
La série Reolink Duo reprend un concept utilisé depuis longtemps dans le domaine de la sécurité professionnelle. En combinant deux capteurs identiques placés stratégiquement sur la caméra, il est possible d’obtenir un champ de vision étendu, sans rogner sur la qualité de l’image. La Reolink Duo 3 WiFi est, comme son nom l’indique, la troisième génération de cette gamme et place la barre très haut avec 180° de captation en 16 Mpx.
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Pour cela, le produit embarque deux capteurs de 8 Mpx, complétés par des torches lumineuses pour accéder à la vision nocturne en couleur, en plus de la classique en monochrome. Un produit qui se veut donc complet, identification des humains, des voitures et des animaux incluse, tout en promettant avec tout cela une image 8K. Voyons maintenant ce qu’elle donne sur le terrain.
Ce test a été réalisé avec un produit prêté par la marque.
Design : un large regard
La Reolink Duo 3 WiFi est un objet assez imposant avec des dimensions de 195 x 103 x 56 mm, pour un poids de 622 g. Un beau bébé aux lignes anguleuses qui, de face, fait presque penser à WALL-E.

Cela vient sûrement du massif bloc optique qui aligne deux capteurs optiques, surlignés de LED blanches sous chacun. Ils sont complétés par un capteur de lumière au centre du bloc et, sous ce dernier, nous avons un micro.

La face inférieure dispose d’un cache en plastique qu’il faut dévisser pour accéder au port pour carte microSD et au bouton de réinitialisation.

Le reste de la robe est blanc, avec, à l’arrière sous la caméra, un haut-parleur et sur les côtés nous avons les connectiques pour les antennes Wi-Fi.
Sur les faces supérieure et inférieure, nous avons un point d’ancrage pour le système d’accroche murale. La Reolink Duo 3 WiFi est un produit assez esthétique et surtout solide, avec une conception en plastique et en métal de très bon niveau. À cela s’ajoute une certification IP67, ce qui lui garantit de fonctionner même sous les intempéries intenses.
Installation : un support un peu capricieux
Tout le nécessaire à l’installation physique est dans la boîte de la Reolink Duo 3 WiFi. Nous avons un support mural qui se fixe sur une plaque de métal à installer au préalable sur le mur.

Une fois la plaque en place avec les chevilles et les vis fournies, vous pouvez installer le support mural. Il faut ensuite fixer la caméra par le haut ou par le bas, selon votre configuration.

Il faut alors affiner la position de la caméra et cette opération est un peu délicate.
Il faut parfois s’y reprendre pour obtenir la bonne inclinaison, surtout quand l’accroche est installée par le haut de la caméra.

Si vous voulez une installation Wi-Fi, il faut installer les antennes de part et d’autre de la Reolink Duo 3 WiFi. Il est aussi possible d’utiliser le port Ethernet, mais dans ce cas autant opter pour la version uniquement filaire, un peu moins coûteuse.

L’alimentation électrique est filaire. Soit vous disposez d’une prise étanche à l’extérieur du domicile, soit vous percez le mur derrière la caméra pour faire passer le câble d’alimentation. Heureusement, celui-ci affiche une belle longueur.

N’oubliez pas d’insérer une carte microSD pour le stockage des images, à moins que vous n’utilisiez le Reolink Hub qui permet un stockage local déporté. Si la caméra est subtilisée ou endommagée, les images seront donc dans le Hub, mais pensez à bien le cacher…


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Application : accessible, mais certains points sont un peu trop techniques
L’application Reolink est la porte d’entrée à l’univers de la sécurité du constructeur.
Pour la première connexion, il faut tout d’abord lancer le processus d’installation après avoir préalablement branché électriquement la caméra, installé les antennes Wi-Fi, ainsi que la carte microSD.
Le processus est quasiment entièrement automatisé. Vous devrez saisir le code Wi-Fi et associer la caméra au Home Hub Reolink si vous en avez un.
La page principale réunit l’ensemble de vos caméras et votre hub, si vous en disposez. Il suffit de cliquer sur la vignette correspondant à la Reolink Duo 3 WiFi pour accéder spécifiquement à cette caméra.
L’interface est simple à appréhender. Au-dessus de la vignette vidéo, nous avons quatre icônes. Elles permettent de lancer manuellement l’alarme sonore, la torche, d’activer l’affichage multi-caméra et d’accéder aux Paramètres.

Sous la vignette, nous avons six icônes, avec la commande qui lance le flux vidéo en direct, le contrôle du son, la capture photo et vidéo, le réglage du niveau de qualité de l’image (Nette, Équilibrée ou Fluide), et enfin l’option plein écran.

De toute façon, vous constaterez rapidement qu’avec ce format panoramique, il vaut mieux afficher en plein écran pour appréhender totalement les éléments à l’écran. Dans ce mode, la liste d’icônes citée juste avant est reproduite à l’écran.
Il faut ensuite passer par les paramètres pour affiner le rendu vidéo et surtout le comportement de la caméra. Il est possible d’activer la détection de mouvement, et aussi d’identifier des véhicules, des personnes ou des animaux. Pas encore de reconnaissance faciale, mais des fonctions qui permettent de mieux naviguer et gérer les alertes. Ce sera également l’occasion de créer des zones de confidentialité si la caméra filme des zones publiques.
Une réaction de la caméra peut générer des notifications classiques sur votre smartphone, des enregistrements de 15, 30 ou 60 s, et déclencher l’alarme si vous souhaitez systématiser ce point.
Les notifications mail ne sont pas oubliées et, en plus d’une image de l’alerte, il est possible d’avoir une photo en Motion Track, qui permet d’afficher sur un seul cliché les déplacements de l’individu dans votre jardin. Attention, cela ne fonctionne que pour les notifications par mail. C’est l’occasion de préciser que pour ces dernières, vous devrez passer par votre compte Gmail pour créer un mot de passe dédié à l’application.

Vous pouvez aussi affiner les seuils de détection, en jouant d’abord sur la sensibilité. Placée à 60 %, elle est très efficace pour les humains, il faut l’augmenter un peu pour les animaux. Attention, évitez 100 %, vous risquez d’être noyé sous les notifications inutiles. Il est également possible de définir la taille minimale d’une personne ou d’un animal pour déclencher l’identification. Ajoutez à cela de nombreuses options d’automatisation et la création de scénarios croisés si vous avez plusieurs caméras Reolink chez vous.
L’ensemble profite d’une ergonomie plutôt bien pensée et claire. Toutefois, nous mettons quelques bémols sur la partie dédiée à la consultation des alertes. Il faut cliquer sur l’icône Lecture sous la vignette vidéo. L’affichage se fait alors par liste, sur une timeline ou sous forme de vignettes. L’ensemble aurait mérité un meilleur traitement pour rendre l’affichage plus lisible.
Heureusement, il est possible de filtrer les alertes par type afin de gagner du temps. Dernier point, vous pouvez enregistrer vos vidéos et photos sur une carte microSD, dans la caméra ou le hub Reolink, ou les envoyer par FTP. Reolink ne propose pas de service Cloud, sans doute pour pousser ses propres solutions d’enregistrement réseau. Nous aurions aimé pouvoir transférer ces fichiers vers Google Drive ou Dropbox, tout le monde n’a pas de serveur FTP. Nous apprécions qu’à la différence de concurrents comme Arlo ou Philips, toutes les fonctionnalités de la caméra sont disponibles d’office, sans abonnement supplémentaire.
Usage : un regard aussi large qu’acéré
La Reolink Duo 3 WiFi embarque deux capteurs de 8 Mpx qui délivrent, en fusionnant, une image en 7680 x 2160 pixels. Nous sommes donc presque en 16 K et profitons d’un champ de vision de 180° à l’horizontale et 55° à la verticale. Cela donne une surface et une profondeur de surveillance encore rares sur le marché.

L’image est de bonne qualité, avec une colorimétrie bien dosée et une bonne gestion des contrastes. En revanche, les surfaces blanches peuvent parfois être trop surexposées et paraître brûlées à l’écran.

Comparée à une caméra 4K comme l’Arlo 2 Ultra, nous avons finalement un niveau de détail équivalent. Ici, ce sont deux capteurs 4K qui travaillent en tandem et non pas un seul de 8 Mpx. Comme vous pouvez le constater ci-dessous, les détails sont de bon niveau, même si nous notons un lissage parfois excessif, plus que chez Arlo, comme pour le chat ci-dessous. Nous restons pourtant dans la tranche supérieure en matière de qualité d’image.
Les différents modes de détection fonctionnent très bien. Tant que vous ne réglez pas trop haut la sensibilité, la différenciation entre humains, animaux et véhicules se trompe rarement. Cela arrive, bien entendu, mais nous sommes devant de bonnes performances et les fausses alertes restent l’exception. En revanche, si vous utilisez la seule détection de mouvement, ou en complément des autres modes, vous risquez davantage de notifications inutiles. Il faut donc bien doser et s’adapter à l’environnement surveillé. Si vous avez beaucoup de profondeur, nous vous conseillons de l’activer. La détection est alors efficace de jour jusqu’à 8 m.
Installée pour surveiller un parking et face à une grille placée à 7 m, nos mouvements derrière la grille n’ont pas été détectés, même en simulant une effraction en la secouant violemment. Toutefois, il suffit que nous la franchissions pour être immédiatement détectés.
Pour ce qui est de l’identification des visages, nous sommes agréablement surpris. Malgré le lissage numérique parfois agressif, même à cinq mètres il est possible de commencer à reconnaître un visage.
À partir de quatre mètres, nous pouvons être certains de reconnaître un visage ou obtenir une image assez lisible pour la transférer aux forces de police, par exemple.
La Reolink Duo 3 WiFi dispose de deux modes nuit : classique en monochrome ou en couleur grâce aux LED blanches intégrées.
Dans ce dernier cas, la qualité des images est vraiment bonne, avec des couleurs assez propres et des contrastes bien rendus. Attention, les surfaces uniformes et claires trop proches de la torche peuvent être surexposées, comme le parasol refermé sur la photo ci-dessus, alors que les murs derrière sont bien rendus. La qualité des détails est bien là, peu de bruit numérique, et l’ensemble reste très lisible malgré un lissage un brin plus agressif qu’en journée.


En mode monochrome, le rendu reste satisfaisant. Nous avons une image assez précise, même si nous notons parfois des contours un peu approximatifs. Le niveau de détail est correct, mais quand nous zoomons dans l’image nous constatons un lissage un peu plus agressif qu’il ne le devrait et qui explique la précision en retrait.


Cela joue sur l’identification des visages, si, en mode couleur, elle est possible dès 5 à 6 mètres.
Dans le cas de la vision nocturne, il faut attendre 4 à 3 m pour reconnaître un visage.
En ce qui concerne les alertes, de nuit, elles sont efficientes jusqu’à 6 à 7 mètres. Toutefois, l’identification des humains et des animaux ne se fait que si la personne est en mouvement. Celle des animaux fonctionne correctement, mais Lina, petite chatte noire de 4 kg, n’est identifiée qu’une fois sur deux. Mangue, une écaille de tortue de presque 6 kg, l’est à chaque fois.
Installée pour surveiller un parking, comme en journée, tout mouvement derrière la grille à 7 mètres n’est pas détecté. En revanche, une fois que nous passons par-dessus, la caméra réagit parfaitement.
Audio et alarme : performante en vocale, mais alarme décevante
Le micro embarqué dans la caméra est de bonne tenue. Il parvient à capter des voix à 4 ou 5 mètres. Le son obtenu est très correct et la pollution sonore, comme la circulation urbaine, ne corrompt pas trop le fonctionnement.
Le haut-parleur est assez puissant pour réaliser des communications bidirectionnelles sans difficulté particulière. Tant que la pollution sonore urbaine n’est pas excessive, vous serez entendus jusqu’à 5 mètres. En revanche, l’alarme semble un peu rachitique à côté. En effet, nous mesurons à peine 80 dB à un mètre. Si vous êtes dans un immeuble, vos voisins directs seront peut-être alertés. Si votre habitation est une maison, il y a peu de chances que l’alarme soit audible du voisinage proche.
Prix et disponibilité de la Reolink Duo 3 WiFi
La Reolink Duo 3 WiFi est disponible uniquement en blanc au prix conseillé de 189,99 euros sur le site du constructeur et les revendeurs partenaires.
Il existe également un modèle uniquement filaire, la Reolink Duo 3, au prix de 189,99 euros.
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