Google Shopping : 41 concurrents européens grognent contre l’abus de position dominante

Il paraît que l'union fait la force !

 

41 concurrents de Google Shopping somment la Commission européenne de prendre des mesures contre des pratiques menées par la firme de Mountain View jugées anticoncurrentielles. Les plaignants estiment que leur survie sur le marché est en jeu.

Vous reprendrez bien une petite lampée d’affaires de pratiques anticoncurrentielles impliquant Google, non ? Pardonnez mon ton caustique, mais il faut bien avouer que la firme de Mountain View est une grande habituée en la matière. Cette fois-ci, c’est sa plateforme d’e-commerce Google Shopping — faisant office de comparateur de prix et de place de marché — qui se retrouve, une nouvelle fois, pointée du doigt.

Comme le relaie Reuters, 41 concurrents de Google Shopping ont tenu à faire entendre leur grogne en envoyant une lettre à Margrethe Vestager, la célèbre commissaire à la concurrence au sein de la Commission européenne. Les firmes signataires de ce document sont originaires de 21 pays à travers le Vieux Continent et, parmi elles, on compte Idealo, le deuxième plus grand comparateur de prix en Europe. Toutes pointent du doigt un abus de position dominante.

Survivre face à Google

« Nous nous adressons à vous parce que des entreprises comme les nôtres sont mises en danger par Google, qui évite astucieusement de se conformer à la loi », expliquent les concurrents dans leur lettre à la Commission européenne. Les plaignants estiment que le trafic sur leur plateforme n’a pas connu d’amélioration après que Google a autorisé les sites marchands à payer pour apparaître en haut des résultats de recherche.

Il faut en effet savoir que Google a mis en place un système d’enchère où le plus offrant s’arroge une position privilégiée dans les résultats de recherche. Le géant du web estime que cela favorise la concurrence. Cependant, « étant donné que Google classe et affiche ses modules d’achat plus favorablement que les entreprises concurrentes dans ses pages de recherche, les abus identifiés n’ont jamais pris fin », signifie le document envoyé à Margrethe Vestager.

En conséquence, de plus en plus d’entreprises ont été ou seront contraintes par Google de quitter le marché.

Notons toutefois que les entreprises signataires ne suggèrent pas de solutions pour remédier au problème dénoncé.

Google Shopping déjà impliqué dans une affaire

En outre, rappelons que Google Shopping est déjà dans le viseur de la Commission européenne pour des pratiques jugées anticoncurrentielles. L’institution de l’Union européenne avait ainsi réclamé une très grosse amende de 2,42 milliards d’euros en 2017 à l’encontre du géant du web. L’appel fait par ce dernier est encore en cours.

Plus globalement, Margrethe Vestager mène une lutte acharnée contre les abus de position dominante des grosses entreprises technologiques. Concernant Google, on attend toujours pour savoir si le colosse aux quatre couleurs va s’acquitter de la sanction faramineuse de 4,34 milliards de dollars prononcée après des pratiques anticoncurrentielles constatées sur le système Android. Là aussi, l’affaire est passée en appel.


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