BYD Dolphin électrique : on est montés à bord de la concurrente abordable de la MG4

Comme un poisson dans l’eau ?

Poussant la métaphore aquatique, BYD a nommé sa berline compacte 100 % électrique Dolphin (pas besoin de traduction). Cette rivale des Volkswagen ID.3, Renault Mégane E-Tech et MG4 s’apprête à rejoindre un marché de plus en plus encombré. Nous avons pu prendre place à bord. Voici notre premier avis.

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En attendant un essai complet dans les prochaines semaines, et après l’essai du SUV électrique BYD Atto 3, nous avons pu prendre place à bord de sa petite sœur, la sage BYD Dolphin, modèle le plus accessible de la gamme BYD (Build Your Dreams, pour mémoire).

Ce rose pâle fait partie de la large palette de couleurs de la Dolphin.

Fiche technique

Modèle BYD Dolphin
Dimensions 4,29 m x 1,77 m x 1,57 m
Puissance (chevaux) 204 chevaux
0 à 100km/h 7 s
Niveau d'autonomie Conduite semi-autonome (niveau 2)
Vitesse max 160 km/h
Taille de l'écran principal 12 pouces
Prise côté voiture Type 2 Combo (CCS)
Prix entrée de gamme 30000 euros
Prix
Fiche produit Voir l'essai

Cette prise en main a été réalisée lors d’un voyage presse organisé par BYD.

Design : néorétro ou daté ?

Cette berline compacte se présente sous un jour sage, avec un profil se rapprochant d’un monospace, à l’image de la Volkswagen ID.3, une de ses principales rivales. Sa face avant lui donne une bouille bien à elle, avec un “sourire” timide et donnant l’impression d’être plus dépassée que rétro… Heureusement dans les finitions les plus haut de gamme, des lignes rejoignant les DRL (daytime running light, ou feux de jour) donnent un air plus moderne à l’ensemble. Les petites roues de 16 pouces seulement semblent venir d’un autre temps, tout comme la couleur rose pastel.

Le style peu original de ce modèle ne jurera pas sur nos routes.

Le profil incorporant une ligne dynamique en forme de flèche dynamise l’ensemble et à l’arrière, les lignes de LEDs des feux s’entremêlant offrent un peu plus d’identité à la berline compacte chinoise de 4,29 m et 1,57 m de hauteur. Elle donne le choix entre 7 combinaisons de couleurs extérieures, y compris certaines bicolores.

Habitabilité : intérieur créatif

Dans l’habitacle, le tableau est un peu plus enthousiasmant, grâce à un dessin plus original pour la planche de bord, combinant deux coloris, dont de vastes parties au ton crème offrant beaucoup de clarté. La qualité de fabrication semble très rassurante et les matériaux ont l’air très bien choisis.

Aux places arrière, l’espace est très correct, mais on a vu (nettement) mieux parmi les concurrentes. Surprenant, d’autant que l’empattement de 2,70 m est plutôt du genre généreux.

Il n’y a rien de trop pour un gabarit moyen assis à l’arrière.

L’espace disponible semble au final assez proche de celui d’une Renault Mégane E-Tech, le côté engoncé en moins. La luminosité offerte par les vitres latérales est juste un peu gâchée par l’épaisseur des sièges intégraux avant qui limitent le champ de vision des passagers arrière. Les prises USB C et l’accoudoir central permettront à des enfants de se sentir à l’aise.

Avec 345 litres, le volume pour les bagages est moyen.

Quant au coffre, il est donné pour un volume qui le situe plutôt en bas de l’échelle, avec 345 litres à 1 310 litres, la banquette rabattue. 20 espaces de rangements prévus dans l’habitacle permettent d’emporter de nombreux petits effets personnels.

Infotainment : Android… au rabais

Surmontée de deux aérateurs rond, la partie haute accueille l’écran d’info-divertissement qui trône en position horizontale ou verticale, au choix. C’est une caractéristique que BYD insère dans ses modèles, devançant Fisker qui s’apprête à le proposer dans son Ocean. Espérons que la fiabilité d’un tel écran motorisé sera pérenne. En attendant, le mouvement, commandé d’une touche sur le joli volant 3 branches ou sur l’écran de 12,8 pouces ne prend que quelques secondes et se fait en silence.

Une chose est sure : les enfants à bord vont adorer ! Les parents seront peut-être un peu moins enthousiastes sur les graphismes du système, assez basiques, et l’organisation de ses menus souvent peu instinctive, demandant de fouiller dans plusieurs sous-couches pour trouver (ou pas…) la fonctionnalité que l’on cherche. Il s’agit d’une base Android, à peine personnalisée par le constructeur chinois.

Une navigation GPS fournie par Here est au programme (mais pas de précieux planificateur d’itinéraire), Spotify est intégré et Apple CarPlay et Android Auto font partie de la dotation de base, une bonne chose.

Un petit écran d’instrumentation derrière le volant complète les informations données au conducteur. Il indique ainsi la vitesse, la consommations, l’autonomie et le pourcentage de batterie restant, le mode de conduite choisi, l’heure, la température et les différents voyants d’alerte qui peuvent être affichés. Un petit plateau central placé en hauteur accueille le smartphone pour la recharge Qi sans fil, permettant de voir un peu ses notifications en direct (mais c’est mal !).

Même les boutons de commandes revêtent une forme travaillée.

En dessous, un cylindre de plastique métallisé rassemble les fonctions de base comme la commande de transmission, les feux de détresse, les fonctions de conduite, des touches directes de climatisation et enfin, le volume de la radio. Deux prises USB C, dont une avec transmission des données, et une prise 12 volts complètent le tableau. Les ouïes d’aération latérales et les palettes d’ouverture de portes ont un style que ses concepteurs relient au monde marin – chacun y trouvera (ou pas) ses ressemblances.

Autonomie, consommation et performances

Avec la E-Platform 3.0 de BYD, la marque de Shenzhen a créé un ensemble technologique entièrement maison, avec les batteries Blade LFP, garanties 8 ans et bénéficiant d’une architecture réduisant très fortement tout risque d’incendie.

Il s’agit ici pour le lancement du cœur de gamme d’un modèle d’une capacité de 60,4 kWh, pour une autonomie homologuée WLTP à 427 km et une consommation théorique (en tenant compte des pertes liées à la recharge) de 15,9 kWh/100 km. 29 minutes sont nécessaires pour repasser de 30 à 80 % avec la recharge DC limitée à seulement 88 kW.

La Dolphin est prévue avec une pompe à chaleur en série, ce qui permet d’améliorer l’autonomie en hiver. Le chargeur AC embarqué est proposé pour cette version à 11 kW, et une fonction charge bidirectionnelle V2L d’une puissance de 3,3 kW permettra de recharger facilement des appareils externes.

Un bref tour de roues permet de voir que les réglages de suspensions sont plus fermes que sur l’Atto 3, trop souple.

Son moteur avant synchrone à aimant permanent BYD 8-en-1 développe 204 ch et 290 Nm de couple. Il intègre l’unité de commande, le système de gestion de la batterie, l’unité de distribution d’énergie, le contrôleur de moteur, la transmission, le convertisseur et le chargeur embarqué. BYD annonce une efficience de 89 % (le record étant de 97 %).

Côté performances, le 0 à 100 km/h est abattu en 7 s et la vitesse est limitée à 160 km/h. À noter, un accord avec le réseau Shell Recharge permet des économies d’une quinzaine de centimes par kWh. Cette version nommée Confort intègre un système audio haute fidélité signé Dirac, avec huit haut-parleurs. Tout cela pour un prix estimé à 35 690 euros. Elle a droit ainsi au bonus écologique, du moins tant qu’il n’est pas réformé pour privilégier les voitures non importées.

C’est le cas aussi pour le haut de gamme Design, qui ajoute un toit panoramique, un câble de recharge bidirectionnel, des vitres teintées aux places arrière et une recharge sans fil pour le smartphone, avec un tarif qui devrait se monter à 37 690 euros.

À partir de 30 000 euros environ

Une version d’entrée de gamme devrait aussi arriver, nommée Active, avec une batterie de 45 kWh. De quoi lui permettre une autonomie de 330 km WLTP (selon nos estimations) et surtout, un tarif autour des 30 000 euros seulement pour l’Espagne, autrement plus compétitif que ce que demande l’Atto 3, placée au niveau de ses concurrentes établies.

La Dolphin sera disponible autour de la rentrée 2023.

La Dolphin Active est équipée d’un moteur de 70 kW (95 ch), et elle peut être chargée en courant alternatif jusqu’à 7 kW et en courant continu jusqu’à 88 kW pour passer, elle aussi, de 30 à 80 % en 29 minutes. Au-dessus, la version Boost propose un moteur de 130 kW (177 ch), des roues de 17 pouces et une suspension arrière multibras pour environ 30 690 euros.

La BYD Dolphin devrait voir ses premiers exemplaires arriver dans nos contrées après la rentrée 2023, incluant des fonctions désormais indispensables comme la conduite semi-autonome sur autoroute de niveau 2 et la vision à 360° pour les manœuvres. De quoi faciliter la vie de ces clients de conquête que BYD, aussi puissant constructeur de voitures électriques qu’il soit (numéro 2 mondial derrière Tesla et devant Volkswagen), devra séduire et convaincre.

Heureusement pour lui, MG a défriché le terrain et, arrivant avec cette Dolphin à des tarifs très compétitifs face à la MG4, BYD pourrait bien tirer son épingle du jeu.

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