Name: Test du Synology DS225+ : une évolution timide pour ce NAS d’entrée de gamme
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Synology poursuit le développement de sa série 25 avec l’arrivée du DS225+, le modèle d’entrée de gamme à deux baies. Évolution timide du DS224+, il intègre néanmoins quelques nouveautés introduites sur les autres modèles de la gamme série 25.

Le NAS Synology DS225+ est le modèle d’entrée de gamme de la série 25+. Il reprend, comme toujours, le châssis du modèle de l’année passée, mais pas seulement. En réalité, il partage la plupart de ses caractéristiques avec le DS224+ : deux baies, 2 Go de RAM DDR4 non ECC et un vieillissant processeur Intel Celeron J4125.

La principale nouveauté du DS225+ est l’ajout d’un port Ethernet 2,5 GbE en remplacement d’un deux ports 1 GbE historiques. Une évolution bienvenue et dans l’air du temps, qui devrait permettre d’améliorer significativement les performances globales de l’appareil en lecture et en écriture.

En termes de tarif, pas d’évolution notable puisque le DS225+ est proposé, à sa sortie, à un prix d’environ 350 euros (sans disques). On rappelle au passage que la gamme « plus » se destine avant tout aux utilisateurs avancés et aux professionnels.

Fiche technique

Caractéristiques	Détails
Modèle	Synology DiskStation DS225+
Baies	2 baies pour disques 3,5″/2,5″ SATA 6 Gb/s
Processeur	Intel Celeron J4125, 4 cœurs 2,0 GHz (2,7 GHz en Burst), cache 4 Mo
Mémoire (installée/max)	2 Go DDR4 installés, extensible jusqu’à 6 Go
Réseau	1 x 2.5 GbE RJ‑45 + 1 x 1 GbE RJ‑45, Wake on LAN
Débits séquentiels	Jusqu’à ~282 Mo/s en lecture et ~217 Mo/s en écriture (réseau 2,5 GbE)
Ports USB	2 x USB 3.2 Gen 1 (Type‑A)
Modes RAID	SHR, RAID 0, RAID 1, JBOD
Systèmes de fichiers (internes)	Btrfs, ext4
Systèmes de fichiers (USB)	FAT32, NTFS, HFS+, exFAT
Capacité brute max	Jusqu’à 40 To (2 x 20 To) selon disques
Dimensions	165 x 108 x 232,2 mm
Poids	Environ 1,3 kg
Refroidissement	1 ventilateur ~92 mm
Alimentation	Bloc externe 100–240 V AC, 50/60 Hz
Logiciel	Synology DSM (sauvegardes, cloud, multimédia, surveillance, Active Backup)
DLNA	Oui
Garantie	3 ans (extension possible à 5 ans selon marché)

L’exemplaire de ce test nous a été fourni par la marque.

Le même que l’année dernière

C’est sans grande surprise que le DS225+ reprend le châssis du modèle qu’il remplace. Cette nouvelle itération à deux baies est donc parfaitement identique, à l’extérieur, au DS224+ déjà disponible depuis plus d’un an maintenant. Nous retrouvons ainsi le châssis en plastique noir, avec une façade amovible qui abrite les deux baies 3,5 pouces (capables d’accueillir également des disques de 2,5 pouces).

À l’avant, les voyants d’état sont toujours présents et permettent d’indiquer simplement et efficacement l’état des disques, du système et des interfaces LAN. On y retrouve aussi le port USB 3.0, qui permet, par exemple, d’y connecter un disque externe, ainsi qu’un bouton de copie rapide et le bouton d’alimentation.

L’installation des disques est particulièrement aisée puisqu’il suffit de retirer les tiroirs, d’y glisser les disques qu’il conviendra de sécuriser à l’aide du système sans vis intégré. Notez qu’à la différence du DS925+, les tiroirs ne sont pas verrouillés par clé. En retirant les deux tiroirs, nous accédons aussi à l’unique emplacement SO-DIMM permettant d’étendre la mémoire vive du système, dont 2 Go sont intégrés à la carte mère.

Le refroidissement des deux baies et du système est assuré par un unique ventilateur de 92 mm situé à l’arrière. Les logos Synology, découpés sur les côtés du châssis, permettent quant à eux d’aérer encore un peu plus les entrailles du système. En idle, et avec deux disques installés, le DS225+ reste relativement silencieux et parfaitement supportable dans un bureau.

Comme pour le modèle à quatre baies, la seule vraie nouveauté ici est à chercher au niveau de la connectique arrière. En dehors du port USB 3.0 et du connecteur d’alimentation, nous disposons toujours de deux ports RJ45. La différence notable ici est que l’un d’eux passe à 2,5 Gbps, ce qui devrait permettre d’améliorer substantiellement les performances globales de la machine.

Et… c’est tout. Même s’il n’y a finalement pas grand-chose de plus à améliorer sur un NAS deux baies comme celui-ci, nous restons tout de même sur notre faim. Synology aurait pu faire l’effort de proposer au moins deux ports 2,5 Gbps, mais il aurait alors peut-être été nécessaire de remplacer aussi le CPU.

Toutes les fonctionnalités de DSM, heureusement

Livré avec DSM 7.2, le DS225+ profite de toutes les fonctionnalités du fameux système d’exploitation qui accompagne les NAS Synology depuis toujours. Malgré son vieillissant processeur Celeron J4125, il est capable d’exécuter quelques machines virtuelles ainsi que des conteneurs Docker.

En dehors de ces fonctionnalités avancées, l’accès au centre de paquets Synology permet au DS225+ de devenir un véritable cloud personnel. Avec son interface très simple d’utilisation, et qui se rapproche d’un système d’exploitation d’ordinateur, toutes les fonctionnalités sont faciles d’accès. En plus de la gestion de la partie NAS, DSM permet d’utiliser la machine pour d’autres usages avancés comme le DHCP, le DNS ou encore un serveur web pour héberger un site web. Il est aussi possible de profiter du stockage pour mettre en place un NVR grâce à Surveillance Station.

Enfin, n’oublions pas l’aspect multimédia puisque grâce à des applications comme Plex ou Emby, le DS225+ peut se transformer en véritable Netflix personnel. Même s’il est équipé d’un CPU Intel avec une puce graphique dédiée, Synology a cependant désactivé le pilote associé, et donc rendu cette fonctionnalité inopérante…

L’installation du système nécessite au moins un disque dur et… bonne surprise, puisque la version 7.3 de DSM a pointé le bout de ses octets pendant notre essai. En dehors de quelques nouveautés techniques, cette mise à jour lève finalement la très décriée restriction sur l’utilisation de disques durs non certifiés. Le DS225+ (et tous les autres modèles grand public) peuvent désormais utiliser tous les disques du marché, qu’ils soient certifiés ou non.

Un NAS très capable

Synology ne nous offre pas de nouveauté sur le plan des performances, c’est même pire. En effet, la marque a simplement repris le même CPU que l’année passée et lui a, en plus, supprimé la possibilité d’utiliser la puce graphique intégrée. Ce processeur Intel Celeron J4125 est un modèle peu gourmand, mais qui reste suffisamment performant. En dehors de la gestion du stockage, il permet sans mal d’héberger quelques machines virtuelles ou conteneurs Docker. Seule la RAM lui fait défaut et il conviendra de lui ajouter rapidement 4 à 8 Go de RAM pour avoir de la marge.

Notre protocole de test des débits consiste à réaliser des transferts de fichiers vers et depuis le NAS. Les différentes mesures ont été réalisées depuis un ordinateur Windows à l’aide d’un applicatif dédié. Du côté du stockage, c’est un volume en RAID 0 basé sur des disques Synology HAT3300 qui a été mis à l’épreuve. Dans ces conditions, nous parvenons à saturer la liaison 2,5 Gbps avec un débit typique autour de 280 Mo/s dans les deux sens.

En plus du test sur le port 2,5 Gbps, nous avons aussi effectué des mesures en activant le protocole SMB multicanal, mais pour une raison que nous ignorons, celui-ci ne semble pas fonctionnel. En effet, nous n’avons constaté aucune différence de débit une fois cette fonctionnalité activée, et malgré l’utilisation de deux cartes réseau sur notre ordinateur de test.

Impact d’un transcodage Plex sur la charge CPU

Comme sur le DS925+, et en l’absence d’une puce graphique fonctionnelle, un simple transcodage d’une vidéo 4K sur Plex assomme complètement le processeur. Il conviendra donc de désactiver entièrement cette fonctionnalité qui est de fait beaucoup trop impactante pour le fonctionnement du NAS, ou alors de la limiter aux flux 1080p. En effet, sur ces flux, le processeur est moins sollicité et parvient à maintenir une charge raisonnable.

Du côté de la consommation électrique, c’est très raisonnable puisque le NAS, avec deux disques, stagne à environ 10 W en idle. Lors d’un transcodage 4K, où le CPU est sollicité à 100 %, la consommation plafonne à 20 W.