Test SteelSeries Prime+ : très convaincante malgré un écran dispensable

L'écran dont vous n'avez pas besoin

 

SteelSeries étoffe son offre de périphériques gaming avec la gamme Prime qui s’adresse aux joueurs les plus exigeants. Partons à la découverte de la souris SteelSeries Prime+, un modèle filaire haut de gamme qui cache quelques surprises. Voici notre test

SteelSeries Prime+
Edouard Patout pour Frandroid

La souris gamer SteelSeries Prime+ est donc un modèle filaire qui se concentre principalement sur les performances grâce à son double capteur optique et à sa forme singulière. Très logiquement, ce modèle se montre également très léger afin de maximiser ses performances.

La Prime+ se distingue de la Prime grâce à son écran OLED, installé près du capteur. Ce test sera également l’occasion de vérifier la pertinence d’un tel ajout. Avec son prix conseillé de 89,99 euros, la Prime+ de SteelSeries se positionne sur un segment tarifaire déjà très bouché et aura fort à faire pour nous convaincre.

Une forme singulière et agréable

La forme de la Prime+ tranche clairement avec celle des derniers modèles de la marque comme la Aerox 3 Wireless. SteelSeries propose ici une souris tout en rondeur qui tire quelques inspirations des modèles Sensei. Comparativement à une G Pro X Superlight, la Prime+ est plus bombée et sa partie avant droite plonge de façon beaucoup plus prononcée.

SteelSeries Prime+
Edouard Patout pour Frandroid

Une fois la main posée sur la souris, il faudra quelques heures d’utilisation pour apprivoiser sa forme qui se révèle finalement très confortable et ergonomique, facilitant ainsi les déplacements et par extension la maniabilité globale. Perturbante au début, cette forme singulière se montre convaincante et sera tout particulièrement adaptée pour une prise en main en palm grip.

SteelSeries Prime+
Edouard Patout pour Frandroid

Au niveau des matériaux, la Prime+ n’innove pas et se contente de proposer un plastique dur lui aussi convaincant grâce à son revêtement légèrement texturé. Ce choix permet logiquement d’améliorer l’accroche tout en permettant à l’ensemble de moins subir les effets du temps. Cette construction soignée s’accompagne également d’un poids contenu puisque la Prime+ affiche seulement 71 grammes sur la balance.

SteelSeries Prime+
Edouard Patout pour Frandroid

SteelSeries insiste sur la qualité des interrupteurs « magnétiques optiques » qui se cachent sous les clics principaux. Si le clic est effectivement ferme et agréable, il est par contre particulièrement bruyant et parmi les plus audibles que nous avons testés jusqu’ici. Au-delà de cet aspect, ces nouveaux interrupteurs sont également plus durables avec une longévité de 100 millions de clics selon les dires de la marque.

SteelSeries Prime+
Edouard Patout pour Frandroid

La molette semble elle aussi solide en proposant des crans globalement bien marqués et un clic ferme. Malheureusement une impression de fragilité se dégage de cette dernière, en particulier lors du défilement qui génère un son désagréable et assez audible. Cette dernière ne profite pas de clic latéral et aucun bouton supplémentaire n’est présent à l’arrière. La molette est également le seul élément RGB de la Prime+.

La Prime+ profite néanmoins de deux boutons supplémentaires, sur sa tranche gauche et tombant parfaitement sous le pouce. Ils se montrent également réactifs et agréables à actionner. Logiquement, de par sa forme et le positionnement de ces boutons, la souris ne s’adresse qu’aux droitiers.

SteelSeries Prime+
Edouard Patout pour Frandroid

Pour une fois, nous allons avoir beaucoup à dire sur le dessous de la souris. En effet, ce qui différencie la Prime+ du modèle Prime classique est qu’elle est équipée d’un petit écran OLED, juste au-dessus du double capteur optique. Cet écran est accompagné d’un bouton d’action, mais nous reviendrons en détail sur ce duo dans la partie suivante.

SteelSeries Prime+
Edouard Patout pour Frandroid

La glisse est assurée par un 4 patins en simple PTFE. Si l’on souhaite chipoter un peu, on pourrait reprocher à SteelSeries de ne pas avoir équipé la Prime+ de patins de meilleure qualité puisqu’elle cible très clairement l’esport. Notez au passage que la marque ne fournit par non plus de patins de remplacement comme certains concurrents.

SteelSeries Prime+
Edouard Patout pour Frandroid

La liaison avec le PC est assurée par un câble tressé micro-USB vers USB amovible et d’une longueur d’environ 1,8 mètre. Ce dernier se montre suffisamment souple et ne gêne en rien les déplacements de la souris. Notez d’ailleurs qu’une version sans-fil de la Prime est disponible au prix conseillé de 139,99 euros.

La Prime+ se présente donc comme une souris très bien construite et dotée d’une forme singulière qui conviendra parfaitement pour une prise en main de type palm grip. Le clic des boutons est particulièrement bien marqué, ce qui laisse présager une excellente expérience en jeu.

SteelSeries GG, SteelSeries Engine : même combat

Lors de la connexion de la souris, il nous est directement proposé d’installer SteelSeries GG, le « nouveau » pilote universel de la marque. Sous cette appellation se cache en fait un genre de launcher qui inclut le SteelSeries Engine que nous connaissons depuis des années. Rien de nouveau, donc.

Nous ne nous attarderons pas ici sur l’applicatif qui permet comme toujours de réattribuer tous les boutons grâce à de nombreuses fonctions tout en associant ces dernières à des profils permettant une bascule automatique en fonction des jeux et applications. L’éclairage RGB intégré dans la molette est également personnalisable.

SteelSeries Prime+

SteelSeries Engine permet également de personnaliser l’écran OLED en y affichant par exemple une image. Si cette fonctionnalité est plus qu’inutile, les autres possibilités offertes par cet affichage le sont aussi, dans une certaine mesure.

Il est par exemple possible de modifier la sensibilité du capteur, la fréquence d’interrogation de la souris ou encore la distance de décrochage. Il faut pour cela utiliser la molette et le bouton dédié pour naviguer dans les différents menus et valider les choix.

La réalisation est très correcte, mais de notre côté nous nous interrogeons vraiment sur l’utilité de cet écran. Les joueurs ne passent pas leur temps à modifier les réglages de leur capteur et ont même plutôt tendance à ne jamais les modifier pour garder une constance entre les différents jeux.

De ce fait, on se contente finalement très bien du SteelSeries Engine qui pourra, au besoin, modifier l’attribution des touches en fonction des jeux ainsi que le fonctionnement du capteur si cela a de l’intérêt. L’écran OLED pourra peut-être prendre du sens si l’utilisateur n’a pas le logiciel de la marque installé sur la machine sur laquelle il joue, mais même là, la plus-value nous parait plus que limitée. D’autant que l’écran préconise toujours d’installer le logiciel s’il n’est pas détecté par la souris…

La question sera donc de savoir si vous êtes prêts à payer plus cher une souris pour pouvoir modifier ses réglages finement sans pilote et d’avoir un affichage détaillé des réglages de cette dernière. N’oublions pas qu’on se contente en général d’un retour lumineux via le RGB pour savoir sur quel profil nos souris sont positionnées.

Une souris taillée pour la compétition

On ne va pas y aller par 4 chemins, la Prime+ excelle sur le plan des performances. SteelSeries utilise ici un double capteur nommé TrueMove Pro+. Le capteur principal capable de monter à 18 000 DPI sert logiquement à enregistrer les déplacements et le second s’occupera quant à lui de mesurer finement la hauteur de la souris par rapport au tapis.

SteelSeries Prime+
Edouard Patout pour Frandroid

Cette technologie était déjà présente sur les Rival 600 et 650 et elle permet notamment de personnaliser cette distance de décrochage. Pour rappel, la distance de décrochage correspond à la hauteur (en millimètres), à partir de laquelle le capteur arrête de suivre le mouvement de la souris et donc de déplacement le curseur à l’écran.

Cette caractéristique a énormément d’importance, notamment pour le jeu à faible sensibilité qui oblige à replacer la souris régulièrement au centre du tapis. Avec ce double capteur, la distance de décrochage peut être ajustée et on évite les mouvements involontaires du curseur lors du replacement de la souris.

SteelSeries Prime+
Edouard Patout pour Frandroid

La SteelSeries Prime+ se comporte donc admirablement bien grâce à ce double capteur. Nous avons pu l’utiliser sur Call Of Duty Warzone et Diablo 2 et n’avons constaté aucun décrochage ni aucun dysfonctionnement au niveau du suivi. La souris encaisse sans broncher les fortes accélérations et sera donc une alliée efficace sur tous les titres du moment.

Si elle n’est pas la plus légère du marché, la Prime+ ne pèse que 71 grammes. Un poids qui, associé à son excellente prise en main, ses clics réactifs et son capteur irréprochable, font de ce nouveau modèle une référence pour les joueurs exigeants.

Prix et disponibilité de la souris SteelSeries Prime+

La souris SteelSeries Prime+ est disponible au prix conseillé de 89,99 euros.


Certains liens de cet article sont affiliés. On vous explique tout ici.

Note finale du test
8 /10
SteelSeries propose tout simplement une excellente souris avec cette nouvelle Prime+. La direction prise par la marque sur le plan de l’ergonomie est exemplaire et change radicalement par rapport aux précédents modèles.

En plus de cette construction soignée, la Prime+ offre des performances de premier ordre avec son double capteur optique irréprochable et personnalisable. Les joueurs les plus exigeants y trouveront leur compte.

Reste la question de l’écran OLED… De notre côté, nous ne sommes pas vraiment convaincus par cet ajout qui fait logiquement augmenter le poids et le prix de la souris qui atteint environ 90 euros. Ce tarif nous semble un peu élevé et on aura tendance à vous recommander la Prime « classique » si le double capteur et l’écran ne vous intéressent pas.

Points positifs
SteelSeries Prime+

  • Forme singulière et confortable

  • Qualité de fabrication

  • Performance du double capteur

  • Réactivité des interrupteurs

  • Fonctionnalités complètes

  • Légèreté

Points négatifs
SteelSeries Prime+

  • Écran franchement dispensable

  • Clics principaux bruyants

  • Molette peu convaincante

  • Encore du micro USB ?