
Le 28 octobre dernier, un événement historique s’est déroulé dans la petite ville de Surany, en Slovaquie. Pas de fanfare royale ni de défilé militaire, mais quelque chose de bien plus prometteur pour l’avenir : le premier coup de pioche d’une gigantesque usine de batteries dédiées aux voitures électriques.
Qui en est l’instigateur ? Gotion High-Tech, un géant chinois de la batterie, qui vient de lancer la construction de ce qui deviendra la toute première gigafactory du pays d’après une publication sur le réseau social chinois WeChat. Une incursion remarquée au milieu des mastodontes chinois que sont CATL ou encore BYD et qui comptent également produire leurs propres batteries électriques sur le Vieux Continent.
Un mastodonte industriel au cœur de l’Europe
Installée sur 65 hectares dans la zone industrielle de Surany, cette usine ne fait pas les choses à moitié. Avec une capacité initiale prévue de 20 GWh, le site vise à démarrer sa production d’essai dès 2026, avant de tourner à plein régime l’année suivante.
L’essentiel de sa production sera destinée au marché européen, une aubaine pour un continent qui cherche désespérément à réduire sa dépendance aux importations asiatiques. Et ce n’est pas tout : environ 1 300 emplois locaux devraient voir le jour dès la première phase d’exploitation.

Cai Yi, président de la division Europe et Afrique de Gotion High-Tech, ne cache pas ses ambitions. Pour lui, cette gigafactory représente bien plus qu’une simple usine : c’est un levier pour renforcer la présence de l’entreprise sur le Vieux Continent tout en contribuant activement à l’objectif européen de neutralité carbone. « En exploitant les ressources locales, nous améliorerons notre efficacité de production et notre compétitivité », explique-t-il.
Un catalyseur pour toute une filière
Au-delà des batteries elles-mêmes, ce projet représente l’un des plus importants investissements dans les énergies nouvelles jamais réalisés en Slovaquie. Li Zhen, président de Gotion High-Tech, voit grand : selon lui, l’usine devrait attirer tout un écosystème d’entreprises spécialisées dans la chaîne d’approvisionnement des véhicules électriques. Son rêve ? Faire des batteries « Made in Slovakia ».
Ce sera aussi un bon moyen de contourner les droits de douane européen qui s’opèrent sur les voitures électriques pour le moment fabriquées en Chine, mais qui, avec le temps, devraient aussi se resserrer à celles qui embarquent des composants asiatiques, et surtout chinois.
Rappelons que l’Europe chercher à s’émanciper de la Chine pour le développement de la mobilité électrique, mais aujourd’hui, force est de constater que plus de 9 batteries sur 10 actuellement présentes dans nos voitures électriques proviennent de Chine. Les rares accumulateurs qui sortent des usines françaises commencent à arriver sous le plancher de nos autos, mais au compte-goutte
La Renault 5 E-Tech équipée de la grosse batterie de 52 kWh reçoit des accumulateurs de chez Envision AESC, tandis que les petits de 40 kWh sont encore produits par LG Chem en Pologne. Chez Stellantis, la grosse batterie de 97 kWh qui provient de chez ACC arrive également par petite série. Celle qui équipe les Peugeot e-3008 et e-5008 Long Range, Citroën ë-C5 Aircross et autres DS N°8 présente malheureusement quelques soucis de fiabilité pour le moment.
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