Les batteries des voitures électriques se recyclent très facilement : la preuve avec cette usine en Europe

 
L’entreprise allemande Voltfang vient d’inaugurer sa première usine de recyclage de batteries de voitures électriques. Il s’agit de la plus grande jamais installée en Europe, qui prévoit d’atteindre une capacité annuelle de 1 GWh d’ici à 2030.

Les voitures électriques ne sont pas propres. Du tout du moins, pas entièrement, même s’il a été prouvé qu’elles sont plus respectueuses de l’environnement que les autos thermiques. Cependant, il reste encore tout un tas de points à améliorer pour réduire encore l’impact de cette motorisation. Et cela reste un argument souvent utilisé par ses détracteurs.

La plus grande usine en Europe

Par exemple, et même si les autos électriques ne rejettent pas de CO2 à l’usage, la production de leur carrosserie est polluante, tout comme leurs homologue thermiques. C’est aussi le cas des freins et des pneus, dont l’usure provoque des particules nocives. Même si le freinage régénératif limite les dégâts.

En parallèle, on entend souvent que le recyclage des batteries pose encore problème. Or, c’est totalement faux. En fait, il existe plusieurs scénarios selon les cas. Si l’accumulateur dépasse encore les 80 % de capacité, alors il est extrait de la voiture et réutilisé tel quel.

C’est par exemple le cas si l’auto a eu un accident et a fini à la casse mais que la batterie est intacte. Dans le cas où elle serait trop usée, elle est démantelée et ses composants sont revalorisés. De nombreuses entreprises se sont spécialisées dans cette filière, afin de leur offrir une seconde vie.

C’est notamment le cas de la firme allemande Voltfang. Cette dernière vient de franchir un nouveau cap, comme elle l’annonce dans un communiqué tout juste publié. Elle a en effet inauguré sa nouvelle usine dédiée au réemploi des batteries usagées.

Crédit : Voltfang

Et ce n’est pas n’importe laquelle, puisqu’il s’agit tout simplement de la plus grande jamais construite en Europe. Celle-ci est située à Aix-la-Chapelle, en Rhénanie-du-Nord-Westphalie. Le site vient tout juste d’être inauguré par les pouvoirs publics, et devrait rapidement être mis en service. En effet, l’entreprise annonce qu’il devrait être en mesure de produire jusqu’à 250 MWh par an d’ici à la fin de l’année 2026. Puis, la capacité devrait grimper à 1 GWh par an d’ici à la fin 2030.

Un chiffre très élevé, qui correspond globalement à la consommation électrique annuelle de 300 foyers environ. De quoi donner un certain ordre d’idée, qui montre les grandes ambitions de la start-up allemande. Il faut savoir que Voltfang n’est pas une entreprise spécialisée dans le recyclage, dans le sens où elle n’est pas chargée de démanteler les batteries et d’en extraire les composants. En fait, son domaine, c’est surtout de leur offrir une seconde vie, lorsqu’elles peuvent encore être utilisées.

Une solution de stockage intéressante

Concrètement, la société propose des systèmes de stockage d’énergie conçus à partir de batteries de voitures électriques. Celles-ci peuvent être récupérées après un accident, à condition que ce dernier n’ait pas endommagé le pack. Mais elles peuvent aussi venir d’une auto qui a subi une panne trop grave pour être réparée et qui a été envoyée à la casse. Voltfang propose des solutions pour les professionnels mais également les particuliers. Et l’idée est plutôt simple, puisqu’elle consiste à stocker l’excédent d’énergie.

Celle-ci provient généralement des sources renouvelables, comme le solaire. S’il y a trop d’électricité qui a été créé, les solutions conçues par la start-up allemande permettent de la stocker, plutôt que de la perdre. Et cela possède un réel avantage, à l’heure où le réseau électrique est constamment sous pression. Un peu comme avec la charge bidirectionnelle des voitures électriques, il est possible de stocker de l’énergie puis de l’utiliser quand le réseau est sous tension. Par exemple en hiver, où le soir quand tout le monde a besoin d’électricité.

Ces solutions de stockage permettront aussi de réduire le prix de la facture pour les clients. Mais surtout, la construction de cette usine sur le Vieux Continent constitue une excellente nouvelle. Car l’industrie européenne est en proie à de fortes difficultés, notamment en raison de la concurrence chinoise. Or, là bas, la production d’énergie est supérieure à la demande, ce qui fait que les prix sont tirés vers le bas. Ainsi, les batteries neuves coûtent nettement moins chères, et elles sont plus souvent plébiscitées par rapport aux solutions de seconde vie.


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