Discord commence à vérifier l’âge de ses utilisateurs dans certains pays

 
Et si Discord devenait plus strict que vos parents ? La plateforme teste un système de vérification d’âge par reconnaissance faciale ou pièce d’identité. Adieu les mineurs en roue libre, bonjour les contrôles en Grande-Bretagne et en Australie.

Discord serre la vis. La plateforme de discussion, très prisée des gamers et des communautés en ligne, expérimente un nouveau système de vérification d’âge dans deux pays : le Royaume-Uni et l’Australie. Objectif ? Bloquer l’accès des mineurs aux contenus sensibles, comme les images explicites. Pour prouver qu’ils ont plus de 16 ou 18 ans (selon les pays), les utilisateurs devront scanner leur visage ou leur carte d’identité.

Concrètement, lorsqu’un membre tente d’accéder à un canal marqué comme « sensible » ou modifie ses paramètres pour autoriser ce type de contenu, une alerte s’affiche. Deux options : un scan facial via webcam/smartphone, ou l’envoi d’une photo de sa pièce d’identité. Discord promet un traitement « en quelques minutes », avec un message privé confirmant la tranche d’âge. En cas d’erreur (un adulte classé comme ado), un recours manuel est possible.

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Un selfie ou un passeport pour prouver son âge ?

Le processus, bien qu’automatisé, soulève des questions. Que deviennent les utilisateurs repérés comme mineurs ? Ils risquent un bannissement temporaire, sauf recours via une procédure dédiée. Côté vie privée, Discord assure que les données biométriques ne sont pas stockées. Mais l’initiative s’inscrit dans un contexte réglementaire tendu.

En Australie, une loi votée récemment interdira bientôt les réseaux sociaux aux moins de 16 ans. Les plateformes devront filtrer les accès via des méthodes « robustes ». Au Royaume-Uni, l’autorité Ofcom exige des contrôles d’âge stricts (type carte bancaire ou ID) d’ici juillet pour tout site hébergeant du contenu adulte.

Discord anticipe donc ces obligations. Si l’expérience britannico-australienne fonctionne, d’autres pays pourraient suivre. La France, où le sujet des mineurs en ligne fait débat, est dans le viseur. Reste à voir si les ados trouveront des parades… ou migreront vers des apps moins restrictives.


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