Recharger votre électrique en 10 minutes au lieu de 30 : cette invention promet de tout changer

Dix minutes pour passer de 10 à 80% de charge au lieu de trente : voilà ce que promet Hydrohertz, une start-up britannique, avec son nouveau système de refroidissement baptisé Dectravalve, repéré par InsideEVs. De quoi faciliter l’adoption de la recharge ultra-rapide par tous les constructeurs de voitures électriques, même si la concurrence n’a pas attendu pour afficher des performances similaires.​

Du refroidissement qui cible pile où il faut

Le Dectravalve permet de gérer la température de manière indépendante sur quatre zones ou plus de la batterie, à partir d’une seule source d’alimentation. Martyn Talbot, fondateur et directeur technique d’Hydrohertz, explique que « contrairement aux systèmes traditionnels qui traitent l’ensemble du pack de manière uniforme, le Dectravalve permet un chauffage ou un refroidissement ciblé de modules individuels au sein de la batterie ».

Le liquide de refroidissement circule en boucles distinctes pour chaque zone, sans que le liquide chaud des sections chaudes ne vienne réchauffer les zones froides.

Les tests réalisés par Hydrohertz sur une batterie LFP de 100 kWh montrent que la cellule la plus chaude du pack n’a jamais dépassé 44,5°C, alors que les batteries réduisent habituellement leur puissance de charge dès 56°C. Cette gestion thermique précise permettrait aussi d’augmenter l’autonomie de 25% par temps froid et d’allonger la durée de vie de la batterie.​

Une batterie pour les charger tous

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BYD et Zeekr font déjà aussi bien, voire mieux

Les chiffres d’Hydrohertz impressionnent, mais plusieurs constructeurs proposent déjà des performances équivalentes, voire supérieures. Zeekr affiche depuis octobre 2025 une recharge de 10 à 80% en 7 minutes seulement sur sa berline 001 équipée d’une batterie de 95 kWh, capable de supporter une charge à 12C (plus de 1 140 kW).

BYD a dévoilé en mars 2025 sa plateforme Super e-Platform avec un système Megawatt Flash qui offre 400 kilomètres d’autonomie en 5 minutes chrono et le 10 à 80 % en 7 minutes également, à plus de 1 000 kW de puissance.​

Ces performances reposent sur un combo gagnant : infrastructure de charge ultra-puissante, chimie de batterie optimisée et gestion thermique de pointe. Tesla utilise depuis plusieurs années des systèmes de valves sophistiqués, comme l’Octovalve, qui dirigent le flux de refroidissement vers différentes zones du véhicule.

Les systèmes de refroidissement par immersion, qui plongent directement les cellules dans un fluide diélectrique, permettent également d’atteindre des recharges ultra-rapides en moins de 10 minutes.​

Une solution accessible pour tous les constructeurs

L’intérêt du Dectravalve réside surtout dans son approche simplifiée plutôt que dans son côté révolutionnaire. Le système se présente comme « élégamment simple : une unité unique contrôlée numériquement qui peut gérer quatre zones de refroidissement ou plus séparément », selon Martyn Talbot. Cette simplicité pourrait séduire les constructeurs qui n’ont pas les moyens de recherche et développement des Tesla, BYD ou Zeekr.

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La start-up, fondée en décembre 2020, s’appuie sur l’expertise de Paul Arkesden, ingénieur automobile reconnu passé par McLaren Automotive, Jaguar et Rolls-Royce, notamment sur le développement de la McLaren P1. Cette crédibilité technique pourrait faciliter l’adoption du système par des constructeurs qui veulent améliorer leurs performances de recharge sans tout redévelopper.​

Reste à savoir quels constructeurs intégreront le Dectravalve et surtout quels seront les résultats en conditions réelles. La compatibilité avec les infrastructures de recharge existantes et le coût d’intégration détermineront l’adoption de cette technologie face aux solutions déjà éprouvées.