« Nous sommes des leaders mondiaux » : l’Europe veut moins dépendre de l’Asie dans la tech

 

Dans un contexte de pénurie mondiale des composants, l'Union européenne affiche ses ambitions de devenir moins dépendante des fournisseurs asiatiques sur le marché des semiconducteurs et dans le secteur du numérique dans sa globalité.

Le drapeau européen et une carte mère
L’Union européenne veut revenir sur le devant de la scène sur la production de semiconducteurs // Source : Montage Frandroid à partir d’une photo de Pok Rie

« Pas d’pierre, pas d’construction », disait le personnage d’Amonbofis dans Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre. Dans la vraie vie, Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, utilise une figure de style similaire pour évoquer la pénurie de composants qui affecte le secteur de la tech. « Sans puces, pas de numérique ».

Dans son discours sur l’état de l’Union, la femme politique aborde en effet le sujet des semiconducteurs, « ces minuscules puces dont dépend le fonctionnement de tant de choses : smartphones, scooters électriques, trains ou même usines intelligentes entières ». Cependant, Ursula von der Leyen déplore le fait que « la part de l’Europe dans toute la chaîne de valeur, de la conception à la capacité de fabrication, a diminué. Nous sommes dépendants des microprocesseurs les plus avancés fabriqués en Asie. ».

Produire en Europe

Elle indique ainsi qu’une nouvelle loi européenne sur les semiconducteurs sera présentée. « L’objectif est de créer ensemble un écosystème européen des semiconducteurs à la pointe du progrès, intégrant la production. ». En d’autres termes, Ursula von der Leyen veut que le Vieux Continent fabrique davantage de puces sur son sol.

L’idée est de sécuriser l’approvisionnement en composants dans un contexte où « des lignes de production entières tournent déjà au ralenti malgré la demande croissante » à cause de la pénurie mondiale de semiconducteurs qui touche le secteur de la tech. La présidente de la Commission évoque aussi des enjeux liés à la souveraineté technologique.

Faire preuve d’audace

Consciente qu’il s’agit là d’une grande ambition, elle cite l’exemple du projet Galileo dont les satellites européens « fournissent le système de navigation utilisé par plus de 2 milliards de smartphones dans le monde ». Elle appelle donc les États membres à faire preuve d’audace à nouveau, mais cette fois-ci dans le domaine des semiconducteurs. « Nous sommes des leaders mondiaux », assène-t-elle.

Au passage, il est bon de préciser que le géant Qualcomm se dit enclin à collaborer avec des partenaires européens pour accélérer la production de puces sur le continent. C’est un bon début.


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