Le Philips GamePix 800 s’affiche en 2025 comme la proposition la plus équilibrée de la nouvelle gamme Philips. Conçu en vue de séduire les joueurs exigeants, il s’appuie sur une puce DLP 0,65 pouce native Full HD (1920 x 1080), une source lumineuse LED d’une longévité estimée à 30 000 heures et l’intégration de Google TV pour un usage polyvalent.
La marque cible ainsi une double utilisation, aussi bien dédiée aux marathons de gaming qu’aux sessions home cinéma. Il offre une image pouvant atteindre 150 pouces avec une luminosité annoncée à 2500 lumens ANSI, soit de quoi envisager une installation, même avec un peu de lumière ambiante, là où de nombreux projecteurs portables peinent à rivaliser.
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Cette ambition de polyvalence l’oppose directement à des modèles comme le Epson EF-22, le BenQ X3000i (malgré son tarif plus élevé) ou encore le Xgimi Horizon. Son principal argument demeure sa très faible latence – à partir de 8 ms à 120 Hz, un chiffre jusque-là rarement atteint dans cette gamme. Sur le papier, le GamePix 800 profite en prime d’un contraste correct, d’une couverture colorimétrique étendue et d’une compatibilité HDR10 et 3D, arguments séduisants pour le grand public cherchant un appareil tout-en-un.
L’approche de Philips vise à convaincre aussi bien l’utilisateur averti qu’un public néophyte à la recherche d’un appareil sans complexité, facilement opérationnel pour tous les usages. Philips ambitionne ici de proposer une alternative crédible aux projecteurs triple-laser, généralement plus onéreux et parfois affectés par le speckle laser, une problématique absente sur le LED. Reste à voir si l’expérience utilisateur suit ces belles promesses face à une concurrence qui ne cesse de monter en gamme dans le segment compact gaming/cinéma.
Philips GamePix 800 SmartFiche technique
Modèle | Philips GamePix 800 Smart |
---|---|
Dimensions | 302 mm x 119 mm x 237 mm |
Définition maximale | 1920 x 1080 pixels |
Taille de l’écran | 150 pouces |
Compatible HDR | HDR10 |
Ports HDMI | 2 |
Nombre de haut-parleurs | 1 |
Puissance des haut-parleurs | 5 watts |
Sortie audio | Casques, Haut-parleurs, Optique |
Système d’exploitation (OS) | Google TV |
Fiche produit |
Conditions du test
Le vidéoprojecteur Philips GamePix 800 testé nous a été prêté par la marque. Il a été testé en association avec un écran Lumene Movie Palace UHD Platinum 300C. Les mesures ont été réalisées avec du matériel professionnel adapté et en face de l’écran afin de limiter les erreurs et de proposer des valeurs en accord avec ce que le spectateur peut réellement voir. Ce protocole est identique pour tous les tests de vidéoprojecteurs compacts afin de pouvoir les comparer.
Philips GamePix 800 SmartDesign, classique avec quelques rondeurs
Le GamePix 800 opte pour une allure plus sobre que certains concurrents. En effet, il s’agit d’un boîtier rectangulaire de dimensions 302 x 237 x 119 mm, pesant 2,6 kg, ce qui le rend facile à manipuler et installer où bon il vous semble.

Le style reste traditionnel, sans effet « fashion » comme les Horizon de Xgimi, par exemple. Ici, la priorité est donnée à la robustesse. La partie supérieure brossée s’accompagne de quelques touches minimales pour un contrôle relativement complet.

On peut également voir une partie enfoncée pour accéder aux réglages manuels de l’image : zoom et mise au point.

Sur les côtés, il y a de larges grilles pour assurer une bonne ventilation et une optimisation du refroidissement. Sur la droite, derrière la grille, on peut voir le seul haut-parleur intégré.
À l’avant, le look reste discret, marqué par une grille légèrement bombée.

Dessous, il y a trois pieds avec l’un d’entre eux qui est placé à l’avant permettant un ajustement de hauteur, ce qui est toujours une bonne chose, mais ici, seulement l’inclinaison est possible.
Notez que le montage au plafond reste faisable, même si un adaptateur sera nécessaire du fait de l’absence d’un pas de vis universel standard.
On retient la bonne qualité de fabrication à l’assemblage même si l’ensemble est intégralement en plastique.
Philips GamePix 800 SmartConnectiques
Philips propose ici une connectique suffisamment riche pour couvrir la plupart des usages, même s’il ne s’agit pas du système le plus avancé du marché. On retrouve au dos de l’appareil deux prises HDMI standards (dont une compatible ARC), un port USB adapté à la lecture de médias, une sortie audio analogique jack 3,5 mm bien vue pour connecter un casque ou une petite chaîne. Il faut mentionner également la présence d’un port RS-232, redonnant le sourire aux installateurs, ainsi que la prise d’alimentation.

Au niveau de la connectivité réseau, le GamePix 800 offre Wi-Fi et Bluetooth, parfaits pour streamer ou diffuser du contenu depuis n’importe quel appareil mobile.
L’accès aux ports est aisé, le positionnement général a été pensé pour ne jamais gêner le câble d’alimentation ni les branchements immédiats. Comme chez BenQ, par exemple, Philips a fait le choix d’intégrer un dongle Google TV sur port HDMI additionnel, astucieusement dissimulé à l’arrière. Cela permet de profiter d’une interface Smart sans sacrifier de port principal.

La télécommande
La télécommande livrée reprend le format classique, assez compacte que l’on connait sur les projecteurs de la marque. L’ergonomie générale reste satisfaisante, avec des touches bien séparées et une prise en main immédiate, même dans la pénombre. Toutefois, surtout sur ce type d’appareil, on peut regretter de ne pas avoir de système de rétroéclairage.

On retrouve facilement les touches d’accès rapide aux plateformes majeures (Netflix, Prime Video, YouTube et YouTube Music), tout comme les commandes de volume, de navigation dans les menus et d’accès direct aux paramètres d’image ou de son. L’alimentation passe par deux piles AAA classiques. Un micro intégré permet de piloter le GamePix 800 à la voix via Google Assistant, la réactivité étant au rendez-vous. Elle fonctionne en Bluetooth, ce qui évite d’avoir à pointer l’appareil pour le contrôler.
On apprécie l’emplacement spécifique pour les fonctions de modes d’image, évitant les allers-retours dans les menus lors des ajustements rapides.
Philips GamePix 800 SmartL’écran
Le vidéoprojecteur Philips GamePix 800 est livré sans écran. Cela laisse le choix, mais si le budget est limité, on peut aussi être tenté de l’installer sans écran en se servant d’un mur comme surface de projection et donc perdre le bénéfice relativement important d’avoir une surface optimisée pour la projection. Comptez entre 500 et 2700 euros environ pour des écrans de différentes tailles dont la surface profite d’un traitement spécifique.
Philips GamePix 800 SmartInstallation
Le GamePix 800 se montre très souple à l’installation, que ce soit sur une table basse ou en montage plafond. La mise en service nécessite d’abord de bien positionner l’appareil à la distance adéquate du mur pour la taille d’image désirée.
Pour obtenir une image de 100 pouces en diagonale, comptez sur un recul de 3,30 m environ. Pour une image de 3 m de base, il nous a fallu un recul de 3,90 m environ. Si vous placez le projecteur à 1,5 m de distance par rapport au mur ou à l’écran, vous obtenez une image qui fait 120 cm environ de diagonale.
Toutes les corrections d’image sur le vidéoprojecteur sont manuelles. Celle correspondante au trapèze s’effectue en numérique jusqu’à plus ou moins 40 degrés, depuis la télécommande ou encore par les touches sur la partie supérieure.

On peut compter sur un zoom mécanique ainsi qu’un zoom numérique (de 0,8x à 2,0x), ce qui ajoute une flexibilité appréciable. Il faudra toutefois veiller à bien penser la disposition au préalable, le déplacement physique étant souvent la meilleure solution pour gagner réellement en taille d’image. Le zoom mécanique ainsi que la mise au point se font via une bague sur l’objectif. Elles offrent une précision tout à fait acceptable.

Philips GamePix 800 SmartL’image en mode subjectif
Grâce à la puce DLP 0,65 pouce et à une LED RGB, le GamePix 800 offre une image que l’on peut juger comme assez bien calibrée dès la sortie du carton même s’il y a des optimisations à faire, pour les plus exigeants en termes de colorimétrie.

Cependant, les menus disposent de suffisamment d’options de réglages pour ce faire. Le vidéoprojecteur propose plusieurs modes d’image : Standard, Luminosité maximale, Film, Jeu d’action, Jeu d’aventure, Jeu de sport et deux modes Utilisateurs pour des réglages personnels.

Notez également que l’appareil propose trois modes de luminosité pour la source : Eco, Normal et Dynamique. Les deux derniers sont difficilement exploitables par rapport au bruit du système de ventilation.
Nous conseillons de rester en mode Eco où les résultats sont relativement satisfaisants. Avec ce mode, ce n’est pas le meilleur contraste que nous avons pu obtenir, mais il reste cohérent. Pour avoir un contraste important, il faut passer en mode Dynamique mais nous ne le conseillons pas non seulement en rapport avec la colorimétrie qui n’est pas juste du tout, mais aussi, en regard du bruit dégagé par le vidéoprojecteur.
Globalement, les contenus SDR bénéficient d’une restitution correcte juste des couleurs, sans fausse note notable dès la première utilisation, là où bien des concurrents imposent une calibration fastidieuse.
Sur de multiples extraits issus de plateformes de streaming (Netflix, Disney+, YouTube) ou via des Blu-ray, l’image se caractérise par une netteté agréable, un contraste correct sur l’ensemble de l’image et un rendu naturel lors des scènes en basse lumière.

Les séquences nocturnes restent parfaitement lisibles, l’équilibre entre noirs et blancs étant supérieur à ce que proposent la majorité des modèles LED à moins de 1500 euros. Les scènes très lumineuses (sports, animations, comédies musicales, par exemple) affichent une belle pêche sans virer à l’agressivité chromatique.

Sur les séquences sombres type science-fiction ou horreur, la profondeur du noir reste honorable avec des zones peu bouchées.

La compensation des mouvements
Le GamePix 800 assure une compensation des mouvements de qualité lors des plans rapides. Sur des contenus sportifs, de l’animation ou des films d’action, la fluidité reste satisfaisante, limitant de manière notable les effets de flou et de saccade. Seules certaines scènes très complexes peuvent présenter une microperte de fluidité, mais le rendu global est agréable.

Les séquences de mouvements de caméra panoramiques sont bien gérées, ce qui permet de profiter de marathons de films sans gêne visuelle. En usage jeu vidéo, là aussi, l’impression de fluidité bien là.
L’effet arc-en-ciel
Comme tout projecteur DLP, un effet arc-en-ciel peut apparaître, caractérisé par la perception de petites irisations rouge-vert-bleu lors de mouvements rapides sur fond sombre. Sur le GamePix 800, ce phénomène se fait rare et ne gêne pas la majorité des utilisateurs. Il demeure une question de sensibilité individuelle, mais même lors des tests avec des sous-titres blancs sur fond noir, l’arc-en-ciel ne s’est pas montré vraiment gênant. À moins d’y être particulièrement sujet, cet effet reste ici contenu.
Philips GamePix 800 SmartLes mesures, sondes à l’appui
Rappelons que les mesures, comme pour tous les tests réalisés sur Frandroid, sont faites à partir des paramètres par défaut. Le GamePixe 800 propose un taux de contraste natif de 1153:1 en mode Eco, ce qui est correct. En mode Dynamique, nous avons relevé un taux de contraste de 3041:1. Le mode Normal est plus proche du mode Eco avec une mesure à 1306:1.
Concernant la fidélité des couleurs avec des contenus SDR, nous avons obtenu un Delta E moyen de 6,82, en mode Film. Cette mesure est très supérieure au seuil de 3 en dessous duquel l’œil humain n’arrive plus à faire la différence entre la couleur demandée et celle qui est affichée. Il y a donc des optimisations à faire en se plongeant dans les menus, ce qui est tout à fait possible. Concrètement, à l’œil, cela donne des couleurs qui sont trop saturées.
Pour la température de couleurs moyenne, les réglages d’usine offrent une mesure à 6281 K inférieure à la valeur cible qui est de 6500 K. Les couleurs dérivent assez peu entre elles. Le gamma est relativement bien géré avec une moyenne de 2,35.

Pour des contenus HDR, c’est le mode Film qui permet d’obtenir le meilleur rendu. Toutefois, là aussi, les paramètres par défaut ne donnent pas pleinement satisfaction et les plus exigeants devront calibrer l’appareil pour en tirer le meilleur. Ainsi, nous avons mesuré un Delta E moyen de 4,67, encore une fois supérieur au seuil de 3. Pour une image qui fait 120 pouces, en mode Eco, nous avons relevé une luminosité de 126 cd/m² avec le mode Film. En passant en mode Normal, on a droit à 151 cd/m².

Pour une image qui fait 3 mètres de base, le projecteur propose une luminosité de 65 cd/m² en mode Normal et 54 cd/m² en mode Eco, ce qui reste assez lumineux pour une telle taille.
Enfin, pour les couvertures des espaces colorimétriques DCI-P3 et BT2020, nous avons obtenu des valeurs respectives de 86,3 % et 74,2 %, ce qui est correct pour le prix demandé.

Philips GamePix 800 SmartGaming, pensé pour jouer
Le cœur du GamePix 800, c’est le jeu vidéo. Avec 8 ms de latence en 1080p 120 Hz en mode Jeu et 33 ms pour une image en Ultra HD à 60 Hz, ce projecteur offre une réactivité très appréciable. Il s’accommode sans problème des consoles modernes, PlayStation et Xbox, tout en garantissant une compatibilité maximale sur PC grâce au rafraîchissement à 120 Hz. En pratique, cela se traduit par une absence de flou de mouvement, même lors des actions très rapides.
Les tests avec des jeux de course ou des FPS montrent que l’input lag reste quasi imperceptible, donnant un avantage certain pour les amateurs de compétitions en ligne. Le GamePix 800 propose également plusieurs profils d’optimisation selon le genre de jeu, ajustant automatiquement luminosité, contraste et netteté pour convenir à l’ambiance souhaitée, même s’il faut reconnaître que les modifications ne sont pas très éloignées les unes des autres. En outre, on peut également apprécier des couleurs qui demeurent correctes (surtout pour les modes Jeu Aventure et Jeu Sport). L’image est claire et précise, évitant l’agressivité que l’on observe parfois sur d’autres modèles.

Philips GamePix 800 SmartAudio, un seul haut-parleur bien timide
Intégré sur le côté, l’unique haut-parleur 5 W offre une restitution tout juste correcte. La scène sonore reste principalement frontale, manquant clairement d’ampleur dans les pièces volumineuses. Nous conseillons vivement, pour une ambiance cinéma, mais aussi, finalement, toutes les utilisations, l’association à une barre de son externe ou un kit Hi-Fi connecté en jack 3,5 mm.
Philips GamePix 800 SmartL’interface, un dongle Google TV rajouté
Le GamePix 800 est livré avec un dongle Google TV, ce qui permet de catégoriser le vidéoprojecteur parmi les modèles connectés.
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L’écran d’accueil donne accès d’emblée à un large éventail d’applications, couvrant l’ensemble des plateformes de streaming actuelles (Netflix, Prime Video, Disney+, YouTube, Apple TV, etc.), et permet une personnalisation poussée via la création de profils utilisateurs.

Bien entendu, le GamePix 800 peut tirer parti de la boutique d’applications Google pour l’enrichissement des sources de divertissement ou de productivité (apps de bureautique, jeux, etc.).
L’intégration de Google Assistant est un plus. En outre, on apprécie la possibilité de diffuser des images via ChromeCast ou Mirroring depuis n’importe quel périphérique mobile.
La navigation dans les menus se révèle juste fluide, que ce soit pour la sélection de contenus ou le paramétrage approfondi de la projection. Les menus de configuration de l’appareil sont des panneaux dédiés.
Philips GamePix 800 SmartConsommation et nuisance sonore
La consommation du GamePix 800 Smart se situe dans la moyenne des modèles LED avec environ 71,3 W (mode Eco) à 101,8 W (mode Normal), ce qui reste tout à fait raisonnable pour un projecteur de cette puissance lumineuse. La nuisance sonore atteint jusqu’à 38 dB en mode Normal, ce qui est assez élevé. En mode Eco, c’est beaucoup plus supportable et lors de la plupart des séquences, il arrive même à se faire oublier.
Philips GamePix 800 SmartDate de sortie et prix
Le vidéoprojecteur Philips GamePix 800 Smart est disponible sur le marché européen depuis le printemps 2025 à un tarif d’environ 899 euros au moment de l’écriture de ces lignes.
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