Si vous êtes un lecteur fidèle de Survoltés, vous devez commencer à connaître l’actualité des constructeurs automobiles chinois. Et vous n’êtes donc pas sans savoir qu’ils sont particulièrement nombreux : on en compte actuellement pas moins de 150 dans l’Empire du Milieu.
Une situation très difficile
A l’heure actuelle, seules deux entreprises chinoises sont réellement rentables : BYD, déjà bien implanté en Europe, ainsi que Li Auto, encore méconnue chez nous. Pour les autres, c’est parfois un peu plus compliqué. On pense par exemple à Aiways, au bord de la faillite mais qui se maintient à flots en ciblant entre autres le Vieux continent.
Un autre constructeur rencontre de grosses difficultés depuis plusieurs mois. Il s’agit de Neta Automobile, une jeune marque qui a été fondée en 2018, par la start-up Hozon Auto. Celle-ci a déjà dévoilé plusieurs modèles, dont la nouvelle Neta S, évoquée dans nos colonnes quelques mois plus tôt. Pour le moment, la firme ne vend aucune voiture chez nous, même si elle possède déjà un showroom sur le territoire, et plus précisément à Paris.
Sauf que la situation n’est pas du tout au beau fixe pour le constructeur, qui pourrait tout simplement finir par faire faillite sous peu. Le site spécialisé Car News China nous informe que Neta vient de mettre en pause la production de ses voitures au sein de son usine de Zhejiang, sans donner de réelle raison à cela. Cependant, on sait que cette décision intervient dans un contexte de forte chute de ventes pour l’entreprise.
Selon CNEVPost, elle n’aurait vendu que 10 118 autos en septembre dernier, soit une baisse de 23,41 % en un an. Entre janvier et septembre, ce sont seulement 85 908 véhicules qui ont trouvé preneur, tandis que le constructeur n’a pas publié ses chiffres pour le mois d’octobre. Et ce alors que ceux-ci sont généralement publiés dans les jours suivant le début du mois.
Des salaires non payés
Ce ne sont pas les seuls indices qui nous laissent penser que la situation de Neta est particulièrement tendue. Les médias chinois nous informent que le constructeur n’aurait tout simplement pas versé les paies à ses employés, et ce depuis plusieurs mois déjà. En parallèle, les salaires auraient été réduits de 30 %, tandis que l’on apprend que la firme a démarré une vague de licenciements massifs.
Pas moins de 70 % de ses salariés pourraient être mis à la porte, avec une proportion qui diffère selon les différents services et départements de l’entreprise. De son côté, la direction de Neta a confirmé à CNEVPost que la société est en train de subir une restructuration organisationnelle, mais sans donner plus d’informations pour le moment. Bien sûr, aucune mention d’une éventuelle procédure de faillite n’a été évoquée par le constructeur à l’heure actuelle.
Le 29 octobre dernier, nous apprenions que la firme avait notamment décidé de rationaliser ses équipes, dans le but notamment de réduire ses coûts. Le groupe n’est pas le seul à subir de plein fouet un marché automobile particulièrement défavorable, puisque c’est également le cas de constructeurs plus « traditionnels », tels que Volkswagen et Nissan. Ce dernier vient en effet d’annoncer la suppression de 9 000 emplois environ au cours des prochains mois, ainsi qu’une réduction de sa cadence de production.
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