
Le constructeur chinois Xpeng a profité de son AI Day 2025, couvert par le média Car News China, pour dévoiler bien plus que de simples voitures électriques. Robotaxis autonomes, voitures volantes et robots humanoïdes : l’entreprise veut désormais jouer dans la même cour que Tesla sur tous les terrains de la mobilité et de la robotique.
Un système d’intelligence artificielle ouvert à tous
Le cœur de cette stratégie repose sur VLA 2.0 (Vision-Language-Action), un modèle d’intelligence artificielle que Xpeng met à disposition de ses partenaires en open source. Ce système combine trois capacités : voir l’environnement, comprendre le langage et traduire tout ça en actions pour contrôler le véhicule.
Dans les faits, VLA 2.0 permet aux voitures de comprendre les gestes des piétons, de déchiffrer les feux de circulation et de réagir aux différents signaux routiers même dans des situations complexes.

Le système fonctionne avec une architecture de 720 milliards de paramètres et se met à jour tous les cinq jours, en s’appuyant sur un cluster de calcul Alibaba Cloud actuellement équipé de 30 000 GPU, qui devrait passer à 50 000 voire 100 000 unités l’année prochaine. C’est tout simplement énorme.
Selon Xpeng (relayé par Chozun), leur système aurait fait mieux que le Full Self-Driving de Tesla sur un même trajet, avec moins d’interventions humaines nécessaires (sept reprises en main pour Tesla). Une affirmation qui positionne directement le constructeur chinois en concurrent sérieux sur la conduite assistée avancée.
Volkswagen adopte la technologie chinoise
Volkswagen devient le premier client stratégique du modèle VLA 2.0, et va également intégrer la puce Turing AI développée par Xpeng dans ses véhicules en Chine. Cette sixième collaboration entre les deux constructeurs fait suite à des partenariats sur l’architecture électrique et les réseaux de recharge ultra-rapide.

L’alliance s’est renforcée en août 2025, avec une extension de la coopération technique aux plateformes essence et hybrides rechargeables de Volkswagen en Chine. Cette architecture commune permettra à Volkswagen d’accélérer ses mises à jour logicielles et de réduire nettement les délais de développement. On ne sait pas encore à quel point les voitures Volkswagen en Europe bénéficieront de ces avantages.
Des robotaxis autonomes dès l’année prochaine
Xpeng prévoit de lancer trois modèles de robotaxis en 2026, conçus pour la conduite autonome de niveau 4. À ce niveau d’autonomie qualifié de « haute automatisation », le véhicule gère toutes les tâches de conduite sans conducteur de sécurité à bord, dans des zones géographiques définies.
Chaque véhicule embarquera quatre puces Turing pour une puissance de calcul de 3 000 TOPS, avec des systèmes redondants pour la perception, le freinage, la direction et la batterie. Les premiers tests en conditions réelles débuteront à Guangzhou (Canton), où Xpeng avait déjà obtenu l’autorisation de tester son SUV G9 en mode robotaxi en 2022.
Amap, le service de cartographie d’Alibaba, a été confirmé comme premier partenaire pour la plateforme, permettant aux utilisateurs d’appeler ces véhicules autonomes. Cette annonce met Xpeng en concurrence directe avec les projets de robotaxis de Tesla, dont le calendrier de déploiement reste encore flou.
Le robot Iron face à l’Optimus de Tesla
Dans la robotique humanoïde, Xpeng mise sur Iron, un robot destiné à une commercialisation à grande échelle d’ici fin 2026. Iron dispose de 22 degrés de liberté au niveau des mains, d’une colonne vertébrale et de muscles biomimétiques, ainsi qu’un écran 3D incurvé sur la tête pour communiquer.
Le robot fonctionne avec trois puces Turing et le système VLA 2.0, offrant 2 250 TOPS de puissance de calcul pour dialoguer, marcher et interagir. Il utilise une batterie tout solide pour rester léger et sûr, avec des protections actives pour la sécurité et la vie privée.

Cette annonce arrive au moment où Tesla rencontre des difficultés avec son robot Optimus. Le constructeur américain a revu ses objectifs de production 2025 à la baisse, passant de 5 000 unités prévues à environ 2 000 unités, à cause de problèmes techniques persistants, notamment sur la conception des mains.
Elon Musk a d’ailleurs qualifié la production d’Optimus de « programme de développement » plutôt que de véritable production en série, avec l’essentiel de la fabrication reporté en fin d’année.
Une voiture volante pour six passagers
Sous la marque Xpeng Aridge, l’entreprise a présenté l’A868, une voiture volante à rotors basculants capable de transporter six passagers sur plus de 500 km à une vitesse de plus de 360 km/h. Ce véhicule hybride décolle verticalement, sans avoir besoin de piste d’atterrissage.

Xpeng Aridge développe deux systèmes de mobilité aérienne : une expérience de vol personnel à basse altitude pour une production de masse en 2026, et l’A868 pour des trajets multi-passagers plus longs.
Le constructeur propose aussi la première licence spécifique aux voitures volantes du secteur, avec une formation individuelle et un système de pilotage simplifié à une main utilisant un seul écran et un manche de commande.
Des ventes en forte progression
Ces annonces technologiques arrivent dans un contexte commercial favorable pour Xpeng. Le constructeur a atteint son objectif de ventes 2025 de 350 000 unités dès fin octobre, avec 355 209 véhicules livrés, soit deux mois d’avance. Cette performance place Xpeng parmi les trois seules marques de véhicules à nouvelle énergie en Chine à avoir déjà rempli leurs objectifs annuels, aux côtés de Leapmotor et Xiaomi Auto.

En octobre 2025, Xpeng a livré 42 013 véhicules, enregistrant son quatrième mois consécutif de ventes record. Cette croissance s’explique notamment par une stratégie de prix compétitifs et un positionnement innovant sur les technologies de conduite assistée, désormais proposées en série même sur les modèles d’entrée de gamme.
De quoi permettre à Xpeng de devenir un concurrent encore plus sérieux face à Tesla, même si la startup reste une petite entreprise face aux près de 2 millions de véhicules vendus par Tesla en 2024, ou même face à son concurrent local BYD, qui reste plus loin en termes d’intelligence artificielle.
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