Google officialise ses lunettes connectées : deux modèles prévus pour 2026

 
Il aura fallu du temps pour digérer le traumatisme des Google Glass. Mais cette fois, c’est la bonne. Google confirme l’arrivée de ses lunettes IA pour 2026. Pas de design cyborg effrayant au programme, mais des partenariats avec Gentle Monster et Warby Parker. Et surtout, une approche pragmatique qui rappelle furieusement celle de Meta.

On l’attendait au tournant. Google, pionnier incompris (et maladroit) avec ses Glass il y a dix ans, regardait depuis le bord de la route le succès insolent des Ray-Ban Meta. C’est fini. La firme de Mountain View vient de dévoiler son jeu pour 2026, et la stratégie est limpide : inonder le marché avec Android XR, quel que soit le format.

Le message est clair : « Une taille unique ne convient pas à tous ». Google ne veut plus imposer un hardware maison douteux. À la place, ils sortent le carnet de chèques, 75 millions de dollars investis chez Warby Parker, et s’associent avec les coréens de Gentle Monster et Samsung.

Deux approches, deux produits

Concrètement, Google ne met pas tous ses œufs dans le même panier. Deux types de lunettes vont débarquer l’année prochaine.

La première catégorie est une réponse directe à Meta. Ce sont des lunettes sans écran (« screen-free »). Pas d’affichage tête haute, juste des micros, des haut-parleurs et des caméras. L’idée ? Discuter naturellement avec Gemini, prendre des photos à la volée et écouter de la musique. C’est discret, c’est léger, et c’est exactement ce qui cartonne aujourd’hui.

La seconde catégorie est plus ambitieuse. Ce sont des lunettes avec un écran intégré dans la lentille (« in-lens display« ). Ici, on retrouve l’ADN des Google Glass mais en version 2026 : navigation GPS, traduction en temps réel sous-titrée devant vos yeux, notifications privées. Le défi sera de garder ça « stylé » et léger. Google promet que ce sera le cas.

L’écosystème avant tout

Mais attendez, il n’y a pas que des lunettes autonomes. Google a aussi montré le Project Aura (tiens, un vieux nom de code qui ressort), des lunettes filaires développées par Xreal.

C’est un produit « pont » : moins encombrant qu’un casque VR, mais plus capable que des lunettes légères. Elles servent d’écran étendu pour bosser ou regarder des films, tout en restant dans l’écosystème Google.

Google veut être partout, du simple assistant audio sur le nez jusqu’au bureau virtuel complet.

Pour aller plus loin
Google va concurrencer les Meta Ray-Ban avec trois nouvelles paires de lunettes connectées

L’investissement massif dans Warby Parker (avec une option pour monter au capital plus tard) montre que Google a retenu la leçon. La tech ne suffit pas. Pour qu’on accepte de porter un ordinateur sur le nez toute la journée, il faut qu’il ressemble à… des lunettes.

Ce qu’on en pense

Pour nous, c’est la stratégie gagnante. Google laisse Meta essuyer les plâtres, observe ce qui marche (l’audio et l’IA sans écran), et arrive avec la puissance de Gemini et d’Android.

Le vrai challenge sera l’exécution. Meta a pris une avance considérable en occupant le terrain et les magasins physiques. Google promet ses lunettes pour 2026. En tech, un an, c’est une éternité. D’ici là, Apple et Snap auront peut-être aussi dégainé. Mais une chose est sûre : après avoir raté le coche du mobile au début des années 2000, Google ne laissera pas passer le train de l’informatique « wearable » une deuxième fois.


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