Le Hisense PT1 est disponible depuis quelques semaines et s’inscrit dans la catégorie « Laser Cinema » de la marque, c’est-à-dire livré sans écran. Chacun peut donc projeter son image jusqu’à 150 pouces sur un mur ou une toile adaptée. Capable d’afficher une image Ultra HD à partir de sa puce DLP couplée à trois sources laser RGB, il met en avant des arguments techniques ambitieux. Compatible Dolby Vision, HDR10+, HLG et Filmmaker Mode, il reprend plusieurs éléments de conception du PX3-Pro, tout en proposant un tarif plus accessible, autour de 2600 euros.
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Face à des concurrents comme le Formovie Theater Premium, le BenQ V5000i ou le Samsung The Premiere LSP9T, le PT1 mise avant tout sur le contraste et la richesse colorimétrique. Animé par Vidaa U9, le système maison de Hisense, ce projecteur se veut simple à utiliser, connecté et performant. Disponible en finition gris métal, compatible Dolby Atmos pour l’audio, le PT1 affiche de belles ambitions pour séduire les amateurs de home cinéma à domicile sans compromis technique excessif.
Hisense PT1Fiche technique
| Modèle | Hisense PT1 |
|---|---|
| Dimensions | 521 mm x 119 mm x 282 mm |
| Définition maximale | 3840 x 2160 pixels |
| Taille de l’écran | 150 pouces |
| Compatible HDR | HDR10, HDR10+, Dolby Vision |
| Ports HDMI | 3 |
| Compatible Surround | Dolby Atmos, DTS-X |
| Nombre de haut-parleurs | 4 |
| Puissance des haut-parleurs | 46 watts |
| Sortie audio | Casques, Haut-parleurs, Optique |
| Système d’exploitation (OS) | Vidaa U |
| Assistant vocal | Amazon Alexa, Vidaa Voice |
| Fiche produit |
Conditions du test
Le vidéoprojecteur Hisense PT1 testé nous a été prêté par la marque. Il a été testé en association avec un écran Lumene Extra Bright Eden 240C, disponible dans la boutique Son-Vidéo.com, un modèle spécialement conçu pour les vidéoprojecteurs à ultra-courte focale. Les mesures ont été réalisées avec du matériel professionnel adapté et en face de l’écran afin de limiter les erreurs et de proposer des valeurs en accord avec ce que le spectateur peut réellement voir. Ce protocole est identique pour tous les tests de vidéoprojecteurs à ultra-courte focale afin de pouvoir les comparer.
Hisense PT1Design, une pointe de luxe
Le Hisense PT1 arbore un design rectangulaire tout en sobriété mais aussi en élégance. Contrairement à d’autres modèles concurrents blancs ou argentés, Hisense conserve un châssis sombre légèrement texturé, dont les finitions soignées rappellent le PX3-Pro.
Le boîtier en aluminium brossé mesure environ 52 cm de largeur pour 28 cm de profondeur et à peine 12 cm de hauteur. Il conserve une allure compacte pour un modèle ultra courte focale tout en inspirant confiance par sa qualité d’assemblage. Toutefois, il n’est pas aussi petit que le JMGO O2S Ultra qui va devenir l’une des références en la matière.
La façade bombée en tissu acoustique camoufle les haut-parleurs et crée un effet visuel harmonieux avec les évents latéraux. L’absence de trappe de protection pour l’objectif n’est pas idéale, mais la marque fournit une chiffonnette et un sachet de protection.
Les bords biseautés du PT1 montrent bien les soucis des détails. L’appareil repose sur quatre pieds ajustables permettant de compenser les irrégularités d’une surface, un point pratique pour un positionnement stable.
L’éclairage discret d’une partie de la façade, désactivable dans les menus, apporte une touche esthétique très agréable qui est proposée lorsque l’appareil est en veille. Il s’éteint lorsque le vidéoprojecteur est en action. À l’image des autres modèles du même genre, aucun bloc d’alimentation externe n’est présent : un simple câble d’alimentation suffit pour le relier à la prise murale.
Globalement, la qualité d’assemblage se montre remarquable, et le Hisense PT1 s’intègre visuellement dans n’importe quel environnement moderne ou salon épuré.
Hisense PT1Connectiques
Toutes les connectiques sont regroupées à l’arrière, sauf un port USB latéral accessible pour insérer facilement une clé contenant des vidéos ou des photos. Trois entrées HDMI sont disponibles : deux en version 2.1 compatibles 120 Hz et une troisième HDMI eARC dédiée au retour audio vers une barre de son ou un amplificateur Home Cinéma.
On retrouve également deux ports USB-A (dont un sur le côté plus pratique à atteindre), une sortie audio analogique mini-jack 3,5 mm, une sortie optique numérique, ainsi qu’un port Ethernet RJ45. La connectivité sans fil est complète : Wi-Fi double bande, Bluetooth et compatibilité AirPlay 2 pour diffuser des vidéos ou de la musique depuis un iPhone, par exemple. Le partage d’écran Miracast et le protocole DLNA sont aussi intégrés, rendant le projecteur polyvalent.
Seule réelle absence : le port Trigger 12V, utile pour déclencher automatiquement un écran motorisé. On peut cependant y palier par un module USB idoine. Il n’y a pas non plus de tuner TNT, contrairement à certaines Laser TV de la marque. Enfin, le projecteur se démarque par sa capacité à gérer les flux en HDR Dolby Vision et HDR10+ directement en HDMI, sans boîtier additionnel. Une connectique solide et moderne qui place le PT1 parmi les plus complets de sa catégorie.
La télécommande
La télécommande fournie avec le Hisense PT1 reprend la même ergonomie que celle du PX3-Pro. Imposante car très haute, mais bien pensée, elle offre un accès direct aux plateformes de streaming principales comme Netflix, Prime Video, Disney+, YouTube, Deezer et Vidaa Kid. Alimentée par une batterie rechargeable en USB-C et équipée d’un petit panneau solaire dorsal, elle s’avère pratique et écologique. Le contrôle se fait en Bluetooth, ce qui évite les visées infrarouges. C’est toujours une bonne chose.
En outre, des boutons dédiés à la modification de l’image et du son facilitent la navigation. On adore et toutes les marques devraient s’en inspirer. On peut seulement regretter l’absence de rétroéclairage des touches, mais l’ensemble reste intuitif, bien construit et agréable à utiliser. Le microphone intégré permet d’interagir avec Vidaa Voice ou Alexa.
Hisense PT1L’écran
Le vidéoprojecteur Hisense PT1 est livré sans écran appartenant à la gamme des « Laser Cinéma » et, à la différence des « Laser TV » qui sont eux fournis avec un écran de 100 ou 120 pouces selon le modèle choisi. Cela laisse le choix, mais si le budget est limité, on peut aussi être tenté de l’installer sans écran (en utilisant un mur comme surface de projection) et donc perdre le bénéfice d’avoir une surface optimisée. Comptez entre 500 et 2700 euros environ pour des écrans de différentes tailles dotés d’un traitement spécifique.
Hisense PT1Installation
L’installation du PT1 s’effectue en quelques minutes. Posé à seulement 20 cm du mur, il projette une image de 100 pouces sans distorsion perceptible. Les quatre pieds réglables permettent un ajustement fin, indispensable pour aligner parfaitement la base de l’image. Ce modèle est doté d’une focale ajustable. Concrètement, cela signifie qu’il est capable de moduler la taille de l’image avec le même recul par rapport au mur ou à l’écran.
La correction du trapèze est automatique, mais peut être (et doit être) affinée manuellement. À noter que lors de nos tests, nous avons eu beaucoup de difficulté à avoir une image convenablement corrigée avec cette fonction. Finalement, nous avons dû utiliser le mode manuel pour arriver à nos fins et obtenir après quelques minutes, une image parfaitement rectangulaire. Pour être tout à fait précis, avec le module de correction, il y a 8 points de correction. Or, les deux points à gauche et à droite au milieu ne gèrent pas la hauteur, seulement la largeur interdisant la possibilité de les élever ou de les descendre, le cas échéant.
Le focus automatique, quant à lui, s’ajuste avec précision, même dans les coins supérieurs. Dans l’ensemble, la simplicité des réglages rend le Hisense PT1 particulièrement accessible pour une installation propre et plutôt rapide.
Hisense PT1L’image en mode subjectif, un haut contraste et une colorimétrie très flatteuse
Doté d’une puce DMD 0,47 pouce et d’une technologie simulant une définition Ultra HD, le PT1 impressionne par la précision de ses détails. La source triple laser TriChroma RGB délivre des couleurs (trop) éclatantes et une couverture des espaces colorimétriques particulièrement large.
Plusieurs modes d’image sont proposés : Standard, Filmmaker, Cinéma Jour, Cinéma Nuit, Dynamique, Sport et Jeu. Notez la possibilité de lire des contenus 3D depuis les médias idoines.
Nous avons particulièrement apprécie le niveau de contraste (officiellement de 3000:1, exactement comme le PX3-Pro).
Sur des contenus HDR Dolby Vision, les pics lumineux se distinguent sans brûler les hautes lumières, et les noirs conservent une belle profondeur même dans une pièce modérément éclairée. L’appareil supporte les formats HDR10+ mais aussi IMAX Enhanced.
Le mode Filmmaker, plus naturel, offre la restitution la plus équilibrée. Lors des séquences de test diffusées depuis Netflix ou des disques Blu-ray, la précision et la cohérence visuelle confirment vraiment la maturité de la technologie TriChroma développée par la marque chinoise.
L’image reste douce mais détaillée, sans excès d’accentuation numérique. La colorimétrie, légèrement chaude, convient bien aux films, et la gestion des contrastes met en valeur les scènes nocturnes et les panoramas lumineux.
Les principales différences entre le PT1 et le PX3-Pro concernent la proximité avec le mur ou l’écran et le pic de luminosité annoncé à 3000 Lumens pour ce dernier contre 2500 Lumens pour le PT1. Le PT1 peut donc être placé un peu plus près du mur ou de l’écran que le PX3-Pro.
La compensation des mouvements
Le PT1 utilise la technologie MEMC pour fluidifier les mouvements. Ce traitement donne un rendu très naturel dans les scènes d’action ou sportives, avec des saccades largement atténuées. Quelques légers artefacts peuvent apparaître lors des plans complexes, mais l’ensemble demeure maîtrisé. La mise à l’échelle des flux 1080p est elle aussi performante, affichant un rendu précis et nuancé.
L’effet arc-en-ciel
La technologie DLP n’échappe pas à la création de ce phénomène, mais le PT1 le maîtrise remarquablement bien. L’effet arc-en-ciel reste discret, presque imperceptible pour les spectateurs non sensibles. Même sur les sous-titres blancs, le phénomène est très contenu, montrant une bonne gestion optique du laser triple.
Hisense PT1Nos mesures, sondes à l’appui
Avec nos appareils de mesure, nous avons pu relever un taux de contraste très intéressante de 2104:1. Pour ce qui est de la fidélité des couleurs avec des contenus SDR, en mode Filmmaker, on peut dire que l’appareil nécessite un vrai calibrage, car nous avons mesuré un delta E moyen de 12,6, ce qui est bien supérieur au seuil de 3, en dessous duquel l’œil humain ne perçoit plus la différence entre la couleur affichée et celle demandée. Ce n’est guère mieux avec le mode Cinéma Nuit.
En outre, le gamma moyen est de 2,18, d’après nos relevés avec, pour le coup un suivi assez bon de la courbe idéale. Toutefois, la valeur moyenne reste en deçà de la référence prévue pour un visionnage dans des conditions sombres (2,4).
Enfin, la température des couleurs moyenne n’est pas suffisamment proche de la valeur de référence (6500 K), puisque nous avons mesuré 8524 K, avec d’importantes dérives chromatiques. Bilan, avec les réglages par défaut, le PT1 livre des images trop flatteuses et saturées, assez peu fidèles à celles que l’on attend d’un vidéoprojecteur au rendu cinéma.
Avec des contenus HDR, les résultats ne sont pas meilleurs, toujours en utilisant les réglages par défaut prévus par la marque. En effet, concernant la fidélité des couleurs, là aussi, c’est bien supérieur au Delta E moyen de référence, avec une mesure à 14,2… Pour ce qui est du pic de luminosité, avec le mode Filmmaker, nous avons relevé 140 cd/m², rapportés à la toile utilisée, ce qui correspond à un peu plus de 1200 lumens pour une image qui fait 100 pouces en diagonale. C’est nettement inférieur aux annonces de la marque.
Enfin, notez que les espaces colorimétriques sont particulièrement bien couverts, ce qui laisse de l’espoir pour qui prendra le temps de correctement calibrer l’appareil afin de s’approcher d’un rendu cinéma, ce qui n’est pas le cas en sortie de boîte.
Hisense PT1Gaming, de bonnes aptitudes
Contrairement au PX3-Pro, ce modèle n’est pas certifié Xbox, cependant, rien de grave car il s’agit surtout d’une vision marketing plus que technologique. Ainsi, le PT1 gère tout de même, les signaux 120 Hz depuis les deux entrées HDMI principales, même e si le Dolby Vision reste limité à 60 Hz. Il y a un mode Jeu dédié.
Une fois celui-ci activé, on peut encore gagner en fluidité en activant la fonction relative à la fréquence. Ainsi, nous avons pu obtenir un input lag de 32 ms, ce qui est encore trop élevé pour les joueurs professionnels car significatif de 2 images de retard entre le moment de la pression sur l’un des boutons de la manette et sa répercussion à l’écran mais pourrait satisfaire la plupart des autres joueurs.
Les sessions sur console offrent un rendu clair, sans flou de mouvement notable, et le contraste élevé améliore la lisibilité dans les jeux sombres. Le seul bémol : l’absence de prise en charge VRR, mais le PT1 répond déjà aux attentes de la majorité des joueurs de salon.
Hisense PT1Audio, un système assez complet
Le PT1 intègre un système audio 2.1 totalisant 40W de puissance, selon la marque. Compatible à la fois Dolby Atmos et DTS:X, il délivre une scène large et bien articulée. D’après les écoutes que nous avons pu réaliser, les dialogues sont clairs mais le rendu manque d’un peu de chaleur dans les basses, typique des vidéoprojecteurs à châssis fin.
Un module dédié à ces fréquences un peu plus puissant n’aurait pas été de trop. En revanche, la spatialisation reste convaincante pour les films ou concerts. En mode Cinéma, le traitement améliore la respiration sonore et limite la distorsion à haut volume.
Suffisant pour une pièce de taille moyenne, le système révélera tout le potentiel des bandes originales avec une barre de son externe voire avec le système HT Saturn de la marque (que nous avons pu tester en même temps). En effet, le PT1 est compatible avec la technologie Hi-Concerto de la marque et donc peut utiliser ses haut-parleurs en parfaite symbiose avec ceux des barres de son Hisense dont le HT Saturn. Le résultat est vraiment impressionnant.
Hisense PT1L’interface, très complète et réactive
Propulsé par le système Vidaa U9, le Hisense PT1 bénéficie d’une interface vraiment fluide, colorée et tout aussi complète que Google TV, Tizen OS, Fire TV ou webOS.
Pour aller plus loin
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La page d’accueil affiche toutes les plateformes principales de streaming, des suggestions personnalisées et un accès rapide aux entrées HDMI ou USB.
La navigation est intuitive, avec une barre verticale à gauche, permettant d’accéder aux profils utilisateurs, à la recherche vocale, aux notifications, et aux paramètres.
Les options de configuration sont exhaustives, offrant le contrôle de la luminosité, de la température des couleurs, du contraste, de la netteté et du mode HDR.
Le système propose aussi un lecteur multimédia efficace, capable de lire des vidéos 4K HDR stockées sur clé USB ou via le réseau domestique. L’ensemble réagit sans aucune latence, démontrant la bonne optimisation du processeur embarqué avec la partie logicielle.
Hisense PT1Consommation et nuisance sonore
En mode Filmmaker, la consommation moyenne s’établit à environ 116 watts, un chiffre cohérent avec cette gamme. Sinon, le bruit des ventilateurs est particulièrement discret. Il l’est légèrement plus que sur le Formovie Theater Premium, par exemple. Il est quasiment imperceptible pendant une séance.
Hisense PT1Date de sortie et prix
Le Hisense PT1 était annoncé à 2500 ou 2600 euros, selon les enseignes. A l’heure de l’écriture ces lignes, on le trouve commercialisé autour de 2299 euros, sans écran soit un peu moins cher que son grand frère, le PX3-Pro offrant, malgré tout une prestation tout à fait satisfaisante et n’ayant pas à rougir face à ce dernier surtout si vous êtes plutôt à regarder des contenus dans l’obscurité.
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