Anbernic RG 477V : une nouvelle console portable Android très puissante arrive

Il va falloir qu’on parle de la cadence infernale d’Anbernic. À ce rythme-là, ils sortiront bientôt plus de consoles par an que je ne bois de cafés par jour.

Mais ne partez pas tout de suite. Si la plupart des modèles se ressemblent, la nouvelle RG 477V (un nom à coucher dehors, on est d’accord) semble sortir du lot. La marque vient de lâcher les premiers visuels officiels et une vidéo, et pour une fois, ce n’est pas juste un énième clone avec un écran différent. L’ambition est clairement de monter en gamme. Intéressant, car Ayaneo a dévoilé sa Pocket Vert il y a quelques jours seulement.

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Une puce puissante

C’est le point qui change tout. Si l’on en croit les fuites de fiches techniques (souvent fiables chez Anbernic), cette console embarquerait un SoC MediaTek Dimensity 8300.

Pour vous donner une idée, c’est un processeur qu’on retrouve dans des smartphones milieu/haut de gamme récents. Couplé à 8 Go de RAM, cela signifie une chose : cette console ne se limitera pas à la Super Nintendo.

• Émulation : la PS2, la GameCube et la Wii devraient tourner sans sourciller, peut-être même en augmentant la résolution (upscaling).
• Android : Genshin Impact ou Call of Duty Mobile seraient jouables confortablement.

Mettre une telle puissance dans un format vertical (type Game Boy), c’est audacieux. Le défi sera thermique : comment refroidir une telle bête dans un châssis aussi compact sans que la console ne vous brûle les doigts ?

Le design « Full Glass » : beau, mais risqué

Anbernic insiste lourdement sur la finition. La marque parle d’une console à écran intégral. Concrètement, toute la face avant est recouverte d’une vitre unique, percée uniquement pour laisser passer les joysticks (rétroéclairés, s’il vous plaît) et les boutons.

C’est joli ? Oui, ça donne un look très moderne, très smartphone. Est-ce pratique ? J’ai des doutes. Une façade tout en verre, c’est un aimant à traces de doigts et, surtout, c’est fragile. Si la console tombe, ce n’est pas juste l’écran qui trinque, c’est toute la structure avant.

Côté ergonomie, on retrouve les classiques : une croix directionnelle, quatre boutons d’action, et quatre gâchettes situées à l’arrière. C’est la configuration standard pour jouer aux jeux 3D modernes, même si l’ergonomie des gâchettes dorsales sur un format vertical reste souvent un point de douleur pour les grandes mains.

Android 14 aux commandes

Sans surprise, la machine tourne sous Android. Le menu aperçu dans la vidéo confirme l’interface, probablement basée sur Android 14.

C’est un choix logique. Cela permet d’accéder au Play Store, au Xbox Game Pass (cloud gaming) et à toute la ludothèque d’émulateurs existants. Anbernic a l’habitude de fournir une surcouche (un « launcher ») pour naviguer facilement entre vos jeux sans avoir l’impression de manipuler un téléphone bas de gamme, et on espère qu’ils ont soigné l’optimisation logicielle.

La vraie inconnue reste le prix. Avec un Dimensity 8300 et une finition verre, Anbernic ne pourra pas la vendre à 100 €. Si elle dépasse les 250 ou 300 €, elle se retrouvera en concurrence frontale avec l’Odin 2 ou même des PC portables d’occasion. Et là, le match sera beaucoup plus difficile.