Linux comble son retard face à Windows avec une nouvelle fonctionnalité cruciale pour les performances

 
Linux va enfin mieux exploiter les processeurs modernes grâce à une nouvelle fonctionnalité déjà présente sur Windows depuis 10 ans.

Au fil des versions, Windows a été vivement critiqué pour ses performances en berne, alors que certaines mises à jour ont sérieusement impacté la vie des joueurs ces derniers mois. Dans ce contexte, on peut se réjouir lorsque Microsoft annonce l’arrivée d’un nouveau pilote accélérant considérablement la vitesse des SSD NVMe.

Windows gère la charge du processeur grâce à un scheduler (ou ordonnanceur en français). Il s’agit concrètement du chef d’orchestre de votre ordinateur, qui assigne les processus à tel cœur ou thread de la puce, pour combien de temps et avec quelle priorité.

Mais on ne peut pas parler de processeur sans évoquer son cache. Et de nos jours, la mémoire cache est un véritable argument marketing, notamment depuis les fameuses puces Ryzen X3D de chez AMD.

Et il semblerait que Linux, pourtant bien plus performant que Windows à bien des égards, se dote enfin d’une fonctionnalité qui lui manquait depuis plus de 10 ans.

Linux rattrape Windows avec le « Cache Aware Scheduling »

Les dernières modifications du kernel Linux indiquent que l’OS profitera bientôt du « Cache Aware Scheduling ». Pour comprendre son impact, rappelons comment s’articule le cache au sein d’un processeur.

Dans un processeur moderne, chaque cœur possède de petits caches rapides (L1, L2), mais plusieurs cœurs partagent souvent un cache plus grand appelé LLC (Last Level Cache ou cache de dernier niveau, généralement le L3).

Dans le cadre de Linux, le scheduler peut avoir tendance à déplacer une tâche d’un cœur à l’autre pour équilibrer la charge. Mais il le fait parfois vers un cœur qui ne partage pas le même cache L3. Résultat : la tâche perd l’accès immédiat à des données en cache et doit aller les chercher dans la mémoire RAM, une opération bien plus lente.

Le Cache Aware Scheduling vise donc à attribuer les tâches au sein des clusters de cœurs qui partagent le même cache, pour gagner en performance et éviter de vider inutilement des caches.

Des gains considérables pour les processeurs modernes

Nous devons les premiers tests à Tim Chen, ingénieur chez Intel spécialisé dans le support du kernel Linux. Sur la plateforme serveur Intel Sapphire Rapids, les gains sont de l’ordre de 30 à 45 % selon les charges de travail.

L’arrivée du Cache Aware Scheduling au sein de Linux intervient bien après Windows, qui l’intègre depuis Windows 10 en 2015. Les apports en termes de performances sont nombreux :

  • Réduction du nombre de cycles CPU
  • Optimisation pour les processeurs modernes (P-Cores, E-Cores, mais aussi 3D-Vcache)
  • Réduction de la latence globale
  • Meilleure efficacité énergétique

Linux peut donc mieux comprendre la structure des processeurs modernes afin d’en exploiter toute la puissance. Une avancée qui profitera à de nombreuses distributions en 2026, mais aussi aux consoles portables tournant sur SteamOS.


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