Voici les secrets de la MG4 pour être rentable malgré un prix de vente défiant toute concurrence

 

Affichée à partir de 28 990 euros, la nouvelle MG 4 est nettement moins chère que ses rivales, les Volkswagen ID.3 et autres Renault Mégane E-Tech. Mais pour autant, elle rapporte quand même de l'argent à la marque. Comment est-ce possible ?

Depuis son arrivée en Europe, la nouvelle MG 4 fait trembler tous les constructeurs traditionnels. Et pour cause, la compacte chinoise est affichée à un prix défiant toute concurrence, puisqu’elle débute à partir de 28 990 euros, bonus écologique non déduit. Nous pourrions alors logiquement penser que la marque rogne considérablement sur sa marge, alors que la plupart des marques asiatiques faisant leur arrivée sur le Vieux Continent affichent des tarifs proches de ceux pratiqués par leur rivaux européens.

Un prix attractif

En effet, et à titre de comparaison, la Volkswagen ID.3 débute à partir de 46 100 euros, tandis que la Renault Mégane E-Tech affiche un ticket d’entrée à 37 200 euros, bonus écologique non déduit. La Peugeot e-208, qui rivalise dans une moindre mesure avec la compacte chinoise est quant à elle affichée à partir de 34 800 euros dans sa version Like d’entrée de gamme, avec pourtant une puissance nettement inférieure, de 136 chevaux contre 170 pour la MG 4.

Forcément, on se dit que la marque accepte de perdre de l’argent afin de s’assurer une place de choix dans le paysage automobile européen. Or, selon Automotive News, ce n’est pas vraiment le cas, alors que MG affirme bel et bien gagner de l’argent en Europe avec sa nouvelle création électrique.

Mais alors, comment cela est-il possible ? Les journalistes nous rappellent que la MG 4 utilise des batteries LFP (lithium, fer et phosphate) fournies par CATL et coûtant moins cher que les accumulateurs NMC (nickel, manganèse et cobalt) choisies par ses concurrents. Selon les spécialistes, la première solution coûterait 9 % de moins que la seconde.

MG a aussi fait le choix d’utiliser des batteries cell-to-pack, avec des cellules directement implantées dans le châssis, permettant de réduire les coûts ainsi que l’épaisseur, au profit de l’habitabilité. Enfin, la compacte utilise une toute nouvelle plateforme modulaire conçue pour les modèles électriques, qui sera par la suite utilisée sur tous les autres véhicules du groupe SAIC, et donc facile à rentabiliser.

Un succès prévisible

L’un des secrets qui permet également à la MG 4 d’afficher un prix accessible, c’est aussi de réduire la dotation technologique. La compacte fait par exemple l’impasse sur la navigation GPS, remplacée par celle du smartphone des usagers grâce à Apple CarPlay et Android Auto.

Pour autant, les équipements sont tout de même généreux même sur la version d’entrée de gamme, puisque celle-ci est équipée de la climatisation automatique, du régulateur de vitesse adaptatif ou encore de l’assistant à la conduite dans les embouteillages. On notera que la plupart des commandes ne sont pas physiques, mais intégrées dans l’écran tactile de 10,25 pouces, ce qui permet par ailleurs de réduire les coûts de production.

Profitons en pour rappeler que lors de notre essai de la MG 4, nous avions relevé une finition tout juste correcte et des aides à la conduite presque inopérantes, voire dangereuses par moment. Il n’y a pas de secret : une voiture si abordable ne peut pas rivaliser sur tous les plans avec des concurrents vendus bien plus cher.

Avec un prix aussi abordable, un important succès est à prévoir pour cette nouvelle MG 4, qui doit maintenant tirer son épingle du jeu face à ses nouvelles rivales chinoises arrivant aussi en Europe. En effet, de plus en plus de constructeurs asiatiques font leur arrivée sur le Vieux Continent, comme Nio, BYD ou encore Xpeng.

Selon une récente étude, l’invasion serait telle que plus de 800 000 véhicules venus de l’Empire du Milieu pourraient être exportés vers chez nous d’ici à 2025. De quoi faire passer l’Europe de continent exportateur à simple importateur de voitures, au détriment des emplois, mais également de l’environnement. Car on le sait, la production chinoise est bien plus polluante que la nôtre à l’heure actuelle.

Une situation qui pose d’importantes questions donc, alors que le pays pourrait représenter 25 % des ventes de voitures électriques dans le monde d’ici à 2025. Aujourd’hui, ce sont déjà 20 % de ces dernières vendues chez nous qui proviennent de Chine.


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