On a vu la nouvelle Peugeot 103 électrique : le retour de la mythique mobylette, mais en bien mieux

Un an après le concept SPx, Peugeot Motocycles dévoile à Milan la version de série de son mythique 103, réinventé pour l’ère électrique. Fabriqué en France, équipé d’un châssis monocoque en aluminium, d’un écran TFT et d’une batterie amovible, ce 103 2.0 veut concilier plaisir, légèreté et responsabilité.

Il est là, sur le stand Peugeot Motocycles de l’EICMA 2025. Cette fois-ci c’est officiel, et difficile de ne pas sourire en le voyant : le nom « 103 » brille à nouveau, presque 50 ans après la mobylette qui a accompagné des générations de jeunes Français. Mais cette fois, il n’est plus question de mélange deux-temps ni de starter à tirer : le nouveau 103 est 100 % électrique.

Présenté comme l’aboutissement du concept SPx de 2024, le modèle de série incarne une réinterprétation fidèle de la mobylette originelle : légère et accessible, mais désormais adaptée aux enjeux de la mobilité contemporaine. À savoir zéro émission, connectée et fabriquée localement.

Une vraie approche d’ingénierie moderne

Techniquement, le nouveau 103 affiche une architecture soignée. Par rapport au concept le préfigurant, la silhouette de son ancêtre se dessine plus encore que par la seule forme du phare avant, puisque l’on a perdu la partie centrale entre les genoux. Parfait pour mettre les pieds au centre comme à l’époque !

Peugeot Motocycles se base sur un châssis monocoque en aluminium pour limiter le poids à 103 kg. Mono-bras arrière inédit dans la catégorie, fourche Kayaba de 37 mm et batterie amovible de 1,6 kWh (version 50 cm³) ou 2,2 kWh (version 125 cm³), voilà pour les caractéristiques majeures.  L’autonomie annoncée atteint 45 km pour la version 50 cm³ et 65 km pour l’équivalent 125 cm³, des valeurs plutôt modestes et qui ne collent évidemment qu’à un usage urbain.

Le Kisbee SE, également présent à l’EICMA sur le grand stand Peugeot Motorcycles, propose un rayon d’action allant jusqu’à 110 km. Le moteur électrique à courroie du 103, couplé à une géométrie de cadre étudiée pour la maniabilité, promet une conduite vive et précise.

Entre héritage et innovation responsable

L’ensemble s’accompagne d’un tableau de bord TFT 5 pouces et de deux packs d’options : Protect (pare-brise, pare-jambes) et Confort (support smartphone Quad Lock, top-case Givi, selle premium). Et puis il y a sa production française qui montre que ce nouveau 103 électrique n’est pas un gadget nostalgique.

L’entreprise a conservé la production à Mandeure, dans le Doubs, rareté dans le segment, et privilégie des matériaux recyclés et un nombre restreint de pièces pour simplifier maintenance et empreinte carbone. 

Un retour pertinent, mais pas sans limites

À Milan, le 103 électrique attire forcément la sympathie, pour ses évolutions par rapport au concept comme pour son appellation qui évoquera des souvenirs à beaucoup. Il réussit à réconcilier patrimoine et modernité sans non plus tomber dans la caricature rétro.

Mais au-delà de son design séduisant, ses autonomies limitées et son positionnement encore flou (entre équivalent 50 et 125 cm³) pourraient restreindre son impact face à des concurrents asiatiques plus endurants.

Par ailleurs, il va falloir patienter encore longtemps avant de le voir sur nos routes : ce sera pas avant 2027. Pour Peugeot Motocycles, c’est peut être le moyen de jauger la concurrence, et aussi de faire évoluer l’autonomie du véhicule à mesure que les technologies de batteries évoluent.

C’est en tout cas ce qu’on espère ! Reste que le symbole est fort : un constructeur historique français qui ose remettre sur roues un mythe pour en faire un objet moderne, connecté et made in France. Voilà qui rappelle Renault avec sa R5 électrique. On souhaite le même succès au 103 !