En Norvège, la jeune entreprise Ampliuz ambitionne d’appliquer au vélo électrique une stratégie déjà éprouvée dans l’automobile : créer un maillage de bornes de recharge accessibles dans les grandes villes. Ce n’est pas inédit en Europe, puisque PowerShelter s’est aussi laissée séduire par cette idée avec ses abris sécurisés à Amsterdam.
Un premier projet pilote
Ampliuz a entamé les démarches pour obtenir des permis d’implantation d’infrastructures, avec un premier projet pilote au cœur de Stavanger (sud-ouest de la Norvège). Ces premiers points de recharge publics doivent servir de vitrine avant un déploiement plus large.
« Nous voulons faciliter et sécuriser le choix du vélo plutôt que de la voiture. Ce service de recharge permettra à encore plus de personnes d’utiliser leur VAE pour se rendre au travail ou en ville, et à ceux qui souhaitent faciliter l’utilisation du vélo de le faire en toute confiance », explique Kristian Hoff, PDG d’Ampliuz.
À terme, l’entreprise vise une extension à l’échelle européenne. Kristian Hoff l’a d’ailleurs confirmé dans un entretien à Cycling Electric : « Nous envisageons également de lancer un projet pilote au Royaume-Uni et en Allemagne l’année prochaine. Le prix pour les utilisateurs finaux démarre à 1 € par charge, mais ce prix est susceptible d’être ajusté en fonction des habitudes des utilisateurs. »
Une levée de fonds à venir
Aujourd’hui, les réseaux de recharge publics pour vélos électriques sont quasi inexistants. Mais l’intérêt d’un tel service peut néanmoins varier selon les villes. Dans une capitale dense et modestement grande comme Paris, où les distances restent contenues, l’utilité d’un tel maillage peut sembler limitée. À l’inverse, dans des métropoles plus étendues comme Berlin ou Londres, la pertinence d’un réseau de bornes réparties dans l’espace urbain a potentiellement plus de sens, compte tenu des plus grandes distances à parcourir à vélo.
Pour concrétiser ses ambitions, Ampliuz prépare une nouvelle levée de fonds. L’entreprise, déjà soutenue par des investisseurs américains lors d’un précédent tour de table, souhaite désormais élargir son financement auprès de partenaires norvégiens et internationaux. Ces capitaux doivent soutenir le développement de la technologie, la distribution et le lancement à l’international.
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