L’informatique de demain et celle d’hier : Unix

 

Pour comprendre l’informatique de demain, se plonger dans celle d’hier est une nécessité impérieuse.

En ce début de vacances, FrAndroid va se livrer à l’exercice difficile mais ô combien intéressant d’expliquer et de justifier l’avènement des smartphones (et leur prochaine disparition ? troll \o/)

En informatique, il existe une façon de mesurer le temps bien particulière : le timestamp.

Il s’agit du nombre de secondes écoulées depuis le 1er janvier 1970. Pourquoi cette date particulièrement ? Parce que c’est en 1970 qu’est né le système d’exploitation Unix qui est à l’origine de tout les OS modernes (d’Android à iPhone OS en passant par les Windows NT (dont 7) et Mac OS).

Enfin, en vrai, c’était en 1969, mais je sais pas, ça devait probablement faire trop truc der geek hippie alors ils ont mis 1970, ça fait plus post-moderne.

A l’époque, nul smartphone, netbook, ordinateur portable ni même d’ailleurs de micro-ordinateur.

Les gens avaient des terminaux, sous la forme d’un clavier, et se connectaient à un ordinateur (plus proche de la notion d’aujourd’hui de serveur que de celle d’un ordinateur) le plus souvent situé dans une université ou un centre de recherche.

Un truc qui devrait vous mettre la puce à l’oreille, c’est qu’Unix a été inventé dans les laboratoires de Bell, un opérateur téléphonique. Son rôle, son but, son objectif ? Compter les minutes, facturer le client.

Ironique ? Certainement si l’on considère que la dernière génération de terminaux mobiles se base largement sur Unix et permet précisément d’échapper à ce comptage minutieux d’une unité de temps en vue de la facturation. Aujourd’hui, sur nos terminaux, on Skype, on VoIP, on GTalk, on MSN, on Yahoo Messenger, on FreeWifi, bref … on gène !

Mais quelles sont les particularités d’Unix ?

Outre le fait d’avoir été écrit par des hippies dans un labo sentant le renfermé, Unix a été écrit dans un tout nouveau langage de programmation (à l’époque) : le C.

Enfin non, c’est pas ça. Pour écrire Unix, on a inventé le C … Bon bref, je vous la fait plus claire :

Au début, Unix, comme tout les systèmes d’exploitation, a été écrit en assembleur, c’est à dire en langage machine. Le principe est bidon simple : Les processeurs comprennent un jeux d’instructions élémentaires qui sont codées par un nombre (genre 634589, ça veut dire qu’il faut faire +1 avec le nombre en cours de manipulation, par exemple). Pour des raisons de confort, on a mis des mots, élémentaires eux aussi, sur ces instructions comme par exemple ADD.

Mais tout ça n’était tout de même pas très lisible et demandait donc des efforts de maintenance absolument gigantesques. Ainsi, on eut l’idée de réécrire Unix dans un langage plus proche des langues humaines et on inventa donc le B qui était inspirée du BCPL. Mais comme souvent à la fin d’un projet, une fois qu’on a bien réfléchit, on s’aperçoit qu’on peut franchement mieux faire.

On inventât donc le C la même année que l’interdiction du LSD (coïncidence ? Je ne pense pas). Le C qui, par rapport au B (qui ne vient pas du A si vous avez bien suivi) permettait de différencier les types de variables : nombre à virgule, nombre entier, caractère, etc.

Et le C devint rapidement un langage populaire considéré aujourd’hui comme la base de la plupart des langages de programmation.

Ce qu’il faut donc retenir, c’est qu’avec Unix, on a franchi un pas non seulement en termes d’OS mais aussi en termes de programmation.

Mais bien sûr, ce n’est pas tout. A la grande époque de la fumette de la première conférence des Nations Unies sur l’environnement à Stockholm (ouais, même ça on l’a pas inventé !), Bell appartenait à AT&T et ce dernier était dans une situation légale un peu compliquée puisqu’il était cantonné à son coeur d’activité : les télécoms. ils ne pouvaient donc pas commercialiser Unix.

Ce qu’ils firent ? C’est de distribuer Unix et son code source dans les universités pour un prix dérisoire (à peine le prix de quelques cigarettes magiques d’un album des Flamants Roses).

La connerie à pas faire …

Ce qui devait arriver arriva : des petits cons au fond d’un amphi améliorèrent Unix et le modifièrent pour créer BSD, n OS libre. La boite de Pandore est donc ouverte et le chemin vers Linux est dorénavant tout tracé.

Bon … Je suis arrivé à Bruxelles, cet article m’aura occupé tout le trajet. La suite plus tard ;)


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