Même sans Huawei, Honor reste sous la menace d’un embargo

La confiance règne...

 

Un groupe de politiques Républicains aux États-Unis souhaite que Honor soit à nouveau inscrit sur liste noire pour être sanctionné par le même embargo que son ancienne maison-mère, Huawei.

La série des Honor 50
La série des Honor 50 // Source : Honor

Honor n’est plus une propriété de Huawei. La marque n’est donc plus frappée par le même embargo américain qui affecte son ancienne maison-mère. Depuis, la marque a déjà présenté ses nouveaux Honor 50, 50 Pro et 50 SE en Chine. Le groupe prévoit même, pour le 12 août, un lancement de smartphones à l’international avec les services Google préinstallés — contrairement aux produits de Huawei qui n’y ont plus droit depuis mai 2019.

Toutefois, la nouvelle indépendance de l’ex-filiale de Huawei n’aspire pas confiance à tout le monde. Aux États-Unis, un groupe de quatorze représentants Républicains (siégeant à la Chambre des représentants) a demandé au département du Commerce d’inscrire Honor sur la fameuse Entity List. Pour rappel, les firmes inscrites sur cette liste noire n’ont plus le droit de collaborer avec des entreprises américaines ni même d’acheter à des fournisseurs étrangers des composants basés sur des technologies étasuniennes.

Le Parti communiste chinois pointé du doigt

Les auteurs de cette demande estiment que Honor a été vendu par Huawei « dans le but d’échapper aux politiques américaines de contrôle des exportations destinées à empêcher que les technologies et les logiciels américains ne tombent entre les mains du Parti communiste chinois ». Dans leur lettre, ils écrivent que sans la revente de Honor, la firme n’aurait normalement pas eu accès aux semiconducteurs et logiciels.

Suite à cette initiative, un porte-parole du département du Commerce a accusé réception tout en précisant que le gouvernement « examine continuellement les informations disponibles pour identifier les ajouts potentiels à l’Entity List ». Rappelons que Huawei, lui, est considéré comme une menace pour la sécurité du pays et est accusé de mener des actions d’espionnage pour le compte de Pékin.

Honor travaille déjà avec des partenaires américains

À l’heure actuelle, il est difficile de savoir si les quatorze Républicains réussiront à aller au bout de leur démarche. Par ailleurs, Honor a déjà renoué ses partenariats avec les Américains Qualcomm et Intel. En outre, une autre firme chinoise, Xiaomi, s’est également retrouvée un temps dans le collimateur des États-Unis. Soumise temporairement à un embargo moins strict que celui de Huawei, l’entreprise a finalement obtenu gain de cause au tribunal.

Précisons aussi que, dans le cas de Huawei, ce sont particulièrement ses activités autour des infrastructures 5G qui sont pointées du doigt. Un secteur où n’interviennent ni Honor, ni Xiaomi.


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