
Le gouvernement allemand prévoit de rendre obligatoire la présence d’avertisseurs d’ouverture de portières sur les véhicules, avec l’objectif de réduire les collisions impliquant des cyclistes, a révélé en exclusivité le média Rheinische Post.
Cette mesure vise à lutter contre le phénomène connu sous le nom de car dooring, qui survient lorsqu’un cycliste heurte une portière ouverte sans vérification préalable de la part de l’automobiliste. Ces situations se produisent notamment lorsque des véhicules sont garés le long de pistes cyclables, et qu’un automobiliste ou un passager ne contrôle pas ses angles morts ou l’arrivée éventuelle d’un cycliste.
Un système qui doit être complet
L’initiative reçoit forcément un accueil favorable de l’Allgemeiner Deutscher Fahrrad-Club (ADFC), grande association nationale allemande de défense des cyclistes, qui promeut l’usage du vélo comme moyen de transport et de loisir et représente les intérêts des usagers auprès des pouvoirs publics.
Dans un communiqué de presse, sa directrice générale, Caroline Lodemann, estime que l’introduction de tels dispositifs peut contribuer à réduire un risque devenu permanent. Elle rappelle que « les accidents mortels de vélo ont augmenté ces dix dernières années, principalement en raison de la mauvaise conception des routes. La technologie moderne des véhicules peut contribuer à compenser les erreurs humaines au volant ».

Caroline Lodemann souligne la nécessité d’un système complet : « Il est important que ces systèmes soient installés des deux côtés, côté conducteur et côté passager. Les pistes cyclables longent souvent la droite des places de stationnement. Cependant, il arrive fréquemment qu’elles soient totalement inexistantes, obligeant les cyclistes à dépasser les voitures stationnées par la gauche ».
Dans l’idée, une telle technologie serait capable de détecter l’arrivée d’un cycliste, de déclencher une alerte sonore pour prévenir l’automobiliste, et en cas de situation d’urgence, de bloquer brièvement la portière.
Un problème plus profond ?
L’ADFC rappelle toutefois que ce genre de technologie ne saurait se substituer à un travail plus large sur l’infrastructure : « Le problème des portières ouvertes mérite un examen plus approfondi : si un cycliste tombe à cause d’une portière de voiture ouverte sans précaution, c’est souvent parce qu’il n’y a pas de piste cyclable sécurisée », peut-on lire.
Et le communiqué d’enchaîner : « Il faut se concentrer sur ce point : les bonnes pistes cyclables doivent être conçues avec une distance de sécurité suffisante par rapport aux voitures stationnées. Cette « zone de sécurité anti-portière » permet d’éviter aux cyclistes de s’engager sur le passage dangereux d’une portière. »

Les chiffres publiés localement illustrent d’ailleurs bien ce phénomène. À Berlin, les « comportements dangereux lors de la montée et de la descente de véhicules » représentaient la troisième cause d’accidents impliquant un cycliste, totalisant 435 cas. Cologne en a recensé 120 en 2024.
Une étude des assureurs indique par ailleurs qu’environ un accident de vélo sur cinq est lié à un véhicule en stationnement.
La technique néerlandaise
L’ADFC rappelle également que certaines pratiques permettent de limiter le risque au quotidien. L’association cite la méthode néerlandaise : « Aux Pays-Bas, il est courant d’ouvrir la portière de voiture avec la main la plus éloignée. Ce mouvement permet de tourner automatiquement le haut du corps vers l’arrière pour vérifier par-dessus son épaule, facilitant ainsi l’ouverture de la portière en toute sécurité »
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