J’ai roulé avec une moto électrique Harley-Davidson en plein centre ville avec 30 motards : une expérience hors du commun

 
Nous avons eu la chance de rouler dans Milan avec trente motos électrique dont des Livewire (Harley-Davidson), lors de la Silent Ride. Une expérience bluffante, clairement.

En plein EICMA 2025, après une journée à courir après les nouveautés et à découvrir tout ce que le monde du deux-roues électrique fait de mieux, nous avions rendez-vous dans le centre de Milan pour un moment à part.

À l’invitation de Livewire, nous étions convié à la troisième édition de la Silent Ride, un événement qui rassemble des motos et scooters électriques pour une joyeuse balade sur des engins qui ne font pas un bruit.

Journalistes, passionnés, responsables de marques, au total une trentaine participants étaient de la partie, d’abord rassemblés dans un lieu éphémère créé pour l’occasion, et exposant sans doute l’une des plus belles promesses de moto électrique de ces dernières années : l’impressionnant concept SR-X de Zero Motorcycles.

Plutôt sportive ou cruiser ?

C’est bien de rêver face à cette promesse faite en 2023, mais on est surtout impatient de prendre le guidon et de partir arpenter de nuit les rues de la capitale (italienne) de la mode.

L’occasion de prendre le guidon de la récente Livewire Mulholland, quelques mois après avoir découvert l’Alpinista. À la position sportive, elle préfère une position décontractée.

La filiale d’Harley-Davidson a multiplié les petits pains autour d’une même plateforme S2 pour s’adapter à tous les goûts, que vous soyez plus roadster (Alpinista), flat track (la Del Mar) ou cruiser (Mulholland).

Selle raccourcie, roue arrière de 17 pouces ou encore guidon relevé, cette Mulholland a de l’allure. Et dès que l’on tourne la poignée, les 84 ch (en crête)  et 263 Nm de couple nous propulsent en silence dans cette joyeuse procession qui jouit autant du silence environnant que des accélérations fulgurantes à chaque feu vert.

Et même si pour l’heure, les deux roues électriques, à quelques exceptions près, on encore du mal à sortir des villes en raison de leur autonomie limitée, les 194 km en ville annoncés par cette Mulholland en font un daily parfait dans les centres urbains et en périphérie.

À noter que les pavés du centre de Milan étaient plus doux à passer sur la Del Mar de notre fin de parcours que la Mulholland.

La mobilité apaisée

En tout, une trentaine de motos, toutes électriques, sillonnent la deuxième ville italienne la plus peuplée. Des Livewire bien sûr, mais aussi des Zero Motorcycles, quelques Can-Am et même de vieux Vespa rétrofités, reconvertis à l’électrique.

Le convoi s’élance phares allumés, dans une ambiance irréelle : pas un bruit, juste le crissement des pneus sur le bitume et le vent dans le casque. Les passants se retournent, intrigués, surpris de faire face à trente motos sans les avoir entendues venir.

Entre les pavés et les rails de tramway qui partagent les voies de circulation, mieux vaut rester souple sur la poignée de droite. Car dans ce silence, les accélérations, elles, n’ont rien de paisible : la poussée instantanée de l’électrique fait toujours son effet.

Ce qui frappe surtout, c’est cette mobilité apaisée : on roule groupés, en silence, on peut se parler au feu rouge, échanger un sourire ou un commentaire sans hausser la voix. Italie oblige, des scootéristes de passage se faufilent, coincés dans notre procession silencieuse, se distinguant immédiatement au bruit de leur moteur.

Mais comme pour mieux se prêter à notre jeu, plusieurs d’entre eux ont fini par couper le contact le temps que le feu passe au vert, comme pour ne pas rompre la quiétude du moment ! 

Un avant-goût du futur

Une heure durant, Milan s’est offert un aperçu de ce que pourraient être nos centres-villes du futur : moins de bruit, moins d’agression sonore, mais pas moins de sensations.

Et même en tant que motard « tout court », et pas seulement à batterie, prendre part a cet événement avant-gardiste a quelque chose de réjouissant. Car si l’électrique rend les villes plus calmes, il n’enlève rien à la joie brute de l’accélération.

Au contraire : peut-être même qu’il la rend encore plus pure et jouissive. En attendant que les technologies évoluent et que ces deux roues électriques nous emmènent un peu plus loin des villes et de leurs périphéries, ils prouvent une fois de plus leur efficacité en milieu urbain.

Le futur est déjà plus ou moins là : avec la recharge rapide, notamment dispinoble sur la LiveWire One, permettant de faire le plein d’électrons en 40 minutes de 0 à 80 %. Le temps d’un restaurant. Ce qui permet alors de sortir des villes.

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