventes du trimestre (Counterpoint, au même moment, classe Micromax deuxième). À l’échelle mondiale, Micromax reste en retrait de Samsung, Apple ou encore Huawei, mais, d’après Gartner, elle se hissait, à la fin du printemps dernier, au dixième rang mondial, avec 1,8 % du marché mondial. Et pour mieux accroître sa domination sur son propre marché et son avance sur son concurrent chinois, Xiaomi, la marque compte développer son propre fork d’Android.
C’est le cofondateur de Micromax, Vikas Jain, qui a confirmé l’information à l’Economic Times indien. D’après le responsable de la marque, il ne s’agit donc pas de créer une nouvelle ROM venant s’ajouter à l’Android de Google – après tout, de ce côté Micromax a conclu un partenariat avec Cyanogen, qui équipe sa marque dérivée Yu. Il est plutôt question de développer une plateforme basée sur le code AOSP, c’est-à-dire son propre système d’exploitation. En toute modestie toutefois – « nous ne souhaitons pas réinventer la roue » – Jain va jusqu’à préciser la date de lancement du premier appareil à faire tourner son OS maison : il est attendu d’ici la fin de l’année fiscale 2015, soit avant le 31 mars 2016. Et puisque c’est le positionnement de Micromax, le smartphone en question sera facturé à bas prix.
Un OS pour terminaux mobiles en tout genre
En développant sa propre version d’Android, Micromax vise à répondre aux besoins des utilisateurs indiens, qu’il juge « très différents des clients américains ou chinois ». Il s’agit en outre d’équiper des smartphones, mais aussi des tablettes, des objets connectés et même des téléviseurs. Le tout est en cours de développement à Bangalore, où est basée l’équipe en charge du logiciel de Micromax, avec l’appui d’anciens employés de Nokia auparavant basée en Chine. Toujours d’après l’Economic Times, un deuxième bureau de développement devrait ouvrir à Shenzhen, afin de « créer un écosystème d’applications et des partenariats ». On devrait en savoir plus très rapidement.
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A l'image des chinois : forker Android = Android débarrassé des services Google =capter la principale source de revenus pour les acteurs locaux et pas de dépendance ou d'espionnage us l'Inde aspire à suivre la Chine dans sa trajectoire de puissance indépendante <i>-------<a href="https://play.google.com/store/apps/details?id=com.frandroid.app">Envoyé depuis l'application FrAndroid pour smartphone</a></i>
Oui, c'est aussi pour ça que je ne pense pas que Micromax soit réellement une entreprise "à surveiller" comme le dit l'article. Ce qu'ils proposent, Wiko le proposera chez nous car c'est la stratégie de la boîte qui possède ces deux fabricants de téléphone (soit faire croire que votre pays produit des smartphones). Autrement dit, observez ce qu'ils font et Wiko l'importera pour eux.
Eh bien merci de l'info. En tout cas, ça ne resage rien de bon quand on voit les interfaces colorées hideuses de Wiko qui surchagent le peu de puissance dont ses appareils disposent
Good luck with that!
Pour info, micromax est très connu des Wikophile, car ils piochent comme wiko dans le catalogue de Tinno, c'est donc une source de ROM alternative pour certains smartphones communs aux 2 marques.