
L’heure est grave pour l’industrie automobile. Et pour cause, cette dernière traverse une grande crise, avec des ventes toujours très faibles. Cela dure depuis le début de la crise sanitaire liée à l’épidémie de Covid-19, et rien ne présage que les choses iront mieux. A vrai dire, c’est même le contraire.
Une situation difficile pour Stellantis
Au mois de mai 2025, les immatriculations de voitures neuves ont chuté de 12 % par rapport à la même période en 2024. Et c’est encore pire pour les autos électriques, avec des ventes qui ont dégringolé de 19 %. Résultat, leur part de marché est de seulement 16 %. Malheureusement, les utilitaires ne sont pas épargnés non plus, puisqu’ils ont connu une chute de 5,4 % en mai dernier. Et le groupe Stellantis a subi de plein fouet ce désamour, avec une baisse de 4,2 % en un an sur ce marché selon la PFA.


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Et parmi eux, les modèles électriques ont encore beaucoup de mal à séduire les clients. Même si l’offre est généreuse, avec notamment les E-Partner et E-Expert, ainsi que les ë-Jumper et autre Opel Vivaro Electric pour ne citer qu’eux. Problème, les clients ne sont pas au rendez-vous, et cela va bientôt poser un très gros problème pour le groupe franco-italien. Car ce dernier risque une amende démentielle de 2,6 milliards d’euros sur trois ans d’ici à 2027. Cela si le marché reste au niveau actuel de 9 % d’utilitaires électriques.

Car comme le rappelle le site Connaissance des Energies, l’Union Européenne a fixé un objectif de 13 % en 2025 et 24 % en 2027. Or, on est encore très loin, et cela commence à très sérieusement inquiéter Jean-Philippe Imparato, directeur général de la division européenne du groupe Stellantis. Pour lui, « nous sommes à quelques mois d’un drame ». La raison ? Cette amende qui pend au nez de l’entreprise, qui pourrait la mettre dans une situation très compliquée.
C’est bien simple, pour l’ancien patron de Peugeot « si je paie ce malus, je crashe des usines, c’est écrit ». Il explique qu’au delà de l’impact financier très fort, cette amende conduira le groupe à limiter la production des véhicules diesel. Car pour le moment, c’est encore cette motorisation qui domine le marché des utilitaires. Et qui dit production en baisse dit potentielles fermetures d’usines, avec toutes les conséquences sociales que l’on connaît. Bien sûr, l’homme d’affaires veut éviter d’en arriver là.
Des objectifs très sévères
Il explique que « tout le monde me dit t’inquiètes, tu ne les paieras pas. Mais jusqu’ici j’ai juste des déclarations. Le sentiment d’urgence n’est pas là ». Sauf que la situation est particulièrement critique pour le groupe, comme pour le reste du marché. Certes, à l’échelle européenne, les ventes d’utilitaires électriques et hybrides ont grimpé, de l’ordre de 32,6 % au cours du premier trimestre. Mais cette hausse ne concerne en fait que les pays au fort pouvoir d’achat, dont la France. Le reste est encore à la traîne.
Or, le PME ne sont pas forcément prêtes à sauter le pas, en raison d’un coût à l’achat élevé et de règles qui ne cessent de changer pour les aides. Ainsi, Jean-Philippe Imparato demande la mise en place d’une nouvelle prime à la casse, afin de récompenser ceux qui changent d’auto au bout de 10 ans. De plus, il souhaite le regroupement de la comptabilité CO2 des voitures et des utilitaires. Cela afin que les deux puissent se compenser. Pour mémoire, l’interdiction des ventes autos thermiques en 2035 sera aussi valable pour les VUL.

Certes, Bruxelles a décidé d’allonger le délai accordé aux constructeurs pour se conformer à ses objectifs, afin d’éviter une amende en 2025. Mais cela ne fait que repousser l’échéance, car ces derniers ne sont pas prêts du tout. Et cela car la demande est encore insuffisante. Car si Stellantis reste leader des ventes d’utilitaires, elle pêche encore sur les modèles électriques. De plus, Imparato souhaite que l’Europe assouplisse la réglementation. Pour lui, celle-ci empêche les marques de proposer des voitures bon marché et menace à moyen terme leur production sur le sol européen.
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