Test du Dreame H15 Mix : on a testé l’aspirateur 7-en-1 qui remplace tous vos appareils

Avoir trois appareils différents pour nettoyer sa maison : un aspirateur-laveur pour les sols, un balai sans fil pour les miettes et une shampooineuse pour les tapis. Dreame prétend avoir trouvé la solution avec son H15 Mix à 899 euros. Un seul appareil, sept utilisations différentes grâce à un moteur et une batterie qu’on peut déplacer d’un corps à l’autre.

Sachez que le H15 a été décliné en plusieurs modèles. Les modèles H15 Pro, Heat et Mix ont chacun leur style et leurs points forts. Le H15 Pro propose puissance et précision. Le Heat mise plutôt sur la simplicité : il chauffe vite, se prend en main facilement et convient très bien à une utilisation quotidienne. Le Mix, celui de ce test, lui, cherche à rassembler le meilleur des deux mondes, en offrant un bon compromis entre performance et praticité. On a déjà testé le H15 Pro et le Heat, ce qui nous permet de bien cerner leurs différences avant de découvrir ce que le Mix a dans le ventre.

Pour aller plus loin
Test des Dreame H15 Pro et H15 Pro Heat : fort potentiel, mais imparfaits

Fiche technique

Le Dreame H15 Mix affiche des caractéristiques techniques qui le placent parmi le haut de gamme. Son moteur de 400 W génère une aspiration maximale de 23 000 Pa, soit 3 000 Pa de plus que le H15 Pro. Cela permet de moduler la puissance selon le mode : 100 AW en configuration aspirateur-balai et 19 000 Pa pour le nettoyeur de tapis.

L’autonomie varie considérablement selon l’usage. En mode laveur de sols, l’appareil fonctionne 65 minutes en mode silencieux et 45 minutes en mode intelligent. L’aspirateur-balai offre 75 minutes d’utilisation en mode standard, réduit à 30 minutes en mode turbo. Le nettoyeur de tapis maintient 45 minutes d’autonomie en standard et 30 minutes en mode intensif.

Installation : moins compliqué qu’il n’y paraît

Je l’avoue, le déballage m’a fait peur. Un énorme carton, trois notices, une quinzaine d’accessoires, plusieurs corps d’appareil… On se demande dans quoi on s’embarque. Mais finalement, c’est plus impressionnant que difficile.

Le principe est simple : un moteur et une batterie qu’on clipse sur trois corps différents. Des guides visuels et des détrompeurs empêchent les erreurs. En 30 secondes, je passe du laveur de sols à l’aspirateur-balai. Encore 30 secondes pour le transformer en nettoyeur de tapis.

La connexion wifi demande un réseau 2,4 GHz. L’app Dreamehome se configure facilement avec le QR code au dos de l’appareil. Ça marche du premier coup, ce qui devient rare.

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Le premier remplissage nécessite de l’eau propre et du détergent. Dreame fournit 1 litre de produit, soit plusieurs semaines d’utilisation. Pensez à positionner définitivement la station ThermoTub : elle ne bougera plus une fois branchée.

Design et prise en main : surprenant de maniabilité

Oubliez vos à priori sur le poids. Oui, 5,7 kg c’est lourd sur la balance, mais l’équilibrage est si bien pensé qu’on oublie ce défaut. La poignée PowerAlign répartit intelligemment la charge entre le moteur et la batterie. Résultat : moins de fatigue au poignet qu’avec certains modèles plus légers mais mal équilibrés.

Les roulettes omnidirectionnelles changent tout. Elles pivotent dans tous les sens et permettent de naviguer facilement entre les meubles. Pas de traction motorisée comme chez certains concurrents, mais franchement, on n’en ressent pas le besoin.

L’inclinaison à 180° fonctionne parfaitement. L’appareil se couche complètement pour glisser sous les lits et canapés. Certes, l’aspiration baisse un peu dans cette position, mais ça reste largement suffisant pour aspirer les moutons sous les meubles.

L’écran couleur guide efficacement. Vert pour la saleté légère, jaune pour la moyenne, rouge pour les gros dégâts. Simple et parlant. L’indicateur de batterie et le mode sélectionné s’affichent clairement.

Les commandes tombent naturellement sous les doigts. Bouton d’autonettoyage, interrupteur de distribution automatique du détergent, sélecteur de mode… Tout reste accessible d’une seule main pendant le nettoyage. Ça évite les acrobaties.

Le bras robotisé GapFree impressionne à chaque utilisation. Il détecte automatiquement les débris le long des plinthes et s’abaisse en 0,2 seconde. Plus besoin de s’agenouiller pour nettoyer les coins : le robot s’en charge. Cette fonction à elle seule justifie une partie du prix.

La modularité montre sa pertinence à l’usage. Au début, on se dit que c’est gadget. Puis on prend l’habitude de passer du laveur au balai selon les besoins. Cette peut être pratique, surtout dans un petit appartement où chaque mètre carré compte.

Le système de rangement optimise l’espace. Le support mural accueille le balai et ses accessoires. La station centralise le laveur. Pratique, même si l’ensemble reste volumineux.

En revanche, en configuration balai, l’équilibre n’est pas aussi naturel que sur un Dyson. L’appareil reste assez lourd et, avec une seule tête d’aspiration, il se montre moins polyvalent que les meilleurs balais du marché.

La qualité de fabrication rassure. Matériaux solides, ajustements précis, finitions soignées… On sent qu’on a affaire à du matériel conçu pour durer. Important vu l’investissement demandé.

Performances : là où ça se joue vraiment

Mode aspirateur-laveur : du bon niveau

Les 23 000 Pa ne sont pas qu’un argument marketing. Cette puissance se ressent immédiatement sur tous types de débris. J’ai testé beaucoup de choses : tout disparaît en deux passages. L’appareil aspire les solides puis lave en une seule action.

Le bras robotisé est pratique sur les bords. Fini de repasser manuellement le long des plinthes : il détecte et nettoie automatiquement.

La raclette rétractable, elle, fait merveille sur la poussière fine, qu’elle piège avec efficacité. En revanche, elle a tendance à repousser les morceaux plus volumineux (céréales, croquettes, etc.), ce qui oblige parfois à repasser derrière.

La distribution automatique du détergent fonctionne bien. L’appareil analyse la saleté en temps réel et dose le produit de 1:200 à 1:30.

Le séchage immédiat évite les traces d’eau. Le double racleur élimine l’humidité résiduelle et laisse le sol parfaitement sec. Même sur parquet, aucun risque d’auréole. Cette technologie est efficace.

Mode aspirateur-balai : correct

En configuration balai, il dépanne bien sur les sols et surtout sur les tapis recouverts de poils grâce à sa brosse anti-emmêlement. Mais la puissance de 100 AW reste limitée face aux Dyson (jusqu’à 300 AW), et la maniabilité souffre de son poids.

L’absence de brosse complémentaire réduit aussi sa polyvalence : il ne peut pas vraiment remplacer un balai haut de gamme.

L’éclairage LED vert de la brosse révèle des poussières invisibles à l’œil nu. Ils se sont inspirés de Dyson, et c’est génial pour vérifier que le sol est vraiment propre, surtout sous les meubles sombres. Vous allez voir que c’est plus sale que ce que vous pensiez.

Le système anti-emmêlement TangleCut 2.0 fonctionne bien. J’ai beaucoup d’animaux à la maison, et donc beaucoup de poils partout : ils sont aspirés directement dans le bac sans s’enrouler autour de la brosse.

La mini-brosse motorisée excelle sur les tissus. Elle décolle efficacement les poils de chien de mon canapé en tissu. L’outil flexible atteint les recoins et les hauteurs.

Par contre, le vidage du collecteur n’est pas aussi simple : il faut décrocher l’ensemble du module de son support, ce qui demande plus de manipulations qu’avec un balai dédié.

Mode nettoyeur de tapis : utile mais perfectible

Les 19 000 Pa du nettoyeur éliminent correctement les taches incrustées. J’ai testé sur une vieille trace de nourriture sur mon tapis : elle a disparu en trois passages avec le produit spécialisé fourni. J’ai testé aussi sur le canapé.

L’autonettoyage du tuyau par simple pression évite les obstructions. Pratique et hygiénique. Le séchage rapide (5% d’humidité résiduelle) limite l’attente avant de remettre les meubles en place.

Par contre, n’espérez pas rivaliser avec une vraie shampooineuse filaire. La puissance reste limitée sur les taches anciennes très incrustées. Ce mode convient parfaitement pour l’entretien ponctuel et les accidents récents.

L’autonomie de 45 minutes permet de traiter un salon complet. Vous pouvez acheter une seconde batterie, mais ça s’ajoute déjà aux 900 euros del’ensembvle.

Les niveaux sonores restent acceptables : 65,7 dB pour le laveur, 71,8 dB pour le balai. Comparable à la concurrence. Seul le cycle ThermoTub fait plus de bruit, mais il ne dure que 5 minutes.

Application : plus qu’un gadget connecté

L’app Dreamehome transforme l’appareil en machine connectée. La connexion Wi-Fi se fait sans problème et déverrouille des fonctions impossibles depuis l’appareil seul.

Le mode personnalisé change tout. Je peux ajuster indépendamment la puissance d’aspiration et le débit d’eau selon mes sols. Parquet ciré = aspiration forte mais eau minimale. Carrelage sale = tout à fond.

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La programmation du nettoyage automatique de la brosse fait aussi gagner un temps fou. On peut ainsi programmer le cycle nocturne pour retrouver une brosse fraîche le matin.

Les rappels de maintenance évitent les oublis. L’app calcule l’usure selon l’usage réel et notifie les remplacements nécessaires. 60 heures pour les rouleaux, nettoyage mensuel pour les filtres.

Le contrôle vocal en français fonctionne bien. « Démarre le nettoyage », « Mode turbo », « Lance l’autonettoyage »… Les commandes de base passent sans problème. Utile quand on a les mains occupées… mais pas indispensable du tout.

Il y a aussi les mises à jour OTA. Dreame peut corriger un bug ou déployer de nouvelles fonctions.

Entretien : plus simple qu’il n’y paraît

L’entretien du H15 Mix est finalement moins contraignant que prévu grâce à l’automatisation poussée. La station ThermoTub gère l’essentiel : elle lave la brosse à 100°C puis la sèche à 90°C sans intervention de ma part.

Il suffit de replacer l’appareil sur sa base après usage pour déclencher le cycle. Cette automatisation évite les corvées de nettoyage manuel et garantit une hygiène parfaite. Seul le réservoir d’eau sale nécessite une vidange régulière et un rinçage du filtre intégré, mais l’opération reste simple et rapide.

Pour l’aspirateur-balai, l’entretien se limite au vidage du collecteur à poussière et au nettoyage mensuel du filtre lavable. Le système cyclonique semble limiter l’encrassement et préserve l’aspiration dans la durée.

Là encore, le mode balai impose quelques concessions. Pour vider le collecteur ou recharger la batterie, il faut replacer l’ensemble sur la station laveuse, ce qui complique les petits nettoyages rapides.

Le nettoyeur de tapis demande encore plus d’attention : vidange systématique du bac d’eau sale après chaque usage et rinçage du réservoir d’eau propre si l’appareil reste inutilisé plusieurs jours.

Ne vous inquiétez pas, l’application rappelle automatiquement les échéances d’entretien selon l’usage réel, ce qui évite ainsi les oublis.

Prix et disponibilité : un investissement qui se réfléchit

899 euros, ça fait mal au portefeuille. Mais ramenez ça au coût de trois appareils séparés de qualité équivalente : aspirateur-laveur Dyson (700€), balai sans fil premium (400€), shampooineuse correcte (300€). Le calcul devient vite favorable au H15 Mix.

Attendez les promotions, vous pourrez au moins économiser 100 euros.

Les alternatives qui existent

Nous allons bientôt tester le Dyson V16 Piston Animal, un aspirateur-balais qui intègre aussi la brosse lavante Submarine 2.0,. En plus de la tête d’aspiration, cette brosse combine aspiration et lavage sur sols durs.