Test de la Samsung Gear S : un OVNI parmi les montres connectées

Montres / bracelets Connectés • 2014

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En bref
Samsung Gear S

6 /10
Points positifs de la Samsung Gear S
  • Un bel écran
  • Tizen en constante amélioration...
  • Une autonomie pas si mauvaise...
Points négatifs de la Samsung Gear S
  • Son épaisseur
  • ...mais un manque de compatibilité
  • ...quand elle est utilisée en tant que compagnon

Ce test a été réalisé le 20 Février 2015 et le marché a peut-être évolué depuis. Consultez notre comparatif pour découvrir des produits plus récents potentiellement plus pertinents pour vous.

 

Alors qu’on l’attendait maintenant sur le segment Android Wear, Samsung a fait la demi-surprise de présenter un produit sous Tizen lors du salon de l’IFA 2014. Plus encore que le système d’exploitation du produit, c’est son aspect qui a tout de suite intrigué. Samsung a opté pour un plus grand écran que d’ordinaire, mais l’a courbé afin qu’il suive mieux les lignes du poignet. La Gear S se veut autonome, mais n’est-elle pas en décalage avec le marché des montres connectées ?

 

Fiche technique

Contrairement aux montres que l’on a eu l’habitude de voir ces derniers mois, la Gear S fonctionne sous le système d’exploitation Tizen, logiciel propriétaire de Samsung. Pour le reste, et mis à part son écran incurvé de 2 pouces (360 x 480 pixels), cette montre embarque du matériel assez semblable à ce que l’on trouve ailleurs. Elle est animée par un processeur Snapdragon 400 cadencé à 1 GHz pour économiser de l’énergie et qui est couplé à 512 Mo de mémoire vive. On y trouve également une capacité de stockage interne de 4 Go et une batterie de 300 mAh. Là où elle se démarque, c’est qu’elle peut embarquer une carte nano SIM et qu’elle intègre une puce WiFi (802.11 b/g/n). Elle est bardée de capteurs (accéléromètre, gyroscope, proximité, boussole, baromètre, UV et rythme cardiaque) et possède la certification IP67.

ModèleSamsung Gear S
Système d'exploitationTizen
Taille écran2 pouces
Technologie d'écranSuper AMOLED
Définition d'écran360 x 480 pixels
Format écranRectangulaire
Espace mémoire4 Go
ProcesseurSnapdragon 400 à 1 GHz
Mémoire RAM512 Mo
GPSOui
WiFi802.11 b/g/n
Dimensions58,1 x 39,9 x 12,5 mm
Poids (boitier)67 grammes
Batterie300 mAh
Mesure poulsOui
CapteursAccéléromètre, gyroscope, proximité, boussole, baromètre, UV
RechargementSur base
Résistance à l'eauOui, IP67
Prix379 euros

Design et prise en main

Si vous souhaitez une montre discrète, les toutes premières photographies de la Gear S ont dû vous dissuader d’un futur achat. Ce produit est vraiment immense avec des dimensions de 58,1 x 39,9 x 12,5 mm. C’est le paquebot de la montre connectée, et votre poignet passera difficilement inaperçu. C’est aussi dû à la taille de son écran (2 pouces), plus élevée que sur les produits concurrents, et à la flopée de capteurs qui équipent la montre et la rendent grossièrement épaisse. Par contre, et pour une telle taille, elle est étrangement légère avec ses 67 grammes.

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Pour rendre l’objet un minimum portable, et pour montrer ses compétences en la matière, Samsung a choisi d’équiper la Gear S d’un écran courbé. Ainsi, elle s’adapte mieux au poignet, et permet théoriquement de mieux lire le texte affiché à l’écran. L’écran occupe d’ailleurs 54,3 % de la surface de l’appareil. Ce ratio moyen s’explique par la présence d’un bouton d’allumage au bas du cadran, et de deux capteurs situés à sa gauche et à sa droite.

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La Gear S se présente en trois couches. L’écran se situe au dessus et est entouré d’une couche de métal, et en dessous, c’est le plastique souple relié au bracelet qui vient faire la jointure avec le plastique dur qui se pose contre le poignet et contient notamment le capteur de rythme cardiaque. Le bracelet a une largeur de 23 millimètres et une épaisseur d’environ 2 mm. Il n’est pas franchement désagréable à porter, à l’exception de la zone où se trouve l’attache. Celle-ci ne se déclipse pas et il faudra tirer dessus pour ôter la montre. Cela rappelle d’ailleurs la ZenWatch qui utilise le même système. Il faudra aussi veiller à ne pas trop serrer la montre au risque que les poils de votre bras ne s’arrachent à cause d’un bracelet qui n’est pas soudé au socle de la montre.

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Pour être honnête, les commentaires récoltés auprès du grand public à la vue de cette montre sont assez négatifs. Toutes mes connaissances m’ont demandé ce qu’était « cette chose énorme qui fait de la lumière ». Si l’objet est bien construit, il est franchement difficile de le porter dans la vie de tous les jours, un peu comme une paire de chaussures Decathlon quand on entre au collège.

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Écran

Samsung n’a pas joué petit bras pour l’écran de sa montre. D’abord, il s’agit du plus grand que l’on trouve sur ce type de produit grand public avec 2 pouces, et sa courbure permet de mieux l’adapter au poignet. Samsung vante aussi les angles de vision améliorés et les reflets estompés que cette construction procure. Il est effectivement assez facile de lire sur cet écran, qui est en plus très lumineux.

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Le constructeur coréen a utilisé la technologie Super AMOLED pour sa Gear S, et il suffit d’un coup d’œil pour s’en apercevoir. Comme la LG G Watch R, les couleurs sont nettement plus vives que sur les produits Android Wear « classiques ». En plus, la définition est assez élevée pour une montre (360 x 480 pixels) et apporte un confort visuel certain. Bref, un écran franchement bon.

 

Pas si autonome que ça

Logiciel

La grande particularité de cette montre donc, c’est qu’elle fonctionne sous Tizen. Samsung a essayé d’en faire un produit autonome grâce à l’intégration du WiFi et un port pour cartes nano SIM, mais en réalité elle est loin d’être très autonome. D’abord, il est impossible de configurer le produit sans passer par un smartphone Samsung puisqu’il faut télécharger l’application Gear Manager sur le Galaxy Apps et faire reconnaitre la montre sur celle-ci. Le gros de la configuration de la montre passe par le smartphone, mais après cela, elle est tout à fait utilisable sans lui. En effet, on peut y insérer une carte nano SIM et profiter du WiFi et des données mobiles (3G) directement depuis son poignet.

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Concernant son utilisation, le bouton en bas de l’écran permet de démarrer ou éteindre la montre en le maintenant quelques secondes, mais aussi de simplement allumer l’écran (on peut aussi le faire en tapotant l’écran). La navigation n’est par contre pas des plus aisées, et le côté intuitif d’Android Wear – même s’il a certains défauts – ne se retrouve pas franchement ici. En glissant de haut en bas, on peut afficher des paramètres rapides comme le réglage du son et de la luminosité, ou le mode ne pas déranger. En glissant de haut en bas, on ouvre le menu d’applications de la montre. Le retour en arrière s’effectue en re-glissant de haut en bas. En glissant de droite à gauche, on accède à différents panneaux d’informations (lecteur musical, S Health, Actualités, Calendrier). Depuis l’écran d’accueil toujours, et en glissant de gauche à droite cette fois, on accède au menu de notifications, qui permet d’obtenir les notifications et des accès rapides à celles-ci. Selon les applications, il est possible de consulter le contenu, de demander l’ouverture sur smartphone ou d’effacer la notification.

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D’ailleurs, la Gear S possède beaucoup d’applications nativement : Téléphone, Contacts, Messages, E-mail, Calendrier, Paramètres, Navigator (Here Maps), S Health, Nike Running, Lecteur musical, Informations, Météo, S Voice, Alarme, Galerie et Chercher appareil. Il est aussi tout à fait possible d’en installer d’autres à partir du store d’applications de Samsung. Il y en a énormément, et des intéressantes puisqu’on trouve beaucoup d’apps compatibles de personnalisation, de santé/fitness, d’outils pratiques, de divertissement… bref de quoi améliorer l’expérience vécue sur la montre. Mais à la différence d’Android Wear, les perspectives d’avenir sont plus restreintes et le développement de l’écosystème moins actif.

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Utilisation

On est face à un logiciel qui a franchement gagné en élégance, en stabilité et en fluidité. On ne peut pas redire grand chose sur cet OS pour montres, à part sur l’ergonomie qui peut encore être améliorée. Elle peut être pilotée par la voix grâce à S Voice, qui permet de répondre à des notifications directement en utilisant la reconnaissance vocale de Samsung. Une reconnaissance vocale un peu lente mais franchement pratique pour qui ne veut pas pianoter sur un minuscule clavier. S Voice permet d’ailleurs de séparer les étapes « envoyer un sms à » et l’énoncé du texte, ce que ne propose pas la reconnaissance vocale de Google. De ce point de vue, la Gear S est supérieure à ce qui se fait sous Android Wear.

Grâce à l’intégration de Here Maps, la navigation est aussi facilitée, d’autant que la montre dispose d’une puce GPS. Sans votre smartphone, il est donc tout à fait possible de naviguer dans les rues et trouver votre destination. La seule montre Android Wear à le proposer actuellement est la SmartWatch 3 de Sony, qui embarque également une puce GPS. Si c’est pratique pour se repérer, ça l’est également pour faire du sport avec S Health, mais pas avec Nike Running ou Endomondo, que l’on trouve sur le Galaxy Apps, et qui demandent une connexion au smartphone. Pour le coté santé et fitness, le GPS couplé au capteur de rythme cardiaque est franchement utile. Enfin à condition de le recevoir puisque la montre passe son temps à nous indiquer que le signal est trop faible pour mettre à jour les données. Il faut vraiment se trouver dans une zone où la réception est très bonne pour s’en servir.

Si les données mobiles permettent de consulter la météo, les informations, appeler ou envoyer des messages (enfin, avec l’application par défaut), et même lancer du contenu musical en local (sur la montre ou le téléphone), on regrette par contre qu’il ne soit pas possible de répondre à des mails depuis l’objet. La Gear S demande d’ouvrir l’application sur le smartphone pour effectuer cette tâche.

Bref, la Gear S se veut autonome mais elle est en réalité assez hybride, avec certaines tâches qui ne s’accomplissent que si elle est couplée à un smartphone. D’un autre côté, certains s’essaient à l’autonomie totale et créent des produits franchement étranges et voués à finir au fond d’un tiroir, comme l’InWatch Z. Cette montre est en tout cas fonctionnelle, et malgré une ergonomie moyenne, elle propose pas mal de choses.

Autonomie

Certains testeurs ont fustigés l’autonomie de cette montre et l’on partait du coup avec de gros préjugés sur son cas. S’il est vrai qu’elle se décharge extrêmement vite quand elle est utilisée de manière « entièrement autonome », ne laissant en espérer qu’à peine une journée d’utilisation, elle est assez économe quand elle est couplée à un smartphone (et donc sans carte SIM), pouvant tenir facilement 2 jours si vous n’êtes pas du genre à recevoir 200 notifications à l’heure. Beaucoup de curieux des montres connectées les utilisent d’ailleurs comme simple réceptacle de notifications. Alors certes, celle-ci ne se destine pas qu’à ça, mais elle pourra être utilisée de cette manière sans être trop gourmande.

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Note finale du test
6 /10
La Samsung Gear S est un produit high-tech de qualité dans sa construction, mais également une petite prouesse technique. Comme pour certains smartphones, à l'image du Samsung Galaxy Note Edge ou du LG G Flex 2, l'intégration d'un écran incurvé sert surtout à montrer le savoir-faire de la firme dans le domaine des écrans. C'était aussi l'occasion de mettre en avant une version de Tizen qui s'améliorer toujours plus, et qui se présente comme une alternative sérieuse à Android Wear, qui finira bien par être installé sous 90 % des montres.

La Gear S propose la panoplie complète, ou presque, de ce qu'on s'attend à trouver sur les montres en 2015 : capteur de rythme cardiaque, GPS, WiFi. Mais du coup, elle fait l'impasse sur le design, n'ayant aucun trait commun avec une montre classique. Elle est même franchement difficile à porter dans la rue sans avoir une manche qui vient la recouvrir. C'est tout le problème de ce produit pour lequel on n'envisage pas de craquer quand on voit que d'autres constructeurs sortent des produits qui ressemblent au moins un peu à de "vraies" montres.

Elle est par contre très pratique, permettant d'effectuer de nombreuses tâches depuis son poignet. Mais elle qui se veut totalement autonome, ne l'est pas tout à fait, obligeant l'utilisateur à la coupler avec un smartphone Samsung ne serait-ce que pour le démarrage. On ne sait du coup pas trop sur quel pied danser, et on s'abstiendra de noter cette Gear S qui cible un marché trop restreint pour être réellement crédible.

Points positifs de la Samsung Gear S

  • Un bel écran

  • Tizen en constante amélioration...

  • Une autonomie pas si mauvaise...

Points négatifs de la Samsung Gear S

  • Son épaisseur

  • ...mais un manque de compatibilité

  • ...quand elle est utilisée en tant que compagnon

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