
Aux Pays-Bas, l’ANWB (Royal Dutch Touring Club), principale association dédiée à la mobilité, au tourisme et à l’assistance routière, composée de plus de cinq millions de membres, s’inquiète des phares de vélo trop lumineux. Une enquête menée auprès de ses adhérents révèle que ce phénomène affecterait désormais la sécurité de nombreux usagers de la route.
Selon les résultats de cette étude, près des deux tiers des personnes interrogées déclarent être régulièrement éblouies par des cyclistes circulant en sens inverse. Plus précisément, « 18 % des répondants affirment être souvent, voire très souvent, confrontés à ce problème, tandis que 44 % le signalent de manière occasionnelle », peut-on lire sur le rapport.
Trop d’effets néfastes
L’ANWB souligne que ces situations ont des effets néfastes : elles modifient les réflexes visuels des usagers, en les contraignant à détourner le regard pour 62 % des sondés, à plisser les yeux (49 %) ou cligner davantage (11 %) pour atténuer la gêne. Dans 2 % des cas, les participants reconnaissent même avoir momentanément fermé les yeux.
L’association néerlandaise relie directement cet éblouissement à un risque accru d’incident et de situations dangereuses, notamment sur les pistes cyclables où les croisements sont fréquents.

L’enquête met également en exergue d’autres comportements. Plus d’un tiers des personnes interrogées (36 %) indiquent être distraites ou gênées par l’utilisation de feux clignotants à l’avant des vélos, une pratique pourtant interdite tant en France qu’aux Pays-Bas.
À l’inverse, l’ANWB relève que de nombreux cyclistes restent insuffisamment équipés. Pas moins de 85 % des répondants disent avoir déjà « manqué » un vélo en raison d’un éclairage trop faible, voire absent.
Vers une régulation néerlandaise ?
Face à ces constats, l’ANWB plaide pour une révision de la réglementation aux Pays-Bas. « La législation actuelle sur l’éclairage des vélos remonte à l’ère des dynamos. Malgré des progrès technologiques significatifs depuis, la réglementation concernant l’intensité lumineuse et la direction du faisceau lumineux fait encore défaut. C’est pourquoi l’ANWB (Royal Dutch Touring Club) plaide pour une modernisation de la réglementation relative à la qualité de l’éclairage des vélos », peut-on lire.
En France, aucune règle ne limite aujourd’hui la puissance des phares avant de vélo. Certains modèles commercialisés affichent pourtant des valeurs en lumens suffisamment élevées pour provoquer un éblouissement significatif sur les pistes cyclables.
L’instauration d’un seuil maximal de lumens, unité qui exprime la quantité totale de lumière émise par une source, pourrait constituer une piste.
Un problème aussi courant en France
À Paris, il n’est pas rare de croiser un cycliste équipé d’un phare avant si puissant qu’il vous en éblouit la vue. L’auteur de ces lignes en est même arrivé à mettre sa main devant ses yeux pour s’en protéger. Bref, c’est un problème également courant sur les pistes cyclables françaises, sur lequel il serait intéressant de se pencher.
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