« Boules de feu, des débris et des champignons atomiques » : voici comment l’Ukraine utilise les voitures à hydrogène dans la guerre contre la Russie

 
Si les ventes de la Toyota Mirai sont en chute libre, la voiture électrique à hydrogène semble séduire un autre type d’utilisateurs. Et pour cause, l’armée ukrainienne s’en sert désormais comme bombe dans le conflit qui l’oppose à la Russie.
Toyota Mirai // Source : Toyota

Il existe tout un tas de motorisations disponibles pour les voitures d’aujourd’hui. Outre l’essence et le diesel, on pense également au GPL ainsi qu’à l’E85, pour ne citer que les plus connus. Sans oublier bien sûr l’électrique et l’hybride. Mais ce n’est pas tout, car il y a quelques années, une nouvelle technologie voyait le jour. Il s’agit de l’hydrogène.

Un usage très étonnant

Le principe est plutôt simple. Le véhicule possède une pile à combustible et un réservoir d’hydrogène. Lors du fonctionnement, ce dernier réagit avec l’oxygène, ce qui produit alors de l’énergie électrique pour faire avancer la voiture. Plusieurs marques proposent aujourd’hui ce type de motorisation, dont Toyota avec sa Mirai. Sur le papier, cette dernière possède de nombreux atouts, et cumule le meilleur des deux mondes entre l’électrique et le thermique. Mais en pratique, tout n’est pas rose, bien au contraire.

Les scientifiques s’alarment de l’impact négatif de cette motorisation sur l’environnement. A tel point qu’une pétition avait même été lancée lors des Jeux Olympiques de Paris. En parallèle, les ventes de la Mirai sont en chute libre, et même le constructeur ne croit plus vraiment à cette alternative. Pourtant, Renault avait levé le voile sur un concept, l’Emblème, qui faisait appel à cette motorisation. Mais si cette dernière semble avoir du mal à trouver le succès, elle séduit désormais d’une autre manière.

L’explosion du réservoir d’hydrogène

Et cette dernière est particulièrement insolite. En effet, le site Euromaidan rapporte que la berline électrique aurait trouvé grâce aux yeux de l’armée ukrainienne. Et comme pour le Tesla Cybertruck aux Etats-Unis, le but n’est pas ici de s’en servir comme véhicule pour se battre. Enfin, pas vraiment dans le sens où l’on s’y attend. Car la Mirai est en fait utilisée par les militaires comme une véritable bombe. Un explosif a été conçu en utilisant un réservoir d’hydrogène de Toyota pesant 200 kilos.

Et ce dernier aurait été « capable d’infliger de gros dommages aux défenses russes ». Ces derniers seraient similaires à ceux d’une « bombe aérienne classique ». Mais à vrai dire, cette technique ne serait en fait pas tout à fait nouvelle. Selon le média spécialisé, elle serait utilisée par l’armée ukrainienne depuis déjà pas moins de 18 mois. Et elle semble plutôt efficace dans le cadre de ce conflit, qui avait démarré en 2023, opposant l’Ukraine à la Russie.

Des voitures électriques aussi utilisées

Selon le site, cette bombe artisanale est capable de « générer de puissantes ondes de choc, des boules de feu, des débris et des champignons atomiques ». Il précise que la bombe est trop lourde pour être transportée par drone aérien, et qu’elle a donc été acheminée par un drone terrestre. Et le résultat semble très convaincant. Car on le sait, l’hydrogène est stocké sous pression dans le réservoir, et reste propice aux explosions. Cependant, ce n’est évidemment pas le cas dans un usage normal, grâce à de nombreux systèmes de sécurité.

Mais la Toyota Mirai n’est pas la seule voiture mise à contribution dans la guerre contre la Russie. Les forces armées font aussi appel à des autos électriques, et plus particulièrement des Tesla. Les militaires ont en effet utilisé des batteries et des alternateurs pour fabriquer des bombes ainsi que des drones. Et là encore, il se dit que cette pratique est particulièrement répandue, alors que l’armée ukrainienne fait tout pour défendre ses positions face aux troupes de Poutine.

Toyota Mirai // Source : Toyota

D’autant plus que le pays, dirigé par Volodymyr Zelensky possède des ressources financières plus limitées, et il doit se débrouiller comme il peut. Toutes les solutions sont donc bonnes pour garder la main sur les zones défendues. Et utiliser des bombes artisanales de ce type permet de ne pas avoir besoin de drones, qui sont vulnérables aux attaques électroniques.


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