Les voitures électriques « officielles » chinoises arrivent en Europe avec une décision forte de sens

Si l’on vous parle de marques automobiles chinoises, vous allez très probablement penser à MG ou BYD, voire Xpeng. Mais c’est à peu près tout. Pourtant, elles sont de plus en plus nombreuses à tenter leur chance en Europe, puisqu’elles sont plus de 150 dans l’Empire du Milieu. Et parmi elles, on peut notamment citer Hongqi.

Une nouvelle arrivante en Europe

Si cette dernière ne vous dit rien, c’est tout à fait normal, car elle n’est pas encore commercialisée en France. Cependant, vous avez peut-être déjà vu ses voitures à l’occasion du Mondial de l’auto de Paris. Le constructeur y possédait un stand et y exposait deux modèles que nous avions pu découvrir. Il s’agit de la berline EH7 et du SUV EHS7. Pour mémoire, Hongqi a été fondée en 1958 et son nom signifie « le drapeau rouge ». Au départ, la firme produisait des autos pour les représentants du gouvernement chinois.

Elle a par la suite été relancée en 1990 et commercialise des voitures destinées au grand public. Déjà bien implantée dans son pays natal, elle veut désormais s’exporter dans le reste du monde. Et tout particulièrement en Europe, un territoire très convoité par les constructeurs automobiles asiatiques. Nul doute que sa présence au Mondial de Paris en 2024 avait servi à prendre un peu la température auprès des visiteurs. Il semblerait que cela ait porté ses fruits, comme l’indique le site Automotive News Europe.

Ce dernier indique que Hongqi prévoit désormais de proposer une gamme complète sur le continent. Au total, ce ne sont pas moins de 15 modèles électriques et hybrides qui devraient être lancés en Europe, d’ici à 2028. Autant dire que c’est très bientôt, mais ce n’est pas tout. Car le constructeur veut également s’étendre sur 25 marchés différents, contre seulement 10 à l’heure actuelle. Une vaste stratégie d’expansion donc pour l’entreprise, qui espère chasser sur les terres de BYD. Pour mémoire, ce dernier reste leader mondial de la voiture électrique.

Mais Hongqi ne veut pas se contenter de vendre ses autos sur notre territoire, il veut aussi les produire. Et déjà, le constructeur serait en train d’envisager plusieurs sites d’assemblage sur le Vieux Continent. Cependant, rien n’a encore été dit quant aux différents pays qui pourraient intéresser la marque. Nul doute que la France n’en fait sûrement pas partie, en raison des coûts élevés. En revanche, l’Espagne pourrait être une bonne candidate, alors qu’elle intéresse déjà d’autres entreprises. C’est notamment le cas de BYD, qui va y construire sa 3ème usine.

Un vaste plan d’attaque

Giles Taylor, responsable du design chez FAW, co-entreprise liant Hongqi et Volkswagen a confirmé l’information. Ce dernier indique que « notre objectif ultime est d’établir un centre de production en Europe ». Cela n’a absolument rien d’innocent, puisque l’objectif est avant tout d’éviter les droits de douane. Pour mémoire, ces derniers sont compris entre 30,7 et 45,3 % pour les voitures électriques produites en Chine. En assemblant ses autos en Europe, la marque pourrait donc échapper à cette taxe. Et même bénéficier du bonus écologique en France.

Mais comment Hongqi compte s’implanter sur le Vieux Continent et surtout, s’y imposer ? Et bien sans surprise, la firme chinoise veut miser sur ses prix plus bas que la concurrence. C’est ce que confirme Giles Taylor. Il estime que « nous pourrons tirer parti de ce pouvoir de fixation des prix, que ce soit sur le marché intérieur ou en Europe. Voulez-vous vraiment dépenser 5 € pour un café Starbucks alors qu’une jeune marque émergente propose du café à 1,50 € ? »

Cependant, la marque va devoir mettre les bouchées doubles pour s’imposer en Europe. Car seulement 771 voitures ont été vendues sur le territoire, dont 675 concernaient des modèles électriques. Mais Hongqi veut également miser sur les hybrides, qui rencontrent encore beaucoup de succès. Mais la firme devrait également pouvoir compter sur sa nouvelle EHS5, une nouvelle voiture électrique qui avait été dévoilée au salon de Munich plus tôt en 2025. Celle-ci peut parcourir jusqu’à 550 kilomètres WLTP et demande 20 minutes pour passer de 10 à 80 %.