
Le sans-fil n’est plus une option, c’est une évidence. Du moins, lorsqu’on parle de robot nettoyeur de piscine. L’industrie du robot piscine a vécu sa plus grande révolution récemment, lors de l’arrivée des modèles sans-fils, sur batterie.
Avec sa gamme Liberty, Dolphin signe un virage stratégique clair : offrir aux particauuliers une solution d’entretien autonome, débarrassée des câbles, mais sans faire l’impasse sur les performances. Après plusieurs semaines de test intensif, un constat s’impose : ce robot pourrait bien changer notre rapport à la corvée de nettoyage.
Les différents robots Dolphin
Petit rappel : Maytronics et Dolphin sont une seule et même entité. Ce qui explique pourquoi, historiquement, certains robots piscine étaient similaires entre Maytronics et Dolphin. Mais ce qu’il faut retenir, c’est que Maytronics est le fabricant et Dolphin la marque. Le groupe s’est lancé dans l’aventure du robot piscine sans-fil, avec de nombreuses références « Liberty » (liberté en français). Un clin d’œil à l’absence de câble électrique.
Liberty 200, Liberty 300, Liberty 400 et Liberty 600 : du moins cher au plus cher. Les différents modèles se distinguent par leurs fonctionnalités et leurs niveaux de performance. Si les modèles 200, 300 et 400 reprennent le design des modèles filaires, le Liberty 600 fait un peu table rase du passé.
Design : un produit qualitatif
Dès le déballage, le Liberty 600 donne le ton. On découvre un appareil compact, mais robuste, au design industriel assumé, bien loin des jouets pour piscines hors-sol. Surtout, le design n’a plus rien à voir avec les anciens Dolphin, comme le T30 filaire que je possède à titre personnel.

La base technique a été repris, il n’y a pas de secret là-dessus. Mais le produit fait plus qualitatif, notamment avec sa teinte noire (qui devrait mieux résister aux UV) et la transparence de certains éléments qui permettent de voir ce qu’il se passe à l’intérieur.
L’installation est enfantine : pas de centrale externe, pas de câble à dérouler, juste un socle de recharge à induction et un clicker qui permettra de faire remonter le robot à la surface pour le récupérer.
Le poids, un peu plus de 11 kg à vide, reste contenu pour un robot sans fil de cette gamme, mais c’est largement plus lourd qu’un robot filaire (7,5 kg pour le T30) ou même que les modèles moins chers de Dolphin, qui embarquent une batterie plus petite (9 600 vs 5 000 mAh), avec moins d’autonomie (4h30 vs 2h30).
Mais c’est surtout l’ergonomie générale qui séduit : prise en main rapide, interface limpide, aucun accessoire superflu, et des boutons directement sur le robot pour changer les modes facilement.
Applications et communications
Côté application, Dolphin livre un compagnon numérique assez basique. Baptisée Maytronics One, elle centralise toutes les informations utiles : niveau de batterie, état du filtre, choix du mode de nettoyage, déclenchement du robot. Le tout via une connexion Bluetooth et Wi-Fi plutôt stable… à condition que le robot ne soit pas dans l’eau.



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Car c’est là l’une des principales limites du Liberty 600 : une fois immergé, il devient totalement injoignable. Aucun retour d’information, aucun pilotage en direct. On enclenche un cycle, puis on attend. Précisons que rares sont les robots à pouvoir communiquer durant le cycle de nettoyage, car il faut une station flottante (comme l’Aiper Scuba X1 Pro).
Les performances de nettoyage
Heureusement, l’attente vaut souvent le coup. Sur le terrain, le Liberty 600 s’avère diablement efficace. Il aspire avec vigueur, brosse avec entrain, grimpe aux parois et s’attaque même aux marches avec une assurance qu’on ne retrouve pas chez tous ses concurrents.
Les performances de nettoyage sont au rendez-vous, tant sur les débris visibles que sur les saletés plus fines. Le système de filtration double, avec panier accessible par le haut, simplifie grandement l’entretien. Et les jets latéraux, activés lors du nettoyage des marches (avec 32 cm de hauteur d’eau minimum), permettent de déloger les impuretés logées dans les recoins.

C’est à ce jour le robot piscine qui a le mieux nettoyé ma piscine, malgré une fiche technique qui paraît moins bonne que la concurrence. Précisons toutefois que notre piscine de test est de type « classique », c’est-à-dire rectangulaire, avec une salve de 3 marches. Ce n’est donc pas une piscine « compliquée » pour les robots.
Petite limite : le robot ne flotte pas. Il ne nettoie donc pas la surface, contrairement à certains modèles plus sophistiqués équipés de fonctions de type skimmer. Ce n’est pas dramatique, surtout si l’on utilise un volet ou une bâche, mais c’est bon à savoir. De même, les piscines avec des formes très complexes ou des obstacles atypiques (escaliers multiples, plages immergées irrégulières) pourraient mettre à mal la navigation basique du Liberty.
Pas de capteurs pour le côté intelligent
Car là où le bât blesse, c’est sur l’intelligence embarquée. Le Liberty 600 ne dispose ni de capteurs d’obstacles, ni de cartographie. Il se fie à une centrale inertielle, probablement couplée à un gyroscope, pour estimer ses déplacements.
En pratique, cela fonctionne… tant qu’on ne lui demande pas d’être trop précis. Il nettoie l’ensemble du bassin sans problème. Mais pas de vraie logique de couverture intelligente, donc, et il serait intéressant de voir ce qu’il donnerait sur une piscine à la forme plus complexe.

L’un des arguments les plus différenciant reste sans doute la fonction Click-Up. Concrètement, il suffit de secouer le clicker dans la piscine pour réveiller le robot (s’il est en veille) et pour qu’il remonte de lui-même à la surface et se positionne contre la paroi.
Plus besoin de perche, plus besoin de plonger le bras. C’est simple, malin, et surtout très pratique. Une fois adopté, on se demande comment on faisait sans.
Précisons toutefois qu’une fois à la surface, le Dolphin ne flotte pas : il se maintient hors de l’eau avec ses moteurs. Il faut donc le récupérer dans les minutes qui suivent, avant qu’il ne se remette en veille et qu’il retombe au fond de l’eau. Certains robots font mieux, en flottant naturellement hors de l’eau.
Autonomie et recharge
Sur l’autonomie, Maytronics annonce jusqu’à 4h30 de nettoyage en continu. Une promesse globalement tenue, même si elle dépend fortement du mode utilisé et de l’état de la piscine.
En mode Eco, qui fractionne les cycles pour un entretien régulier sur deux semaines, l’autonomie se gère intelligemment, et l’eau reste propre sans effort.
Mais attention : comme tout appareil à batterie, le Liberty 600 impose une nouvelle rigueur. Oublier de le recharger, c’est s’exposer à une piscine sale le lendemain. Et impossible de le brancher à la dernière minute : il faut anticiper, car la recharge prend plusieurs heures (environ 4h jusqu’à 100 %).
Attention : comme toute batterie, il conviendra de ranger son robot au frais, et d’éviter de l’exposer à des températures supérieures à 35 °C, au risque de réduire la durée de vie de la batterie.
Durabilité
Côté robustesse, rien à signaler pour l’instant. Le robot semble bien construit, les matériaux résistent aux UV, et le système de recharge à induction évite les faux contacts et la corrosion. La garantie de trois ans est bienvenue. On reste néanmoins sur un produit jeune, dont la fiabilité devra s’évaluer dans la durée.
En espérant qu’il sera possible de changer facilement la batterie lorsqu’elle rendra l’âme au bout de quelques années. Elle devrait toutefois tenir dans le temps, puisqu’on ne recharge pas un robot tous les jours comme on le ferait avec un smartphone.

Prix, disponibilité et concurrence
Reste la question du prix. Proposé à partir de 1 549 euros, le Liberty 600 se positionne clairement comme un modèle premium. C’est plus cher que les robots filaires classiques, mais plus abordable que les modèles les plus haut de gamme intégrant cartographie, IA ou nettoyage de surface.
Les modèles plus abordables de Dolphin démarrent à partir de 699 euros, comme pour le Liberty 100. Ils sont plus simples, mais reprennent les technologies maisons éprouvées depuis des années.
Mais attention, car les constructeurs chinois arrivent fort sur le marché, on peut notamment citer Aiper ou encore Beatbot, avec des propositions souvent moins chères ou alors à équipement plus complet à tarif équivalent.
En conclusion, le Maytronics Dolphin Liberty 600 n’est pas un robot parfait, mais c’est un robot qui change la donne. Il ne réinvente pas la technologie, mais il transforme l’usage. Plus besoin de brancher, dérouler, surveiller. On enclenche, on oublie, on profite. Pour tous ceux qui voyaient le nettoyage de piscine comme une contrainte, ce robot pourrait bien devenir un allié précieux.
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