Nos premières impression sur le Xiaomi 14 : la barre est très haute

Il mérite qu'on s'y attarde

 

Voici le Xiaomi 14 entre nos mains, on en parle ? Fraîchement officialisé au MWC 2024, plus besoin de l’importer de Chine, on a directement mis la main sur la version internationale. C’est une bonne chose, on a droit à un smartphone qui capte partout grâce à sa compatibilité avec toutes les bandes de fréquences, sans oublier les services Google pré-embarqués.

Publier un test complet dans un délai aussi court n’aurait pas été sérieux. Nous vous offrons donc une prise en main plus approfondie que ce que nous faisons habituellement, en attendant le test détaillé qui suivra.

Une taille relativement compacte

Ce qui frappe d’entrée avec ce Xiaomi 14, c’est sa taille. Oui, en 2024, un écran de 6,36 pouces, ça nous range direct dans la catégorie des « compacts » (c’est fou de dire ça, mais on est en 2024). Ça nous change des pavés, et il se pose là, le Xiaomi, dans la cour de cadors comme le Galaxy S24 ou l’iPhone 15 Pro. Le Xiaomi 14 est un peu plus long que ces deux derniers, mais il reste relativement compact en main.

Côté poids, avec ses 193 grammes, c’est un plaisir à prendre en main. Petit bémol toutefois, par rapport au Xiaomi 13, le bloc caméra a pris du volume. Il est massif et dépasse de presque 4 millimètres, mais bon, ça cache un émetteur infrarouge, un micro en plus du flash LED. C’est est peu trop massif, mais il y a du bon : ça ne tangue pas quand on le pose sur une table, et c’est même plutôt pratique pour le caler sur certains chargeurs sans fil. Quand on lui ajoute sa coque de protection, on oublie cette protubérance.

Xiaomi 14 // Source : Frandroid / Chloé Pertuis

Côté finitions, on est sur du très solide : verre et aluminium, avec la certification IP68. Xiaomi n’a pas lésiné sur la qualité. Le capteur d’empreintes sous l’écran et la caméra selfie discrètement logée dans une petite bulle centrale. Pas de surprises, les côtés sont droits, comme les iPhone 15 Pro.

Depuis que je l’ai, il a fait des jaloux parmi ceux qui l’ont vu, surtout grâce à sa prise en main facile. En noir, je le trouve super élégant et discret. L’arrière est mat, du coup, pas de traces de doigts ! Bien sûr, ça dépend des goûts de chacun.

Pour ce qui est de l’écran, Xiaomi devrait assurer : un OLED bien plat avec une fréquence de rafraîchissement allant jusqu’à 120 Hz. Niveau luminosité, c’est le top : un pic à 1500 nits, une moyenne qui frôle les 1000 nits, et il monte même jusqu’à 3 000 nits quand on regarde du contenu HDR. Cerise sur le gâteau, il prend en charge le HDR10+ et le Dolby Vision. Bien sûr, il ajuste automatiquement son taux de rafraîchissement en fonction de ce que vous regardez. Avec sa définition de 2670 x 1200 pixels, soit une résolution de 460 ppi, on est sur un niveau Retina.

Xiaomi 14 // Source : Frandroid / Chloé Pertuis

Concernant les performances, le Xiaomi 14 intègre une puce Qualcomm Snapdragon 8 Gen 3. Si on vous dit que ça dépote, ça n’étonne guère, étant donné que l’expérience avec d’autres appareils équipés de cette puce révèle des qualités similaires : une fluidité exceptionnelle accompagnée d’une chauffe maîtrisée. Qualcomm a manifestement accompli un travail remarquable cette année. Avec une capacité de mémoire vive allant de 8 à 16 Go en LPDDR5X, le Xiaomi 14 promet des performances robustes. De plus, grâce à sa mémoire UFS 4.0, on peut s’attendre à des vitesses de transfert de données particulièrement élevées.

Xiaomi 14 // Source : Frandroid / Chloé Pertuis

L’interface HyperOS (Android 14) de Xiaomi, quant à elle, offre une expérience utilisateur d’une fluidité impressionnante, mais on ignore ce qui a véritablement changé entre MIUI OS et HyperOS. À part le nom, évidemment, et quelques bloatwares que je vous encourage à désinstaller sans trop tarder (les applications des partenaires, il y en a une dizaine).

En interrogeant Xiaomi à s’exprimer sur ce sujet, sur l’arrivée d’HyperOS, on découvre que la principale évolution se joue en coulisses. La marque a profité de cette occasion pour restructurer son système en profondeur, introduisant un nouveau moteur de rendu graphique et opérant des modifications au niveau des couches basses. Ces changements visent à établir une base plus solide pour l’évolution de l’interface utilisateur et des fonctions, tout en privilégiant les performances et l’efficacité énergétique.

Il faut aussi admettre que Xiaomi est un peu à la traîne derrière Apple et Samsung en matière de mises à jour, le fabricant chinois « seulement » quatre ans de mises à jour Android et cinq ans de mises à jour de sécurité. Cela dit, je pense qu’on peut un peu dédramatiser. Sur Android, beaucoup d’améliorations et de nouveautés se font via les applications, et l’impact des mises à jour majeures d’Android tend à diminuer avec le temps. Avoir une ou deux versions de retard sur Android ne signifie pas nécessairement qu’on manque les fonctionnalités les plus intéressantes qui font leur apparition. Cela dit, sept ans, ça reste supérieur à quatre ans.

À noter également que Xiaomi n’a presque pas parlé d’intelligence artificielle, ce qui est assez surprenant, surtout après la grande annonce de Samsung avec Galaxy AI. Xiaomi mijote probablement quelque chose en coulisses, peut-être leur propre modèle de langage, ou alors c’est peut-être dû à un partenariat exclusif entre Google et Samsung sur l’IA qui laisse les autres constructeurs en attente pour le moment.

Xiaomi x Leica

Abordons le volet photographique, probablement l’aspect le plus intéressant de cet appareil. La collaboration entre Xiaomi et Leica pour le développement des caméras sur leurs smartphones haut de gamme se poursuit avec le Xiaomi 14. Son système à triple caméra est dominé par un imposant capteur de 50 mégapixels, équipé d’une optique Vario-Summilux en ouverture f/1,6. Ce capteur, stabilisé optiquement (OIS) et de format 1/1,31 pouce, capture des images de 12,5 mégapixels grâce à la technologie de regroupement de pixels 4-en-1. À noter, il s’agit d’un capteur Light Hunter 900 d’Omnivision personnalisé par Xiaomi, et non d’un modèle Sony.

Xiaomi 14 // Source : Frandroid / Chloé Pertuis

Cette configuration est complétée par une caméra ultra grand-angle et une caméra téléobjectif, toutes deux de 50 mégapixels, cette dernière bénéficiant d’un zoom optique de x3,2 et de l’OIS.

Le partenariat entre Xiaomi et Leica marque sa présence jusque dans les options logicielles. L’application photo offre deux modes d’image signés Leica : Leica Vibrant, qui enrichit les couleurs pour plus de saturation, et Leica Authentic, qui cherche à capturer la fidélité colorimétrique caractéristique de Leica avec des nuances plus naturelles. D’après les premières impressions, c’est une bonne idée de proposer ces modes, on peut passer de l’un à l’autre d’une simple tap sur l’interface (en haut à droite).

Leica Vibrant
Leica Authentic

C’est plutôt intelligent, cette histoire de basculer entre « couleurs authentiques » et « couleurs vibrantes ». Généralement, on évalue la performance d’un appareil photo sur sa capacité à reproduire fidèlement la réalité, ce qui est assez logique. Mais quand il s’agit des photos qu’on souhaite partager au quotidien, on préfère souvent celles avec des contrastes marqués et des couleurs qui pètent. Avoir la possibilité de switcher facilement entre ces deux modes, c’est vraiment une bonne idée, autant sur le papier qu’en utilisation réelle.

C’est compliqué de mettre des mots sur ce ressenti, mais avec chaque caméra testée, autant l’ultra grand-angle que le télézoom, il y avait comme une profondeur et une émotion capturées, donnant aux clichés spontanés une touche d’expression supplémentaire. Peut-être que les photos ajoutées vous aideront à saisir ce que je veux dire. Dans tous les cas, la cohérence des couleurs sur plusieurs prises de vue est excellente, avec des transitions fluides entre les objectifs.

Concernant les portraits, le Xiaomi 14 a fait des progrès significatifs, on a plus les portraits surexposés et flous des modèles précédents.

En tant que photographe amateur, assez fan de Leica faut l’avouer, j’ai pris du plaisir à utiliser ce Xiaomi 14 jusqu’à maintenant.

Xiaomi a musclé également son jeu du côté de l’autonomie et de la charge. On a pu essayer les 90 watts en charge filaire, ça dépote. Même chose pour la charge sans fil, tant qu’on a du matériel Xiaomi compatible derrière. On aurait aimé avoir une norme Qi2 aussi, mais elle se fait attendre dans le monde Android.

Xiaomi affirme que cette batterie peut maintenir plus de 80 % de charge même après 1 600 cycles de charge complets. Ce qui serait mieux qu’Apple qui garantit 1 000 cycles sur la gamme iPhone 15.

Une première impression positive

Quelles sont nos premières impressions sur le Xiaomi 14 ? La prise en main suscite déjà un certain enthousiaste, même si on réserve une analyse plus approfondie pour un test détaillé.

D’emblée, Xiaomi semble avoir mis la barre très haut. En termes de performance, aucun doute, elle est au rendez-vous. Quant à l’autonomie et les capacités de charge, les attentes sont positives. L’écran ? Très prometteur. Et pour ce qui est de la photographie, un test plus poussé s’impose. Le savoir-faire de Leica, intégré aux fonctionnalités logicielles, et une réactivité impressionnante sont déjà des points forts. Les tests à venir se concentreront sur des défis tels que la photo en basse lumière, la gestion des contrastes élevés et le HDR.

Avec un prix de départ fixé à 999 euros (12 + 256 Go) et 1 099 euros (12 + 512 Go), Xiaomi ne peut se permettre aucun compromis. Et à première vue, il semble tenir cette promesse.

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Notre journaliste Ulrich Rozier est à Barcelone pour couvrir le MWC 2024 dans sa globalité, toutefois il y est présent dans le cadre d’un voyage de presse organisé par Xiaomi.

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