Google termine enfin le travail sur Android 16 avec ces nouvelles fonctions

 
Bon, ne nous emballons pas. Si vous lisez partout qu’Android 16 sort aujourd’hui, c’est faux. L’OS est disponible depuis le 10 juin dernier. En revanche, Google déploie aujourd’hui une mise à jour massive, le fameux « Feature Drop » de décembre, qui apporte enfin les fonctionnalités IA promises. On fait le tri.

La situation mérite une clarification immédiate. Si vous suivez l’actualité tech américaine, vous avez peut-être l’impression qu’Android 16 sort aujourd’hui. C’est faux.

Regardons les faits : comme le confirme l’historique de développement, Android 16 est stable et public depuis le 10 juin 2025. Google a bouleversé son calendrier historique pour sortir l’OS plus tôt dans l’année. Ce qui se passe ce 3 décembre, ce n’est pas la naissance d’Android 16, mais sa maturité. C’est ce qu’on appelle un Feature Drop (ou mise à jour trimestrielle) ou ici plus particulièrement Android 16 QPR2.

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Et pour le coup, cette mise à jour est presque plus intéressante que l’OS lui-même à sa sortie.

L’IA prend (enfin) le contrôle des notifs

C’était la promesse manquée de juin dernier. Google active enfin les muscles de son IA pour gérer l’enfer de nos notifications.

Le principe est simple : votre téléphone ne va plus se contenter d’empiler les messages. Si votre groupe WhatsApp de famille s’énerve avec 40 messages en 5 minutes, Android 16 va désormais générer un résumé concis du contenu. Vous n’avez plus besoin de scroller pour comprendre que Tonton Michel apporte le vin. C’est une fonctionnalité « à la Apple Intelligence » d’iOS 26, mais sauce Google.

Mieux encore, le nouvel « Organisateur de notifications » arrive. Il identifie ce qui est du bruit (promos, likes, alertes news) et le regroupe en silence. Votre écran de verrouillage redevient ce qu’il aurait toujours dû être : une liste de messages importants de vrais humains.

Le mode sombre radical et le stress des appels

L’autre gros morceau, c’est la personnalisation. Google force le destin. Avec cette mise à jour, vous pouvez appliquer un mode sombre automatique même aux applications qui ne l’ont pas prévu. L’OS inverse intelligemment les couleurs pour protéger vos yeux. C’est fini, l’application de votre banque qui vous éblouit à 23h.

Mais tout n’est pas rose. Google introduit une fonction en bêta qui me laisse perplexe : « Call Reason ». Vous pouvez marquer un appel comme « Urgent ». Votre contact verra « Urgent » clignoter, et s’il ne répond pas, la mention reste dans l’historique. Sur le papier, c’est utile. Dans les faits ? C’est la porte ouverte au harcèlement professionnel ou aux drames inutiles.

Pourquoi ce calendrier est un enfer

Il faut parler de la stratégie de Google. En sortant Android 16 en juin, puis en ajoutant les fonctions majeures en décembre, Google tente de faire vivre son OS toute l’année.

Le problème ? La fragmentation.

  • Les Pixel reçoivent tout, tout de suite.
  • Les autres constructeurs (Samsung, Xiaomi) sont à peine en train de déployer la base d’Android 16 sortie en juin.

Ces fonctionnalités IA (« Notification summaries ») arrivent donc sur les Pixel six mois après la sortie officielle du système. C’est la preuve que chez Google, le numéro de version (15, 16, 17) ne veut plus dire grand-chose. Ce qui compte, ce sont ces « Drops » qui modifient l’expérience utilisateur par petites touches, mais en profondeur.


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