Instagram : un publicitaire enregistrait vos stories sans autorisation

 

Instagram a annoncé mettre fin à son partenariat avec l’entreprise de marketing HYP3R. Cette dernière récoltait les données de localisation et enregistrait les stories d’utilisateurs pour mieux cibler ses publicités.

Propriété de Facebook, Instagram est devenu au fil du temps l’un des réseaux sociaux les plus populaires au monde. Il attire énormément d’utilisateurs et donc d’annonceurs. C’est là que l’entreprise HYP3R rentre en jeu.

HYP3R a pour but de créer des profils pour les annonceurs pour qu’ils puissent mieux cibler les utilisateurs qui pourront être touchés par leur publicité. Mais Instagram a décidé de mettre fin à son partenariat avec l’entreprise. La cause : une récolte abusive de certaines données allant jusqu’à l’enregistrement de certaines stories.

Un jeu de poker menteur

HYP3R sauvegardait principalement 3 types de données : celles de localisation, les biographies des profils et les stories postées publiquement. On ne connait pas le nombre exact d’utilisateurs visés, mais selon Le Figaro, cela se compte en millions.

Interrogé par TechCrunch, un porte-parole d’Instagram a annoncé prendre des mesures contre HYP3R :

Les actions de HYP3R n’étaient pas autorisées et violaient nos politiques. De ce fait, nous les avons retirés de notre plateforme. Nous avons également mis en place une modification du produit qui devrait empêcher d’autres entreprises de récolter les données de localisation de cette façon.

Ce qui soulève d’autres questions est le fait que HYP3R ne s’est jamais caché de ses exactions. Sur son site internet, on pouvait y lire que la firme récoltait ce type de données sur le réseau social pour créer des profils pour ses clients. L’entreprise — qui est d’ailleurs désignée comme partenaire privilégié par Facebook — affirme n’avoir utilisé que des données accessibles publiquement et n’aurait donc pas violé la politique d’Instagram.

Serait-ce possible qu’après l’affaire Cambridge Analytica — affaire où Facebook risque une amende de 5 milliards de dollars –, le géant du web veuille redorer son blason et fasse d’HYP3R un exemple à ne plus suivre pour ses autres partenaires ?