
Acheter une voiture chinoise en Allemagne, le pays de Volkswagen, BMW et Mercedes ? « Et pourquoi pas ? », répond spontanément Tayo Osobu, designeuse allemande de 59 ans, interrogée lors du salon automobile IAA à Munich.
Comme le rapporte l’AFP, relayée par Connaissance des Énergies, les automobilistes allemands sont de plus en plus intrigués par l’offensive des marques chinoises, entre curiosité assumée et scepticisme persistant.
« Au même niveau sur la technologie et la qualité »
L’image des voitures venues de Chine a profondément changé ces dernières années. « Ce qui a changé en cinq ans, c’est qu’à prix inférieur, les Chinois sont désormais au même niveau sur la technologie et la qualité à bien des égards », souligne Stefan Bratzel, expert du secteur. Pour Tayo Osobu, la question de la sécurité ne se pose même plus : « Si elles sont vendues ici, c’est qu’elles respectent les normes européennes ».

Difficile de ne pas être sensible à l’argument du prix. Une citadine électrique de BYD (la Dolphin Surf) est proposée à partir de 18 990, une gamme bien plus accessible que les modèles premium des constructeurs locaux.
Des ventes en plein boom… mais encore modestes
Les chiffres confirment cette montée en puissance. Selon l’AFP, « les ventes en Europe ont bondi de 250 % au premier semestre » pour BYD. Mais il faut nuancer : cette croissance impressionnante reste relative. En volume, les ventes chinoises demeurent faibles face aux mastodontes européens, comme nous l’avons déjà remarqué dans un article dédié.
Autre point clé : contrairement à l’image de “champion du tout-électrique” que véhicule BYD, ce sont surtout les hybrides rechargeables qui tirent la croissance des ventes en Europe. Les modèles 100 % électriques peinent encore à percer massivement sur le Vieux Continent.
Les doutes persistent
À Munich, tout le monde n’est pas encore convaincu. « Si on conduit une voiture chinoise, dans quel garage va-t-on en cas de problème ? », interroge Pamina Lohrmann, 22 ans, devant le stand Volkswagen. La question du réseau après-vente, encore balbutiant, reste l’un des principaux freins.

De leur côté, les marques chinoises assument une stratégie claire : cibler d’abord les passionnés de nouvelles technologies. « Nous visons la première vague d’enthousiastes de la technologie », explique Brian Gu, président de Xpeng. Cette clientèle technophile pourrait bien jouer le rôle de pionnier dans l’adoption des modèles chinois. C’est notamment le rôle de la nouvelle Xpeng G6, avec sa recharge en 12 minutes : c’est la voiture qui se recharge le plus rapidement en Europe.
L’Europe se protège mais la Chine s’installe
Face à cette percée, Bruxelles a réagi en imposant des surtaxes pouvant atteindre 35 % sur certains modèles chinois, en plus des 10 % de droits de douane existants. Objectif affiché : protéger les emplois et les constructeurs européens.
Mais les marques chinoises n’ont pas l’intention de renoncer. BYD construit déjà sa première usine européenne en Hongrie, avec une mise en service prévue dès cet hiver. « Nous sommes en Europe pour y rester » nous dit la vice-présidente de BYD.
De leurs côtés, les constructeurs européens multiplient les modèles abordables, mais ils se font encore attendre : l‘ID. Polo doit arriver dès 2026, pour un prix d’entrée autour de 25 000 euros. Il faudra attendre la remplaçante de la e-UP! (ID.1) pour un ticket d’entrée autour de 20 000 euros.
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